RECIT D'UN AMANT DE LA MORT

mademoiselleh

Je ne me suis jamais senti autant vivant, que le jour ou je suis mort.

Ce jour là aura été pour moi comme une libération, après une longue attente, enfin j'apercevais ce long tunnel dont ‘ont m'avais en parlé.

Je le vit lumineux et chatoyant, j'apercevais sur le côté quelque bribe de ma vie, des sons familiers suivis de rire.

Diantre que c'était long je n'avais qu'une hâte c'était d'arriver au bout de ce décidément long tunnel. Afin de pouvoir apprécier une mort bien mérité.

De mon vivant je fulminais contre "ces autres" amoureux de la vie, alors que moi c'était la mort qui me séduisait.

Durant tout le temps qu'aura duré ma vie je n'aurais eu qu'un seul souhait, qu'elle se termine.
Au point de jalouser les crashs d'avions et les victimes de tueurs en séries.

C'est à l'âge de trois ans que les premiers signes de mon amour pour elle se firent sentir.
Alors que je m'amusais avec mes frères j'ai ressenti l'appel, je me dirigeais vers un mur haut de dix mètres et sans plus attendre je tendis le bras vers cet amour sans fond.

J'aurais aimé savoir si la mort ce jour-la s'ennuyait et me voyant au loin aurait jetée son dévolu sur mon âme, mais contrecarré par "Dieu" elle n'en aura pas eu la chance.

Tout au long de mon existence, je l'aurais sentie me frôler. Je crois qu'elle s'amusait de mon amour pour elle.

Souvent elle m'envoyait des signes d'affection, un camion ou une voiture évitée de justesse.

J'ai tenté plus d'une fois de la rejoindre mais s'il y a une chose qu'i faut savoir que la mort c'est que c'est elle qui contrôle le fil qui appuie sur le bouton « STOP »

J'ai donc patienté durant des années tout en me languissant d'elle, mais je me devais d'avoir une vie, aussi insignifiante soit elle.

Plus les années passées, plus j'attendais avec impatience les rendez-vous chez le médecin j'aurais sauté de joie à l'annonce d'un cancer ou d'une tumeur.

Je voyageais volontiers dans les pays où les crises sanitaires étaient monnaie courante.
J'embrassais des lépreux faisais l'amour sans protection à des hôtesses à Bangkok.

Je vivais une vie mortellement mortelle.

Je me souviens d'un voyage en Australie alors que je nageais dans une crique connue des requins tandis que je les aguichais à l'aide de quelques gouttes de mon sang j'en vis trois fondre sur moi, mais rien n'y fit.
Plus tard j'appris que ma chère et tendre avait provoqué la noyade de vingt-cinq marins et que des morceaux déchiquetés flottaient à la surface.

Mais voilà qu'enfin mon tour était enfin venu, j'allais pouvoir l'embrasser à perdre haleine.

J'attendais tendu tel un arc sa venue, je me trouvais dans un couloir sans murs sans fond l'air était glacial je ne percevais rien d'autre si ce n'es ma présence.

C'est alors que je sentis un frisson me parcourir l'échine telle un coup de poignard qui vous égratigne de haut en bas.

Je sentis son souffle, nul besoin de me retourner, car elle emplissait la pièce de sa seule présence. J'avais peur, peur qu'elle ne me désire moins que moi.Qu'elle me renvoie à ma vie inexistante.

- Cela fait longtemps que je t'attends
- Et cela fait longtemps que j'attends ce moment.

- Croit moi nous nous attendons tout deux depuis des millénaires
- Comment cela est possible ?

- Nous sommes unis depuis la nuit des temps
- Depuis que le monde est monde depuis que l'être humain existe

- Qui est tu ?
- La mort

- Mais pour moi qui est tu ?
- Je suis, du moins j'étais ta fiancée.

- Je n'ai pas le souvenir de m'être un jour fiancé.
- Ce n'était pas dans cette vie là.

- Laquelle alors ?

- Tu as beaucoup de questions

- Car je n'ai pas beaucoup de réponses
- Laisse-moi alors y répondre

LA MORT ET MOI

Avant de te raconter notre histoire il te faut savoir que ce que nous sommes en train de vivre en ce moment les questions que tu me poses tu me les a déjà posées plus d'une fois.

- Comment es ce possible, je ne m'en souviens pas
- Chut laisse-moi te guider, mon amour laisse-moi parler

- Pourquoi ces mots doux résonnent naturellement à mes oreilles
- Car mon amour toi et moi, contrairement aux autres, nôtres histoires est le résultat de la plus grande erreur que « Dieu » n'est jamais commise.

- Nous sommes les victimes éternelles de son erreur, mais son erreur voit tu auras permise à la naissance d'une autre justice autre que divine.

Il faut que tu saches que « Dieu » n'existe pas réellement pour le commun des mortels il est une entité camouflé derrière moultes superstitions et croyances il a différent noms il représente plus de la moitié des religions mortelles.

Le Dieu qui guide les humains n'est pas réellement celui que tout le monde connait, essaye mon amour le temps d'un instant de croire à l'impossible.

Imagine que réellement nous ne soyons pas seul dans l'univers et que dans cet univers d'autres planètes existent et que le Dieu désigné par la terre n'est qu'un autre dieu parmi les autres dieux qui dirigent les autres planètes de l'univers.

A la naissance de la planète terre « Dieu » représentait la mort et la vie.

La mort est la vie se géraient divinement bien grâce à une méthode in faible pour chaque mort il y avait une vie qui naissait.

Les Bouddhistes et les Egyptiens avaient compris avant tout le monde ce système de réincarnation pour chaque âme qui disparait une autre est « réinstallée » dans une nouvelle vie.

Un jour pourtant un grain de sable vint ce greffer dans les conduits parfaitement huilés et ce grain de sable mon amour c'est toi.

Alors que ma mort était programmée, depuis des millénaire toi mon amour a combattu ma mort est m'y a rejoint.

Et c'est là l'erreur de « Dieu » car ta mort n'était pas programmée elle n'était pas écrite, « Dieu » a pourtant écrit de force ton nom dans le livre des morts.

Chose qu'il n'aurait jamais dû faire, cela a entraînée une succession de chaos et d'horreur des morts pourtant écrites ne mourraient pas des vies ne naissaient plus.

Les « Dieux » des autres planètes prirent alors la décision extrême d'enlever le choix de vie et de mort de « Dieu » et me nommère à sa place.

Ils récrièrent l'histoire en effaçant notre amour ils te réintroduire dans une vie, mais je leurs fit promettre de nous laisser à chaque mort de tes vies une année humaine.

C'est pourquoi tu ne te souviens plus de nos souvenirs de notre amour c'est pourquoi je me rappelle à toi de toutes les manières possibles.

- Où est-il ?
- Tu sais très bien où il est.
- Va il t'attend.

Je me dirigeais vers ce qu'il me semblait être une porte, pourtant à mon contact elle disparue et laissa place à ce nouveau couloir sans fond et sans âme.
Je sentis l'épiderme de ma peau se soulever tel un bout de fer que l'on aimanterait.

IL était là.

- Voilà longtemps que je ne t'ai pas vu petit humain ta tête me manquait

- Et bien vous l'avez devant vous et croyez-moi cela vas vous faire bizarre.

- Quoi donc mon petit ?
- De vous prendre une raclée par un humain.

- Mais que tu es drôle ton humour aussi m'avait manqué, voyons sois sérieux je suis Dieu tu n'es rien d'autre qu'une âme en perdition éternelle.

Tu ne peux rien contre moi, par contre moi je peux te renvoyer d'où tu viens ici et maintenant.

- Et comment feriez vous cela Dieu, car aux dernières nouvelles vous n'avez plus ce droit de mort et de vie. Je me trompe ?

Si je me souviens bien La Mort est ma fiancée.

- Justement elle n'est que ta fiancée, votre amour n'est rien comparé à la force de Dieu.

- Poupette tu peux venir un instant.

- Mon amour je t'aime, mais appel moi encore comme cela et c'est moi qui te tue.

- Veux-tu m'épouser ?
- Vous ne pouvez pas l'épouser vous êtes mort

- Enfaite je suis ni mort ni vivant souvenez vous bien.

- Ma puce comment fais tu pour faire venir les autres comme lui ?

- Les autres Dieu ? Je ne sais pas ils viennent d'eux même, mais ils ne se sont pas déplacés depuis...

- Depuis que l'autre a joué avec ma vie et mort c'est ça ?

- HÉ HO VOUS M'ENTENDEZ BANDE D’ENFOIRÉS DE DIEUX DE SECONDE ZONE C'EST LE ZOMBI QUI VOUS PARLE RAMENEZ VITE VOS MICHES DIVINES CHEZ LA MORT. ELLE VOUS ATTEND.

- Mon amour tu ne peux pas faire ça, ils vont te tuer.
- Mon amour ils l'ont déjà fait.

Je sentis une nouvelle fois une présence des plus imposante presque étouffante je savais que mon épiderme n'allait pas pouvoir supporter cela bien longtemps. Cette présence multiplia sa force par dix, part cent elle n'était soudain plus seule je sentis comme un étouffement mon corps tremblait la mort passa son bras autour de moi Dieu que c'était bon de la sentir douce près de moi.

- QUI OSE DÉRANGER LES MILLE DIEUX DE L'UNIVERS ?

- Quoi sérieux les mecs vous êtes mille ?
- Vous ne reconnaissez pas votre cher enfant, vous savez celui que vous avez condamnée à vivre et à mourir éternellement.

- J'étais dans le coin, comme à chacune de mes morts et je me suis dis qu'il était vraiment dommage de ne pas venir vous saluer.

- MORT EXPLIQUE TOI

- Je suis désolé Dieu mais l'humain ne résiste plus au sortilège de l'oubli, il devient de plus en dure de lui faire oublier ses morts il s'endurcit à chacune d'elle.

- MORT C'EST TOI QUI ES RESPONSABLE DES VIES ET DES MORTS DE CET HUMAIN. POURQUOI EST-IL-LA ?

- Alors, je suis là pour faire une chose, restez là où vous êtes ne bougez pas.

- Mon amour devant les mille Dieux de l'univers veut tu devenir ma femme ?

- OUI
- Je nous déclare donc mari et femme.

- Voilà alors maintenant que nous sommes officiellement mariés je vous demanderais en cadeau de mariage l'immortalité.

- VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE CA

- Je viens de le faire

- NON VOUS NE POUVEZ PAS ÉPOUSER LA MORT C'EST LA MORT

- Oui est maintenant c'est ma femme, vous l'avez entendu elle a dit oui. Qui veut contredire la mort ?

Je sentis le regard de ma belle passer d'un dieu à l'autre sa colère se faisait grande elle bouillonnait de l'intérieur. Je savais que si l'un d'entre eux ne soulevait qu'un seul petit refus. Ma belle l'aurait transformé en pâté pour Dieu.

- Voilà qui est fait, alors pour l'immortalité si elle pouvait je ne sais pas commencer maintenant...

- HUMAIN TU NE PEUX PAS DEVENIR IMMORTEL

- SI, IL LE PEUT

- MORT NE TE MELE PAS DE CA

- VOUS AURIEZ DU Y PENSEZ AVANT DE TUER L'HOMME DE MA VIE ET DE ME NOMMER MORT CAR ENTANT QUE MORT JE DÉCIDE QUI MEURT ET QUI VIE.

- Mon amour embrasse moi

- Quoi maintenant ?

- Selon la légende si la mort embrasse un humain elle perd tout droit de vie et de mort sur lui, il devient donc immortel.

- MORT SI TU FAIS CELA SACHE QUE LA COLERE DES MILLE DIEUX SERA SANS PITIE

- EN AVEZ-VOUS JAMAIS EU VOUS DE LA PITIÉ ?

VOUS ETES LA A VOUS OCCUPES DE VOS PETITES PLANETES COMME DES JOUETS DEPUIS COMBIEN DE TEMPS N’ÊTES VOUS PAS RETOURNES SUR L'UNE D'ENTRE ELLE?

- TOI DIEU DE LA TERRE DEPUIS COMBIEN DE TEMPS LAISSE TU TES HUMAINS S'ENTRETUER. SAIS-TU A QUEL POINT ILS ATTENDENT TON RETOUR.

- ILS ONT CONSTRUITS DES EGLISES DES TEMPLES ILS PRIENT DURANT DES JOURS ENTIERS EN TON NOM ILS TUENT TES PROPRES ENFANTS

- ET TOI TU ES LA TU LES IGNORES MEME LORSQUE JE LES RAPPELLE A MOI ET QUE LA PREMIERE CHOSE QU'ILS SOUHAITENT C'EST TE RENCONTRER.

- AUCUN D'ENTRE VOUS NE MERITE LE TITRE DE DIEU !

- Ma chérie calme toi tu vas faire une syncope.

- NON MON AMOUR IL EST TEMPS POUR EUX DE DIRE ADIEUX A LEURS CHERE PETITE PLANETE

Je la vit tournoyer sur elle-même une lumière des plus douces fit son apparition je vis ses larmes tomber dans le couloir sans fond, de ses larmes je vis des centaines d'âmes apparaitre.

Des âmes perdues, elles se joignirent à la mort qui puisa sa force en elles.

Un cri suivi de milliers, c'était les mille Dieux de l'univers ils criaient, car ils entendaient pour la première fois leurs morts pleurer.

J'aurais pu crier, mais je sais que cela n'aurait servie à rien, j'aurais pu pleurer, mais mes larmes se seraient mêlées aux siennes.

Je vis les mille Dieux de l'univers tournoyer sur eux-mêmes l'un après l'autre ils disparurent emportés par les âmes dans le néant de l'univers.

Soudain le silence se fit la lumière jusque là agressive se fit douce ma belle se tenait en position de fœtus.

- Qu'est-ce que tu as fait ma chérie,

- C'est toi qui me le demande regarde ce qu'ILS ont fait de notre monde durant des millénaires ils ont joué avec la vie et la mort sans rendre de compte à personne.

- Ils m'ont enlevé le seul être que je n'ai jamais pu aimer autre qu'à travers des signes morbides.

- Ces Dieux ne méritaient pas de vivre.

- Mais que vas-t-il advenir des mille planètes de l'univers ?

- Que tu es naïf mon amour, elles vont continuer à vivre comme elles le font depuis toujours. Sauf qu'à partir de maintenant elles se géreront toutes seules comme des grandes.

- Et moi tu me renvois sur Terre ?

- C'est ce que tu souhaites ?

- Ai-je le choix ?

- N'as-tu donc pas compris mon amour, s'il y a une chose que nous pouvons nous permettre maintenant c'est d'avoir le choix.

Lorsque la mort m'embrassa je senti la vie renaître tous mes souvenirs revinrent de toutes mes morts de toutes mes vies. De notre rencontre qui était vraiment écrite.

A l'heure où j'écris ces mots, je me trouve à ses côtés nous surveillons et accueillons chaque mort. Nous les aidons à trouver le repos éternel, sur demande certains revive une nouvelle vie.

Tandis que d'autre choisissent de créer leur paradis.
S'il y a une chose que la mort m'est apprise c'est que chaque vie est précieuse et que ni dieu ni la mort ne doit forcer le destin d'une vie.

C'était le récit d'un amant du mari de la mort.

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