Reflexion sur la religion

calypso-gatto

Lumière ! ( un temps ) Lumière (un temps ) Ouvrez la lumière ! ( un temps) Ouvrez moi la lumière sinon je jure que je vais avoir peur ! ( une douche de lumière chaude s'éclaire sur l'homme. Il est habillé d'une salopette de travail , d'une chaussette jaune au pied gauche et d'une chaussette rose au pied droit. Il tient une laisse au bout de laquelle prône fièrement un chien en peluche.) Pas celle là, ce n'est pas la mienne, l'autre bon sang ! (lumière blanche sur l'homme ) Chacun doit avoir sa prôpre lumière, c'est un droit je l'affirme. (un temps) On nous ment. ( un temps. Il agite la laisse pour faire mine que le jouet bouge) Miaou, miaou ( rire sarcastique). Non non non, c'est pas pour toi ça . ( un temps ) Lorsque j'étais un petit homme, on m'enfermait dans le placard du rez de chaussée. Parce que je parlais trop, je posais des questions. Alors on m'enfermait dans le noir pour que je comprenne. Parfois rien veut dire plusieurs chose. En fait rien c'est beaucoup. (un temps ) Pourquoi suis-je ici, à cet endroit précis ? Pourquoi je ne pourrai pas être plutot là bas ? ( il montre le fond de scène et fait mine de s'y rendre mais à la limite du cercle de lumière, il s'arrête brusquement ) Je ne comprends pas. J'ai peur. Si je vais là bas, je suis sûr qu'on ne m'ouvrira pas la bonne lumière ! C'est toujours pareil ! ( un temps ) On ment. ( Il se remet au même endroit, au cente ) Il y a des jours avec et des jours sans. ( un temps ) Je ne vois jamais de colombes. Ca me fait de la peine. Tout le monde en voit tout le temps, et moi jamais. (il agite la laisse ) Miaou, miaou ... Héhé toi non plus. C'est normal t'es toujours fourré avec moi. Tu t'agrippes à moi, à croire que tu ne peux pas vîvre sans moi ( rire sarcastique. Un temps ) Un jour j'irai là bas, moi aussi. Comment ça , où ? Ben là où on va tous après ! Pour certains c'est beau, pour d'autre ça l'est moins. Je ne sais pas, j'ai jamais vu. Mais je suis sûr d'une chose, il y a beaucoup de lumière ! C'est la mort. On ne sait rien. Donc c'est déjà beaucoup ! ( un temps ) Je suis fatigué. Je travaille trop. Heureusement que j'ai ma lumière sinon, je ne pourrai pas penser. (un temps ) Je suis unique. ( il agite la laisse ) Miaou, miaou ( rire sarcastique ) Non non non, toi non. Je suis épuisé. ( un temps) J'y vais ( la lumière diminue) NON ! Ne fermez pas la lumière bon sang ! A qui vais-je parler sinon ? ( La lumière s'éclaire de nouveau. L'homme s'allonge sur le flanc, dos au public ) On me ment. 

Chloé Di Falco 

Le 26 Septembre 2012 . 

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