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Retour aux sources

chapitre I : la rencontre

 

Ce jour aurait pu être le pire de sa vie, ce fut pourtant le début d’une nouvelle aventure…

 

Quand il apprit que son directeur le convoquait, il comprit que son travail allait s’arrêter là. En effet la crise n’épargnait pas non plus l’entreprise où il était employé et il faisait aussi partie de la «  charrette » comme l’on dit familièrement.

 

Licencié ! Qu’allait-il devenir ?

Il venait juste de se remettre de son récent veuvage et c’était jeté dans le travail comme d’autres sombre dans l’alcool.

Sébastien marcha au hasard pendant des heures et ses pas le conduisirent dans un bar le long du canal. Il commanda un whisky, puis un autre, puis un autre… jusqu’à ce que le barman le mette dehors :

« On ferme, monsieur, vous feriez mieux d’aller vous coucher. »

Ensuite le trou noir…

Il se réveilla le lendemain matin à l’intérieur d’un bidonville, ses vêtements encore humide étendus près de lui. Il fouilla ses poches pour voir si rien ne manquait, mais à part l’argent dépensé le soir même tout y était : Le portable, le portefeuille avec tout ce qu’il contenait, il ne manquait rien.

Une vieille robe de chambre était posée au fond de sa couche, il l’a revêtit et sortit de la cabane.

Un homme se retourna, mal rasé, mal habillé et sentant fort.

 

«  Ah vous êtes réveillé ! Vous avez failli ne plus jamais voir le jour vous savez ?

Que s’est-il passé ? Avez vous tenté de vous suicider ?

Heureusement que je ne dormais plus, je me promenais avec Syrus, mon terre neuve quand je le vis plonger et revenir quelques minutes plus tard en tirant un tas de chiffons mouillés, désolé dans l’obscurité je ne voyais pas bien.

Par curiosité je me suis approché et je vous ai vu inerte. J’ai aidé mon chien à vous remonter sur la berge. Je vous ai ranimé, j’ai mon brevet de secouriste, puis je vous ai porté ici pour que vous finissiez votre nuit, Avez vous bien dormi ?

-Oui merci, je ne me souviens de rien. J’avais trop bu hier soir.

-Je vois ça vous avez trop fait la fête, vous auriez du demander à quelqu’un de vous ramener.

-Vous n’y êtes pas du tout je noyais mon Licenciement dans l’alcool !

-C’est bien vous que vous avez failli noyer.

-Approchez ! Venez prendre un café, je viens de le faire il est tout chaud.

-Volontiers, Merci. Je m’appelle Sébastien Raybaud, il lui tend la main.

-Enchanté, appelez moi Philo c’est le nom que l’on me donne et je l’ai adopté.

-C’est un diminutif de Philippe ?

-Non j’ai l’habitude d’énoncer des citations, ça en énerve certains et amuse d’autres, ceux sont parfois les mêmes d’ailleurs dit-il avec un clin d’œil.

-Comment vous êtes vous retrouvé ici ?

-J’ai marché au hasard comme vous et le coin m’a plu…

-Heu… ce n’est pas …

-Je vous fais marché, mais je n’aime pas parler de mon passé

-Je tiens à vous remercier. Il me reste quelques billets, prenez les vous pourrez vous acheter de quoi manger et boire.

-Non merci je n’ai besoin de rien et je n’attendais aucun remerciement.

« Un homme est riche de tout ce dont il peut se passer. »

Mais si vous tenez tant que ça à nous remercier revenez nous voir et apportez donc un os pour Syrus, c’est lui votre sauveur !"

Sébastien remercia donc ses bienfaiteurs et se promis de trouver ce qui plairait à philo lorsqu’il reviendrait le voir.

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