Rêverie d'un rêveur

Voilà trente ans que je vadrouille sur cette terre! Un parmi des milliards, prétentieux, orgueilleux je me bats chaque seconde au sein de l'existence. Je me fracasse contre mes propres murs. Quelle douloureuse expérience! Seconde après seconde je m'enfonce dans le néant. Il ne me reste qu'à en rire, qu'a en jouir. La nuit est fraîche, peut être faut il changer. Ma vie est sans valeur et pourtant elle me berce, me fascine. Tout n'est que paradoxe...

Tiens pensons à ma vie idéale voyons où se trouve mon bonheur! Ma chérie tout d'abord elle doit être là! Vivre pour elle, par elle est le meilleur des commencements. C'est mon fil conducteur! Les lecteurs me trouveront banal, même terriblement banal. C'est le terme, c'est parfaitement juste. D'ailleurs j'aime le banal, je m'y engouffre, m'y protège, j'ai horreur des extravagants!

Pensons au décor, il me faut de la vie, analyser la vie des hommes quel bonheur. Prendre de la hauteur, pour mieux les étudier! Dire que j'aime les hommes est un mensonge et pourtant je dois être prêt d'eux. Pire j'essaye toujours à chercher le meilleur d'autrui. Est-ce une manie? Je ne peux l'expliquer disons que c'est plus distrayant que de chercher le pire! Être homme en dehors de l'humanité voilà mon plus précieux souhait!

Je ne peux imaginer de paysage pour ma vie utopique et puis là n'est pas l'important. Finissons on en avec cette rêverie. Elle ne pèsera que quelques octets sur la toile, dans cette nébuleuse insondable et c'est pathétiquement mieux...