Robert Anthony Salvatore - D&D Les Royaumes oubliés - La Légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale V2
[Nero] Black Word
Drizz Do'Urden.
Je n'avais entendu parler de lui qu'une fois dans le jeu « Baldur's Gate: Dark Alliance » et ce fut si succin qu'il disparut rapidement dans les méandres de ma mémoire.
Le premier tome m'est alors apparu par hasard bien des années plus tard, venant séduire ma curiosité. Ce qui a très bien marché.
La trilogie de l'elfe noir commence peu de temps avant sa naissance, alors qu'il devait être sacrifié à la déesse araignée du chaos Lloth. La mort du plus âgé de ses frères poussant sa mère matrone Malice à l'épargner. Ou plutôt exactement, le conserver.
La suite nous raconte les trente prochaines années de sa vie au sein de la cité Menzoberranzan.
Sous l'éducation de la plus « douce » de ses sœurs, Vierna, durant son apprentissage à Melee Magthere, l'école des guerriers, et au côté de son fourbe grand frère Dinin, Drizz va vivre dans la douleur et la désillusion. Son grand sens de l'honneur entrant en opposition avec la fausse harmonie régnant chez les elfes noirs. Aussi appelés drows.
Son seul réconfort viendra de son père de substitution, le maître d'armes Zaknafein.
En parallèle, cette histoire nous partagera l'affaire d'un duo fomentant un plan visant directement la famille Do'Urden. En plus de nous faire découvrir l'univers, les lois et la société matriarcale des drows.
Une riche et fascinante découverte.
La description de cette société chaotique est simple mais très complète, nous partageant son fonctionnement et ses dangers avec efficacité. Le travail effectué pour le structurer est admirable.
Imaginer une société chaotique gouvernée par les femmes, où l'assassina, la fourberie et la discrétion font loi. Où l'ascension sociale dépend de votre efficacité dans la mort rapide, silencieuse et de masse.
Une réussite s'étendant également aux personnages, à commencer par notre protagoniste.
L'idéalisme de Drizz Do'Urden force la sympathie, tout particulièrement en étant opposé à l'environnement de Menzoberranzan, et le voir découvrir le monde, faire face aux épreuves ainsi qu'apprendre de ses erreurs pousse à l'attachement.
Il en va de même pour Zaknafein, dont le lien avec le jeune elfe noir est bien plus profond qu'on l'imagine au premier abord, menant une vie bien triste et dramatique.
Malice, matrone des Do'Urden, nous permet de découvrir ce sombre univers sous d'autres aspects, à commencer par ses hautes instances. Mais son point de vue est également intéressant, son dévouement envers Lloth et son désir de préserver ses avantages motivants ses actions, bannissant toute hésitation.
Je pourrais également parler de ses filles, comme Vierna, de son fils Dinin, de la reine de Menzoberranzan, bien que plus secondaire, ainsi que les rencontres que fait Drizz en grandissant. Il est cependant, je pense, préférable de vous en laisser la découverte.
Mon avis sur cette histoire est possiblement biaisé par la découverte, tant que me fut enchanteur. Je ne puis toutefois, de ma bonne foi, que vous conseiller de vous y plonger.
Explorez ce sombre monde et sa société sans pareil. Affrontez ses lois et survivez à vos propres proches.
Peut-être parviendrez-vous à en réchapper vivant !
-
Avant la fermeture du site, suivez mes critiques et écris en vous abonnant à ce lien : black-word.over-blog.com