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Roman : Delphine en ville chapitre 1
Cl Gd
Chapitre 1
Valréas, années 1850
Extrait du journal intime de Delphine Bruna, mois de juin 1850
Au début du nouveau journal intime
Je transpire. Le soleil tape fort sur ma peau. Je ramasse des pommes. Il fait chaud pour un mois de juin, trop chaud. Le soleil brûle ma peau. C'est alors que je vois un mort pendu à un arbre. Certainement un énième coup du compte de Provence. Ce misérable, ce haineux, ce pauvre homme avec sa pauvre femmelette qui subit son bras. C'est alors que je vois des gens riches passés à côté de moi assis dans une grande calèche. Comme tous les gens riches, ils me dévisagent de la tête aux pieds bizarrement. Oui je sais, je suis vêtue de guenilles. J'ai traîné dans la Terre, les herbes humides et les ruisseaux. Mon jupon trahit de la terre mouillée. Je suis allée ramasser des pommes pour ma grande sœur Françoise et son mari. Son mari est marchand de fruits et légumes sur les marchés. Il est aussi cultivateur. Après avoir parcouru plus de trois kilomètres avant de rentrer chez moi, j’arrive enfin à ma bicoque. Elle se situe à côté de la maison familiale. Je me dirige vers ma bicoque. Il doit être sept heures du soir. Je m’efforce d’aller chercher de l’eau à un puit de Valréas pour me laver. Je suis fatiguée, épuisée. Toute la journée, j’ai ramassée des pommes pour faire plaisir à Françoise. Elle vient d’avoir un bébé et a besoin d’aide pour survivre. Son mari arrive à peine à les faire vivre. Une fois lavée, je mets une robe blanche avec un voile de soie. C’est la robe que je mets habituellement la nuit pour dormir. Je l’ai lavée aujourd’hui. Elle est enfin sec. Ensuite, je mange un bouillon et une tranche de pain aux raisins. Cela fait plaisir à ma bouche le raisin sec.
Puis je décide de lire un livre. J’aime les romans qui parlent d’aventures. Le roman que je lis actuellement est écrit par un auteur dit inconnu. Ensuite, comme chaque fois avant de dormir, je pris les Dieux et je fais mon rituel habituel. Je suis la seule à le connaitre à Valréas ce rituel. C’est le rituel qui permet d’être europhorique. Je crée une sorte de potion et je la bois. Avec moi, quelquefois la potion marche, quelquefois elle ne marche pas. Ma bicoque est petite. Autrefois elle appartenait à ma grand-mère. C’est elle qui m’a appris plein de rituels à base de plantes pour garder la forme. Puis je décide enfin de m’endormir. J’ai chaud. Je ne mets pas de couverture sur ma peau trop chauffée.
Demain, une dure journée m’attend. Le matin je vais devoir finir les robes que j’ai commencé à confectionner. Je les vendrai sur le marché ce week-end qui arrive. L’après-midi, il faudra que j’aille encore ramasser des fruits. Cette fois ci pour mes parents, mes oncles, mes tantes, mes cousins qui vivent tous dans la maison familiale à deux pas de chez moi.
Je sais que ma mère veut m’annoncer une nouvelle. Que va-t-elle me dire ?
C’est alors que ma bougie s’éteint. Je ferme les yeux et j’imagine un monde meilleur.