Rue Berzélius

Cécile Johanet

Rue Berzélius. ParisJons Berzelius inventa en 1818 un nouveau système de symboles pour désigner les éléments chimiques. Ce langage devint universel pour désigner les équations décrivant les réactions chimiques.Est-ce l’écho qui amplifie le moindre son ?Ou le vent qui s’engouffre dans cette rue longue et étroite qui porte le moindre murmure jusqu’en haut des fenêtres camouflées ?La moindre conversation, la moindre dispute devient scène pour le théâtre de la rue Berzélius.La nuit, les conversations téléphoniques se multiplient. Jeune fille désemparée, sortie en toute hâte du restaurant d’en face pour hurler à son interlocuteur de la laisser tranquille : « Mais tu me fais chier, arrête de m’appeler !!! Non je ne te dirais pas où je suis, ça te regarde pas !»Ou encore celui qui attend devant une porte cochère et qui tient une conversation animée dans une langue que mes oreilles ne reconnaissent pas... Au ton et aux intonations, je devine que tout ne se passe pas comme il le souhaite.Et le lendemain, la vieille dame va faire traîner son chien entre les pneus des voitures garées, tandis que les premiers flocons de l’hiver se déposent doucement sur le goudron

Jons Berzelius inventa en 1818 un nouveau système de symboles pour désigner les éléments chimiques. Ce langage devint universel pour désigner les équations décrivant les réactions chimiques.
Est-ce l’écho qui amplifie le moindre son ?

Ou le vent qui s’engouffre dans cette rue longue et étroite qui porte le moindre murmure jusqu’en haut des fenêtres camouflées ?

La moindre conversation, la moindre dispute devient scène pour le théâtre de la rue Berzélius. La nuit, les conversations téléphoniques se multiplient. Jeune fille désemparée, sortie en toute hâte du restaurant d’en face pour hurler à son interlocuteur de la laisser tranquille : « Mais tu me fais chier, arrête de m’appeler !!! Non je ne te dirais pas où je suis, ça te regarde pas !»

Ou encore celui qui attend devant une porte cochère et qui tient une conversation animée dans une langue que mes oreilles ne reconnaissent pas... Au ton et aux intonations, je devine que tout ne se passe pas comme il le souhaite.Et le lendemain, la vieille dame va faire traîner son chien entre les pneus des voitures garées, tandis que les premiers flocons de l’hiver se déposent doucement sur le goudron

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