Mon sacré coeur

clarime-de-brou

Même au pied du Sacré Cœur, je m’en vais lui dire que l’attendre quarante-sept minutes, quarante-huit maintenant, fébrile dans ce froid, très peu pour moi. « Non merci ». C’est tout ce que je lui dirais. Le voilà, mais il n’est pas seul et déjà  je ne vois qu’elle : ronde, apprêtée, suspecte. Il bouge les lèvres mais je n’entends pas. Je suis comme en transe. Tel un Bédouin assoiffé devant une fontaine d’eau claire, je lui bondis dessus. Sous le choc elle tombe et  s’ouvre sur l’anneau étincelant ; je hurle un retentissant : « ouuuuiii ! ».

Signaler ce texte