Sale temps !

Elle court après le temps ! Elle cherche des minutes. Il faut se dépêcher, se grouiller, se presser, s'activer, se bouger… Ah ! Le temps t'embarque mon amie… Il t'emmène loin des gens, il est vraiment bien méchant… Ce temps égocentrique qui ne vit que pour lui-même. Silencieusement, il décide de notre destin. On ne lui échappe pas, on le vit, le subit, le maudit. Il nous vole ce « bon temps ». Seuls ces mots que j'écris résistent à la course effrénée du temps. Il n'existe aucune seconde assez puissante pour effacer les mots, les idées, les paroles, les gestes, les attitudes, les convictions… Aucune seconde assez forte pour réduire l'impact de l'action de la pensée humaine. On a pas le temps ! J'ai pas le temps ! Mais en fait on agit toujours dans cet intervalle de temps. On a le temps de ne pas avoir le temps. Etonnant ? Pas tant que ça ! Pas « temps » que ça ! Tout ça c'est relatif, surtout quand on parle de temps ! Et puis, le temps passe… Des gens naissent et meurent en une seconde. Cette fameuse seconde qui n'a pas de prise sur les actions et qui se venge. Cette seconde où tout peut basculer, cette seconde innocente ou coupable selon le point de vue. Elle est toute seule et nous des milliards mais au final c'est bien elle qui a toujours le dernier mot.