Sans Fin (13)
lasc
Tel un pot de fleur
Qui est parti boire de
La neige la nuit
Amabilité
Le visage déguisé
De la lune
Reposé repus
Il remet de l'ardeur dans ?
Puis relit Issa
Marche paisible
Au fur et tout se détruit
Le moment importe
Soleil lui sied
Dans des vêtements d'hiver
La peau étirée
Déjà un fantôme
Sous la pluie mais sans la pluie
Il est à l'abri
Jurer avoir vu
Un yōkai de Mizuki
Devant l'ascenseur
La moquette grise
Et le jaune moutarde
Comme fatuité
Ça commençait par
Ci-gît, une épitaphe
Ça s'arrêtait là
Maelstrom qui est
Tous ces endroits passés par
Un tanka sans larme
Parti des histoires
L'encre finit par sécher
Le papier moisir
Rien ne déborde
Juste un bout de plastique
Quatre murs en mer
Suffit la vie dans
Le bâtiment occupé
C'est toujours trop tard
Juste en marchant
Les pas rythment une vie
Regardant le sol
La vie disparaît
Dans le mouvement des feuilles
De l'air sans plus
Travail à la chaîne
Deux images trois saisons
Et voilà un haïku
De ma voix malade
Je ne voulais parler que
De banalité
J'aime en écrire
Mais la place que ça prend
Empêche l'ennui
Décennie perdue
Alors que ne reviendront
Les jours à la fac
Voir le jour tomber
Déjà-vu jusqu'à sa chute
La brume est lasse