Sarah (CHAP I)

Sophie

Du début à la fin de sa vie, tout savoir, et ensuite porter le jugement ultime.

26 novembre 1997, ce jour là Marie est à l'hôpital pour donner naissance à une jolie petite "crevette" comme elle le dit si bien. Claude, son mari, est juste à coté et regarde sa fille. Bienvenue Sarah, bienvenue.

Une petite sœur, une fille, une petite fille, elle fait le bonheur de sa famille. Son grand frère Roland l'accueil à bras ouverts, et partagent tout deux cette grande et immense ferme pour des petits yeux comme les leurs. Une vie qui débute à la campagne, petite bourgade de Franche-Conté sans prétentions. 

Les 5 premières années de sa vie sont paisibles, elle grandit dans un univers parfait. Sa mère est toujours là pour elle, son frère est le plus protecteur au monde et son père, un complice. A l'école tout ce passe bien, c'est une bonne "élève" si on peut dire pour son âge. Elle fait de la danse avec sa meilleure amie, du rock plus précisément. Elle s'entend avec tout ses camarades, pas de méchancetés ou moqueries a cet âge. 
On peut dire, qu'à ce stade de sa vie il n'y a rien à redire. 

Il parait que les disputes dans un couple sont nécessaires. De la cheminée de Roland, lui et sa sœur  écoutaient ou plutôt entendaient leurs parents de disputer. Rien d'alarment puisque le lendemain matin ils étaient tout sourire, et dieu seul sait comme les enfants son crédules mais vite inquiets.
Comme à leurs habitudes, Roland et Sarah étaient assis à coté de la cheminée et entendaient les cris qui provenaient du bas. Sarah serrait son doudou contre sa poitrine, son dos sur la poitrine de son frère. Ce soir là ce n'était pas comme les autres, Marie monte les escaliers et prend les deux enfants. Une fois en bas, leur père leur demande de choisir entre Marie et lui. Soit leur mère, soit leur père.
Un choix difficile quand on a 5 et 7 ans vous ne pensez pas ? 
C'est alors que des vas et viens d'enfants perdus et apeurés commençaient. Papa ou maman ? Papa. Non maman.
Peluche dans les bras, larmes aux yeux, les deux frère et sœur finirent par choisir leur mère. L'image maternelle peut être. 
Ils quittèrent tous trois la maison laissant Claude seul dans cet immense ferme pour un si petit homme.   

Ils se retrouvèrent chez des amis de Marie après un cour passage à la gendarmerie.  



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