Si petit, si éphémère

delfhin

Pensées d'octobre 2018, toujours aussi vivaces.
Rien n'est éternel. Tout va mourir. Un jour ou l'autre. Tout disparaîtra comme c'est apparu. La Terre, la Nature, le Soleil. Nous, pauvres humains que nous sommes. Nous ne sommes rien dans cet univers si vaste. Nous ne sommes que poussières. Nous vivons comme si nous allons vivre encore et encore. Comme si nous n'allons jamais aller dans un trou, dévorés par les vers. Ou réduit en cendre par les flammes et soufflés quelque part.  Nous vivons comme si l'éternité était à bout de bras. Alors qu'il n'en est rien. Tout partira. Un jour. Nous ne savons ni quand, ni comment. C'est certainement ça le pire. Ne pas savoir que cela peut arriver demain, dans une heure ou dans la seconde qui suit. À ce moment-là, quand tu t'imagines que ta vie peut partir en vrille dans peu de temps, tu as cette question qui t'arrive en pleine face. « Suis-je heureux de mon petit chemin ? ». La réponse est à double tranchant. Soit tu positives et tu arrives à passer outre cette pensée macabre. Sois-tu pars dans la négativité et là, le moral se prend une belle claque. Tout ceci peut ressembler à l'expression d'une peur de la mort. C'est le cas. J'ai peur de la mort, comme j'ai peur d'être seule. J'ai peur de la mort parce que je connais la vie. J'ai peur de la mort, car elle peut être foudroyante. Atroce. Douloureuse. Elle peut survenir quand nous sommes seuls. Sans personne pour nous accompagner. Elle fait souffrir. Beaucoup souffrir. Pourtant, nous sommes conscient, normalement, que notre heure viendra un jour. Que nous avons accepté de continuer à vivre pour au final, l'affronter. Alors pourquoi en avoir peur ?  Nous ne savons rien d'elle. Nous ne savons pas ce qui nous attends, alors pourquoi l'appréhender ? Peut-être qu'elle est dure, mais peut-être que ce qui nous attend est au-delà de nos espérances. Qui sait.
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