Slam va bien de l'art gai sans tralala

C'est juste un petit slam

pour nous que je proclame,

rien qu'un petit texte

en guise de prétexte

pour un court hommage

un adage sans verbiage,

l'ébauche d'une réflexion

sur nos simples conditions 

de vies pleine de passion.

Ecrivain de salle de bain

ou saltimbanque qui peint,

dealer de rêves en vain,

chanteur ou baladin,

les doutes au quotidien

le cœur sera sûr demain.

« L'art est fait pour troubler »

Braque en avait conscience,

Parfois on se sent l'art gai,

D'autres, on pert l'innocence.

Suspendre la souffrance

Sensible à cent mots,

Lui faire sens, indécence ?

Etre sans le sou cela essouffle !

Sans le sou, sans le souffle

L'art-ghetto sent le souffre.

A tire- l'art-y –go, l'art j'envie,

L'argent meurt largement.

Essayer cet essentiel :

Rejoindre les debout !

Etre le don qui choque !

Tout dans la tête rien dans les poches,

Et tant pis si cela breloque

Si l'avis ça fout la pétoche.

Eviter les larmes de fond,

Les yeux qui l'art-noient.

Le temps sait l'argent vit,

L'art j'en meure.

Ventre affamé n'a pas d'oseille.

L'art triste doit se faire oublier de son vivant.

Si l'art est un « je » d'enfant,

D'enfer et d'âmes-nations,

Laissons Lare veiller sur nos foyers !

De l'art ou du pognon ?

Lacérons Dollar ce faux croche-pied !

Ouvrons les cieux

Pour le descendre de son pied d'étoiles !

Sortons de l'art-taire !

Il nous faut en vers et contr'atout

Suivre le label « vis l'ami »,

Rester un team avec soi-même,

La liberté pour domicile,

Le bonheur comme à venir,

Le feu au ventre des saisons,

La vérité pour horizon.

L'artiste a pour ambition 

D'être soie dans ce monde de brutes.