Suicide.

loukas

Juste quelques pensées, quelques réflexions sur ce sujet tant discuté et cet acte si souvent critiqué... (Si jamais vous en avez besoin, vous pouvez venir me parler.)

On en parle, souvent. On en parle, trop peu. On l'entend, le murmure. On le sent, le côtoie, et l'oublie. Parfois, on le voit de trop près et, bien souvent, il est trop tard... 


Alors, à quoi est-ce du? Que peut donc provoquer un acte que certain qualifierait de si désespéré ? Bien souvent, il est attifé de lâcheté, de capteur d'attention, d'idiotie sans nom. Bien sûr, vu de l'extérieur, c'est si simple. Ça ne peut être que simple, pas vrai ? Pourquoi se sentirait-on concerné ? Il est bien plus simple de cracher, moquer, et renier une fatalité si grande. 


On le voit bien souvent chez les plus jeunes, chez les "paumés", les "désaxés", ceux qui ne savent pas où aller. Qui se sentent comme un fardeau pour leur famille, pour leurs amis, pour leurs proches. Ceux-là sont bien souvent taxés d'incapables, de bons à rien, de lâches. 

Ils se sont crées leurs problèmes.

Ils ont choisi leur situation. Ils s'y sont mis seuls.

Tout est de leur faute.

Souvent associés à des "cas sociaux", ils sont parfois regrettés, mais bien souvent reniés, déniés, et ignorés. Comme s'ils n'avaient jamais existés. Vies brisées, gâchées, avortées. Mais pourquoi se sentir concernés ? Que pouvait-on y faire ? Mieux vaut tout cacher, tout oublier.


Pourtant, ce ne sera pas mon cas. J'ai bien trop souvent frôlé ce gouffre pour me permettre des moqueries. Perdu bien trop de personnes pour pouvoir l'oublier. On s'y intéresse, on se lamente parfois, mais toujours trop tard. Je pense que le suicide peut être évité. Il suffit d'écouter avec ses oreilles. De voir avec ses yeux. De sentir avec son coeur. Ne nous laissez pas seuls. Ne nous délaissez pas. Ne nous oubliez pas. Ne nous remplacez pas. Ne vous moquez pas. S'il vous plaît. Vous ignorez le pouvoir des mots. Vous ne savez rien de notre vie. 


Peu importe le niveau social, nous sommes tous des cibles potentielles. Que ce soit par dépression chronique, massive. Que ce soit par burn out, trop tard. Que ce soit pas mauvaise passe, s'étirant. Trop de mauvais évènements. Trop de tout. 


Hier, avant-hier, il y a un an, j'ai perdu une cousine qui a fait le choix de ne plus être un fardeau. 

Aujourd'hui, demain, l'année prochaine, j'ai appris qu'un grand médecin, passionné par sa profession, s'est finalement fait happé, a croisé la route de ce faux ami, le burn out, et a franchi le pas. 


Alors ? Seuls les jeunes sont concernés, hein ? Seuls les jeunes sont assez crétins pour le faire ? Arrêtez de fermer les yeux, de dire que tout est dans nos têtes. Que nous faisons des montagnes de rien. Chacun à sa sensibilité. Chacun à ses ressentis. Certains sont plus habiles pour le masquer que d'autres, mais nous finissons tous par faillir. Réflechissez. 

Jeunes. Vieux. Riches. Pauvres. Bien placés. Miséreux. Tant de victimes potentielles. 


Faites attention. Veillez sur vous. La santé mentale n'est pas un mythe. Il faut en prendre soin. La mienne est bien bousillée, et je le regrette. La réparer avec des pansements est inutile à présent... Je l'ai brûlé par les deux bouts, il ne me reste plus grand chose à présent... 

Paix et amour sur vous.

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