Super Lachaise
coclique-ho
Saint-Placide 'ssus j'me strapontise
J'dérape été comme hiver
J'me drape d'un air Poissonnière
Pour m'jurer qu'demain j'arrête la tise
J'gratte les passants pour trouver l'Bel Air
Et j'rate en passant l'occasion de me taire
Alors d'un air négligé, j'recrache de la fumée
Comme dans une Bonne Nouvelle de Maupassant
Et ma bouche incandescente souffle avec indécence le parfum de ses lèvres qui se courbent
Ma langue oublie ses mots et laisse les Grands Boulevards
Lui parler d'ailleurs, lui parler de nulle part
Ma langue Fourche et ses mots retombent au has-Arts émiettés
Sous terre dans les longs couloirs
Accoudé au rêve d'un Chemin Vert-igineux
J'trans-Pyrénées pour seule issue
Qu'un Château Rouge qui tache les yeux
Pour adoucir c'que hurle la rue
Et ma bouche incandescente souffle avec indécence le parfum de ses lèvres qui se courbent
Em-Bastillée dans le confort
Ma ville s'essouffle de n'pas changer
Il reste encore quelques bosphores
Des Jourdain bleu immaculé
Il reste des places, des Esplanades
Sans inscrit Défense d'y entrer
Ou on y chante des airs nomades
Des cris d'amour de Liberté
Il reste des énergies
D'indicibles Volontaires
Aux re-Gare de Lyon épris
D'engagement populaire
Et ma bouche incandescente souffle avec indécence le parfum de ses lèvres qui se courbent
Mais l'argent fait chaque jour le ménage
A la Javel, genre monsieur propre
Du coup les plus pauvres déménagent
La Bourse leur a jeté l'opprobre
Le périph comme Porte Dorée
S'la joue agent de circulation
Si t'as d'la tune il y a un Sentier
Mais si t'es fauché c't'en option
L'argent est roi et sa Couronnes
Se porte à l'endroit, à l'Anvers
L'en- Cadet banquiers foisonne
Ce sont les nouveaux mercenaires
Mais ma bouche incandescente souffle avec indécence le parfum de ses lèvres qui se courbent
Et dans cette course en avant
Ou la ligne Blanche semble dépassée
Il reste de la Gaité pourtant
De sacrés choeurs sous les pavés
La cons-Terne-Nation et l'désenchantement
N'assèchent le coeur que d'ceux
Qui trop pressés d'être heureux
En oublient leurs sentiments
En quand la Rue (va) des boulets
Jaurès sans doute juste le temps
De goûter au plaisir spontané
D'cet éternel recommencement
Ma ville de nouveau agitée
comme du Sablon-dulant
Qui recompose sous les pavés
La Pyramide des gouvernants
Petite Renne insoumise
Paris s'moque des Conventions
Les bourgeois dorment sur une banquise
Qu'ils amenuisent comme un glaçon
Plus l'temps d'attendre Madeleine
Ni d'lui ap- Porte des lilas
Sous l'ère Glacière coule la seine
L'Abbesses mon frère ? Oui, moi ça va
Et ma bouche incandescente souffle avec indécence le parfum de ses lèvres qui se courbent
Ma bouche souffle le froid et le chaud
Ma bouche...de métro