Surligneur

marian-coursoivier

Surligneur

Caresse le papier.
Chante la Fluoresce.
Saute à mes yeux.
Détruis mes pupilles du chromatisme agressif de tes tons.
Viole mon attention.
Capte mon intérêt.

Tes mots sont habillées.
Tectoniques passant par là, la honte s’associe à ton nom.
Ton salut se perd dans des poils Cyber gothiques.
On te voit. On te remarque. Ton sens en est-il plus clair ?

Qui suis-je pour décider si Amour mérite le Rose tandis que le Vert s’associe à ce que je vois de ma fenêtre ?  
Egalité. Tri de l’information.
Tout ce qui est jaune est à apprendre par cœur.
Mondialisation prend des tons chinois tandis que l’Islam est une nouvelle fois condamné au vert.
Et l’Eau dans tout ca ? Liseré dans la mer. Et mon pavé dans la mare ?
Ras le bol. Goutte d’eau dans le verre. Asphyxie de couleur criarde.

Injustice notoire. Classification des mots. Vide de sens, association calomnieuse.
Conflit d’intérêt.
Que dis-je ? Suis-je compréhensible ? Nul ne le sait. Tout ce que tu retiendras sera tartiné d’une couleur Orange.
Sur un livre, combien de mots oubliés, délaissés ?

Dans ton cœur, certains se sont gravées. L’infection laisse de son encre purulente les marques de ta douleur dans ton âme.

Echange Douleur contre Surligneur.
Que ton rayon jaune criard m’oriente vers d’autres maux, moins compliqués, plus fluides.
Donne Pus en échange d’Encre.
Tracer sur le papier des mots pour oublier. Saigner noir la colère dans des courbes lisibles. Pleurer pour l’effacer partiellement.

J’arriverai à oublier.
Si ce surligneur ne caresse pas ce passage de vie qui, anciennement, débordait de couleur.

[Commentaire de l'auteur]

Redecouvrez ce texte : Lisez le une nouvelle fois avec le regard nouveau de la douleur amoureuse. Un nouveau sens, une nouvelle douleur apparait. J'ai regardé mon surligneur, mon esprit est partie puis, c'est une histoire d'amour de lycéen brisé que j'ai écris. Inconsciemment.

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