Ta fête !
broue
Prends l'ordinaire et retourne le. Prends l'habitude et inverse ses lignes. Prends tes vérités et défie les. Prends tes doutes et ris leur au nez. Prends enfin l'histoire et nargue là.
Le coup parfait n'est pas homme, et pourtant le mat en un coup est possible. J'ai la sensation persistante que le coup était magique. Je pourrais le décrire longuement, posée ici… Je l'ai perçu parfait, ultime, éclatant. Je l'ai vécu sévère, suprême, imparable. Je l'ai espéré définitif, invariable, résolu. Je l'ai finalement observé lâche, cruel et vicieux.
Avec une bienveillance modèle, j'ai mots après mots, disséqué tes certitudes. Avec une bienveillance sinueuse, j'ai mots après mots, semé un doute honnête et acceptable. Avec une bienveillance présumée, j'ai mots après mots, inspiré une inquiétude raisonnable.
Soyons droit ! J'ai joué, j'ai tout balancé. J'ai aimé ta faiblesse, j'ai aimé ton abandon, j'ai aimé ton consentement … oh oui je l'ai aimé celui-là ! J'ai entendu ton rire s'éteindre. J'ai bu, je me suis remplie jusqu'à l'indigestion. J'ai tout aspiré, tout gardé. J'ai repassé la bande pour m'en délecter.
Demain ?
Demain, tout sera terni, tout sera comme rétréci, une soie bouillie, un blanc rosi… un costume de barbie.