Te laisseras-tu mourir ? 

Comptine 

Il était un p'tit homme 

Qui s'appelait Guilleri, carabi 

Il s'en fut à la chasse 

À la chasse aux perdrix, carabi 

... 

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Vendée (Bas-Poitou). Entre La Roche-sur-Yon et Le Puy-du-Fou. Paroisse de Boulogne, les Landes. Essarts-en-Bocage  

1582. Naissance de Philippe Guilleri 

« Fils d'un maçon » ? Noble famille de Bretagne, désargentée ? 

Trois frères ; Philippe, Mathurin, Guillaume 

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Nantes. Gouverneur de Bretagne (1583-1589). Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur 1558-1602 

Proche de la puissante famille des Guise -ultra-catholiques. François Ier de Lorraine, second duc de Guise 1619-1663 

Armée de la Ligue catholique 

Les frères Guilleri s'engagent et combattent 

20 mars 1598. Traité signé à Angers. Dernier chef ligueur, le duc de Mercœur se rallie à Henri IV. Forte pension -Henri IV achète ses adversaires politiques 

13 avril 1598. Le roi promulgue l'édit de Nantes -compromis imposé aux deux camps catholique et protestant -trente ans de guerres fratricides 1562-1598 

Fin de la huitième guerre de Religion 1585-1598. Catholiques au nord, protestants au sud, la partition du pays est évitée  

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Philippe (18 ans) s'engage dans l'armée du roi 

1600-1601. Guerre franco-savoyarde 

Il participe à la guerre d'Henri IV contre Charles-Emmanuel, duc de Savoie -différend relatif à la possession du marquisat de Saluces / Saluzzo. Italie actuelle, région Piémont, vallée du Pô  

Philippe obtient le commandement d'une compagnie 

17 janvier 1601. Traité de Lyon, favorable à la France. Le royaume gagne la Bresse (Ain, Bourg-en-Bresse), le Bugey (Ain, Ambérieu-en-Bugey), le Pays de Gex (Ain) -pas la principauté des Dombes (Ain, Trévoux) 

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La paix a pour effet de démobiliser la plupart des soldats engagés, sauf ceux de l'armée royale et les troupes autorisées par l'édit de Nantes 

Certains hommes d'armes éprouvent des difficultés à renouer avec la vie civile. Utiliser la violence -à leur propre compte 

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Philippe invite les plus audacieux de ses hommes, à le suivre 

Sous ses ordres, former une bande ; détrousser les voyageurs 

Château des Essarts (Vendée), 19 km au nord-est de la Roche-sur-Yon. Essarter, défricher 

Conciliabules, des plans sont ourdis. Une quarantaine d'hommes de main 

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Cinq à six ans, brigandage. Poitou, Saintonge, Guyenne. Rouen, Bordeaux 

Les forces de police sont tournées en dérision 

La réputation de Philippe le rend populaire, gagne Paris, tout le royaume 

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Le vent tourne 

Quatre comparses sont arrêtés, dont Guillaume (22 ans), le frère benjamin de Philippe. Roués vifs à Saintes 

Paris, Janvier 1534. Édit de François Ier, portant sur la répression des bandits de grand chemin et le supplice de la roue 

"... les deux bras leur seront brisez et rompus en deux endroits, tant haut que bas, avec les reins, jambes et cuisses  

et mis sur une rouë haute plantée et élevée, le visage contre le ciel,  

où ils demeurerons vivants pour y faire pénitence tant et si longuement qu'il plaira à notre Seigneur de les y laisser,  

et morts jusqu'à ce qu'il soit ordonné par justice  

afin de donner crainte, terreur et exemple à tous autres ..." 

L'alerte est chaude. Philippe disperse sa bande 

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25 novembre 1608. La Rochelle, place des Cordeliers. Philippe Guilleri (26 ans) est roué vif  

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1612. Les derniers membres de la bande sont interpellés 

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Comptine 

La "chasse aux perdrix" 

Allusion au blason de l'Aunis (La Rochelle, capitale), l'une des régions où sévissent les frères Guilleri ? 

"De gueules à la perdrix couronnée d'or". Fond rouge, perdrix jaune couronnée, tournée vers la gauche 

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En cours de chasse, pour voir courir ses chiens, « Compère Guilleri » grimpe dans un arbre. La branche vient à rompre, il choit 

Les dam's de l'hôpital 

Sont arrivées au bruit, carabi 

L'une apporte un emplâtre 

L'autre de la charpie, carabi... 

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Vieux français. Onomatopée. « Guilleri », le guillery du passereau (XVIe siècle). Le chant du moineau. Le moineau 

"Guiller", tromper -beaux parleurs  

Jean Héroard 1551-1628. Pionniers de l'art vétérinaire des chevaux. Médecin, vétérinaire, anatomiste. Pendant 27 ans, médecin du dauphin, puis du roi Louis XIII 1601-1643 

Il écrit un journal relatant tous les évènements, au sujet de la santé de son royal patient 

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La guillery. Le sexe masculin. Un sexe dressé rend tout mâle, guilleret. Conquérant. Maître du monde 

Ainsi, fils d'Henri IV, le dauphin, désigne son sexe. « Un os dedans » 

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La « chasse aux perdrix ». Allusion aux filles, aux risques à les fréquenter ? Les filles poivrées 

La grande vérole, la syphilis 

A différencier de la petite vérole (la variole), fort contagieuse, qui exerce des ravages 

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Guerres d'Italie. Onze conflits 1495-1559 

Propagée par les troupes françaises, le mal français, pour les Italiens 

Pour les Français, le mal napolitain 

Retour des troupes en France, propagation de la maladie en France, puis en Europe 

Dans l'organisme, pendant de longues années, la syphilis reste en dormance  

Une plaie, un chancre, une éruption cutanée 

Fièvre. Maux de tête. Intense fatigue 

Destruction des os du nez et de la face ; les symptômes se rapprochent de ceux de la lèpre 

Parfois, le patient bascule dans la folie  

Expulser la substance étrangère pathogène du corps 

Saignée, laxatifs. Bains dans le vin, les herbes, l'huile d'olive 

Utilisation de mercure -effets secondaires ; ulcères aux gencives, dents déchaussées 

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Pour remercier ces dames [de l'hôpital] 

Guill'ri les embrassit, carabi 

Elle [la comptine] prouve que par les femmes, 

L'homme est toujours guéri, carabi... 

Titi carabi, toto carabo, 

Compère Guilleri. 

Te lairas-tu, te lairas-tu, 

Te lairas-tu mouri ?