Terre
orphean
Comme vous êtes devenue vil et fade, votre âme est amère maintenant, comme vos larmes, dont je me délecte à voir ruisseler sur vos joues colorées, maigres ou potelées.
Je suis si heureuse de pouvoir vous contempler souffrir, que je ne peux m'empêcher de rire aux éclats. Aujourd'hui, j'ai acquis le pouvoir. Le pouvoir de vous détruire, car la vengeance tiens mieux au ventre que le pardon.
Au fond de mon regard bleu, vous n'êtes plus qu'une pauvre et insipide petite chose, que je prends plaisir à écraser du pied gauche pour avoir encore plus de bonheur. Je prends entre mes mains votre cœur rempli d'amour et je le serre de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il éclate.
Oui, souffrez sans crainte de mon jugement, laissez- moi me repaître de ce spectacle afin de m'en souvenir pour des siècles et des siècles. Je veux jouir de vous regarder pleurer à en vomir. Rampez à genoux et glissez titubant jusqu'à mes pieds, agrippez-vous à ma jambe, et levez la tête que je vois votre visage déformé de tristesse, me supplier de vous épargner.
Oui; laissez-moi vous avaler dans les cris, puis nourrir mon cœur en fusion, que votre sang inonde mes fleuves et mes océans, que je sente dans mes veines à nouveau ce fluide que vous avez tari. Ma colère raisonnera dans l'univers tout entier, dans un grondement sourd, inaudible dont les vibrations formeront une vague gigantesque qui reversera le royaume de ces Dieux/Idées que vous avez inventé par lâcheté.
Oui! Cherchez le pardon et la rédemption, voyez à quel point je m'en moque, regardez mes enfants se soulever contre vous, mes éléments se déchaîner. Comme je me ris de vous, petits êtres. Vous n'êtes rien ! Ne l'oubliez plus jamais dorénavant. Mon époux brûlant s'éteindra bientôt, nous emportant tous avec lui. Mais avant je lui offre ce cadeau.
Vous avez créé votre monde, votre vérité en mon sein. Humanité, humain, brûlez ! Brûlez tous !