Tom Bavalostel

athane

Le commissaire Thierry et son frère Sam traquent un démon et son dans une bien mauvaise posture.

 

            La voiture bleu dérapa à l'entrée d'une ruelle qui fut jadis sombre et mal entretenue. L'engin s'arrêta si brusquement que ses deux roues arrière décolèrent. La ruelle se finissait par un tas de ruine là où récemment se dressait humblement la laverie « Beau-Rats ». Plus aucun rongeur ne courrait, ils s'étaient de nouveau terrés dans leurs égouts.

            Le policier moustachu sortit de la voiture les larmes aux yeux, les poings serrés. Il hurla si fort et avec tant de désespoirs que cela brisa le cœur de Liam.

            -Saaaam !

            Mais le tas de bric et de plâtre était si stérile qu'il était improbable qu'une voix vivante en sorte. Thierry se précipita vers les cailloux et grâce à ses muscles surpuissants caché sous un tas de graisse il déplaça les blocs de plâtres. Il trouva plusieurs bustes mutilés, des bras qui dépassaient, des tenus de militaires sans homme à l'intérieur. Aucun n'appartenait à son frère.

            Soudain une voix poussa un cris étouffé. Comme rompant le pond avec la mort. Les pierres tremblèrent. Et le colonel apparut sous les yeux incrédules de Thierry.

            « -Il en faut plus pour m'abattre ! Lança-t-il d'une voix faibles. »

            Le colonel était à moitié nu sous son joie costume presque entièrement dissous. Ses bras étaient rouges et son corps entier recouvert de poussière. Les dégâts les plus notables se lisaient sur son visage : La moitié gauche était brûler, carboniser. Mais même ainsi son visage resplendissait de noblesse et le sabre d'or qui luisait dans l'obscurité comme un phare à sa taille le faisait passer pour un héros antique revenant de guerre.

            Il essaya de marcher mais s'écroula. Son frère se précipita pour l'aider à se relever puis le serra dans ces bras.

            -Ravis de te voir en un seul morceau grand-frère ! articula-t-il.

            Tandis que les deux hommes s'extirpaient des débris, le policier tenant sur son épaule son grand frère, plusieurs dizaines de voitures aux gyrophares hurlant arrivèrent de toutes les direction, s'arrêtant de justesse à quelques centimètre les unes des autres. Tous sortirent arme en mains avec précipitation. Sam et Thierry marchèrent vers eux et Liam les accompagna, terrifié. Très vite une marrée bleu les encercla.

            -Que s'est-il passé ? Aboya l'un deux

            -Que tous nos hommes fouillent et retournent la ville ! Ordonna Sam d'une voix qui se voulait autoritaire mais qui en réalité était plutôt tremblotante. Trouvez-moi Vlad Tertheli! La putain de sa mère ! Il va payer pour ce qu'il a fait à mes hommes. Aucun d'entre nous n'aura de repos tant qu'il ne soit pas mort ! Je le jure sur la moustache de mon frère ! »

 

 

            Aussitôt les hommes en bleu s'exécutèrent. Mais alors qu'ils rentraient dans leurs voiture près à conduire aussi mal que lorsqu'ils étaient arrivés. On hurla. Le cris des loups déchirait de nouveau cette froide nuit de janvier. En moins d'une demi seconde la rues pourtant si large fut remplit de lycanthropes qui débordaient même dans les ruelles adjacentes voir sur les toit. Ils étaient énormes, leurs griffes assassines étaient comme de long couteaux, ils crachaient de long filets de baves en grognant et en retroussant le museau. Leurs grognement s'enchevêtraient dans une chaotique symphonie. Le plus impressionnant étant leurs yeux jaunes qui luisaient dans la nuit. Ils faisaient face à nos chères représentants des forces de l'ordre dont les maigres pistolet n'aurait pu en tuer qu'une dizaine.

            « -Encore eux ! Pesta Thierry. Ce n'est vraiment pas le moment. »

            Liam était horrifié de voir à quel point ses loups étaient acharner sur lui. La marée bleu autours de lui s'était transformer en bans de mésange peureuses à l'approche du chat.

            Mais avant même que les loups ne bondissent sur ce groupe impuissant, un sifflement mélodieux fit vibrer l'air, comme une comptine aux oreilles des hommes, pas à celles des loups. Pour eux le sifflement était strident à en percer les tympans. C'était une fréquence qu'ils haïssaient particulièrement. Très vites ils se couchèrent au sol, couvrant leurs oreilles de leurs pattes, se débattant contre une force invisible puis détallèrent. La plupart se rentrèrent dedans, d'autres se cognèrent aux lampadaires, d'autres encore tombèrent des toit. Ceux-là furent les derniers à s'enfuir étant d'autant plus sonné.

            Tandis que les dernier loups quittaient la nuit, une forme pale, tell un spectre, apparu sous les rayons de la lune. Il avançait d'une démarche sûr, portait un long manteau gris, sa mâchoire était carrée, ses cheveux bien coiffés, ses épaules larges. Ses yeux étaient d'un bleu perçant. Il se dirigeait droit vers le groupe de policiers, mains dans les poches en sifflotant un air mélodieux. Une fois arrivé à l'endroit où s'était tenu le premier loup il cessa de siffler et souris aux hommes.

            « -Bonjours messieurs, dit-il d'une voix douce, je cherche les frères Digniti »

            Le policier moustachu visiblement surpris s'avança vers lui. Son frère le suivait s'appuyant sur son épaule. L'homme sourit de plus belle. C'était le genre de sourire généreux qui ne peut quitter les lèvre de quelqu'un retrouvant de vieux visages amis. Mais ils ne se connaissaient pas.

            « - Je me présente, Tom Bavalostel. Pour vous servir »

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