Too Much Hic et Nunc

Engluée dans un présent dont je ne saurais me défaire, je suis prisonnière du hic et nunc. 

Où vont les instants passés ? Vont-ils dans le néant ou existent-ils ailleurs ? Le futur existe t-il déjà quelque part ?

Pourquoi pense-t-on le temps dans un cadre spatial ? 

Temps linéaire - temps cyclique, pensée géométrique, mathématique. L'idée du temps n'existe qu'en termes d'espace, mais est-ce vraiment sa seule réalité ? 

Le temps est-il intrinsèquement imbriqué dans l'espace ? ou le temps peut-il être pensé comme une dimension à part entière ?

Perdue dans les limbes de mon cerveau, j'observe. J'observe la réalité brouillonne, résultat de l'irresponsabilité et l'inconscience des endormis, des non-affranchis. 

Là haut tout est calme, détaché, clair.

Traversée par des affects temporaires qui s'évanouiront dans le temps - ou l'espace ? Je suis remplie par le vide. Vide créateur, bouillonnant, foisonnant. Celui-là même d'où naissent les étoiles et les galaxies. Un vide abondant, terreau de l'esprit enfant. 

"Je vais vous dire trois métamorphoses de l'esprit : comment l'esprit devient chameau, comment le chameau devient le lion et comment enfin le lion devient l'enfant." Ainsi parlait Zarathoustra - Les trois métamorphoses, Friedrich Nietzsche

Sortir de l'illusion pour comprendre que l'on ne peut pas en sortir. Par quelle ironie nous a-t-on donné les moyens de comprendre ce que l'on ne pourra jamais appréhender ? 

Penser contre mon mental m'emmène de plus en plus loin, je m'y perds et je m'y plais. Dans l'inconfort tout devient confortable, alors je continue.