Trois chansons pour le joli

katondutick

La mélodie est au choix


 

LES RUES A PARIS


Autour des rues

les escaliers si terre à terre,

parlent des allées,

parlent des venues,

parlent des vivants,

des disparus,

les amoureux ,

les solitaires

y continuent

leur drôle de guerre


REFRAIN

Et de partout

et de nulle part

les coins des rues

vivent leur histoire

et de partout

et de nulle part

chacun y accroche

sa mémoire ,

les promeneurs

un peu fragiles,

les promeneurs

un peu pervers,

suivent leur chemin

toujours dociles,

l'un à l'endroit ,

l'autre à l'envers


Autour des rues

les réverbères

ont des lueurs,

ont des éclairs,

et leur lumière

avec de l'or,

avec du fer,

cachent des sourires,

cachent des misères.,

chacun y voit

son planisphère


Autour des rues

les portes cochères

ferment des maisons,

ferment des sanctuaires,

dans les palais,

sous mes souliers ,

les vieux pavés

me font rêver

comme les sapins

de l'hiver dernier


 

MAUVAISE PECHE


Durant huit jours

je l'ai admirée

allongée dans

son bikini

derrière ma bière

et ma purée

je me sentais

bien démuni

couleur de fraise

et de vanille

son parasol

fut mon totem

devant une

aussi jolie fille

je n'ai su dire

que je t'aime


REFRAIN


Le temps avance

tel un géant,

le moindre instant

court sur la route,

le moindre instant

va bien trop vite

celle qui t'arrête ,

celle qui t'irrite

ne veut pas dire

ce qu'elle attend ,

ne veut pas dire

ce qu'elle redoute


 

Je la vois partout

même dans ma cour

Car cette histoire finit

près d'un hangar

j'arrive en retard ,

je hante les bars

je broie du noir,

je fais trop court

comme le roquet

seul dans un square

je tourne en rond

sans plus rien croire

dans mon whisky ,

dans ses glaçons

nagent ma sirène

et des poissons


 

LES PONTS DE MAI

Relever , même pas fier ,

un défi du soleil

Achetant même pas riche,

un nouvel uniforme

Envier les bêtes de somme

et jamais leur réveil

Assurant pour pas cher

et le fond et la forme

REFRAIN

Heureux comme Michel-Ange

En longeant le pont d'Arcole ,

On trouve l'amour frivole

En passant le Pont au change ,

Jouant un air de violon

Un de ces airs magiques

Qui des murs au plafond ,

Rend Paris nostalgique


Après , tisser mes jours

à la va comme j'te pousse

Avec un ciel douillet ,

avec un lit de mousse 

Rédiger jusqu'au soir

des vers de contrebande

Cherchant le plus petit

des bateaux en partance

Répondre à des questions

dans la plaine flamande



M'improvisant facteur

d'un courrier en souffrance

Déçu comme un archange

parqué à la fourrière,

Tordu tel une étoile

tombée dans la gouttière


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