Tu danseras dans ma main (4)

Sarah Clam

4. Énigmes

Yoan
J'attendais Laura dans le couloir à l'heure dite. Elle sortit des toilettes des filles.

J'étais content de la revoir et commençai la conversation.

- Salut, ça va ? 
- Oui ça va.

Elle s'avança vers moi et s'appuya contre le mur à côté de moi.

- Au fait, repris-je, je voulais savoir si tu étais dispo samedi soir. On pourrait se prendre un verre. Je dois sortir avec Claire et mes potes en boîte mais je les rejoins à partir de 22 heures. Donc on peut se voir avant si ça t'a dit.

Pause. Pourquoi elle ne répond pas ?

- Pourquoi tu ne dis rien ? 
- Oh ! Je ne m'attendais pas à ça, répond-elle en sortant de sa rêverie. 
- C'est-à-dire ? 
- Eh bien, comme tu le sais déjà, cela fait un moment que je fantasme sur toi. Et rien que de te voir de dos en classe, j'en ai des papillons dans le ventre. Imagine-toi un peu l'effet que ça me fait quand tu me regardes, ou me touches, ou me parles. J'ai l'impression de t'appartenir un peu, maintenant, et c'est un rêve qui se réalise. Alors... une invitation, c'est juste tellement incroyable.

Je la regardais, un peu estomaqué. Et d'une, je ne l'avais jamais entendue parler autant (en même temps, on s'était concentré plutôt sur l'action jusqu'à aujourd'hui), et de deux, de l'entendre exprimer ses sentiments (même si je les connaissais déjà), m'avait envoyé à moi aussi des papillons dans le ventre.

J'avais envie de l'embrasser. Je me penchai en avant, le bas de mon dos toujours appuyé sur le mur, les mains dans mes poches, et tournai la tête pour poser mes lèvres sur les siennes. J'écartai ses lèvres en douceur et initiai une caresse légère de ma langue. Si je lui faisais le même effet qu'elle avait sur moi, alors il valait mieux que cela ne dure pas trop longtemps, car j'étais déjà électrifié.

Je me reculai donc et lui demandai : "Tu n'as pas répondu à ma question. T'es dispo samedi soir ? 
- Jusqu'à 6 heures environ, oui.
- T'as déjà prévu un truc ou quoi ? Je voudrais passer plus de temps avec toi... 
- Non, je n'ai rien prévu de spécial. La fin de ma journée est à 6 heures, c'est tout. 
- Quoi ? dis-je en rigolant. La fin de ta journée ? Tu veux dire que tes parents sont du genre coincé ? 
- Hein ?... Non... Je ne sais pas quoi te dire... 
- C'est quoi ce délire ? Reste avec moi jusqu'à 21 heures alors ! On pourrait manger ensemble...

Ça ne me ressemblait pas d'insister comme ça. Je ne suis pas du genre intrusif, ou attentif à la vie des autres si on examinait la chose d'un autre point de vue. Mais j'étais énervé. Énervé parce qu'elle était sensée tomber dans mes bras. Énervé parce que le silence s'éternisait. Énervé parce qu'avec elle, je n'avais plus aucun filtre de bon sens social.

Après avoir jeté un coup d'œil à ma montre, je l'attrapai par la main, et l'entraînai vers la porte des toilettes des filles. Mince ! Rien que le fait de la prendre par la main et de la traîner derrière moi, éveillait le désir ardent que j'avais pour elle et que j'avais découvert il y a seulement quelques jours.

Toujours frustré et énervé, je poussai la porte des toilettes réservées aux handicapés et nous enfermai dedans. A bout de souffle, et animé d'une rage que je ne comprenais pas, je l'embrassai brusquement sur la bouche. Égoïste, c'est ce que je voulais. Je voulais vérifier que j'avais toujours tous les droits sur elle, qu'elle ne m'opposerait pas de résistance, et que, comme elle l'avait dit, elle m'appartenait.

Mes mains couraient sur son corps mais ma soif de possession n'était toujours pas assouvie. Pantelant, je nous séparai.

Nous nous fixâmes du regard quelques instants, le temps de confirmer sur le visage l'un de l'autre le même emportement des sens.

Je m'approchai d'elle et dans un souffle à son oreille lui dis : "Jouis pour moi." Je voulais un ton péremptoire mais les mots étaient sortis presque suppliants.

Laura ne bougeait pas et j'entendais son souffle accéléré, sa poitrine se soulevant et me frôlant presque, à chaque inspiration hachée. "Comment ?" me demanda-t-elle en un murmure. "Je ne sais pas faire..." finit-elle.

Fuck ! "Viens" lui dis-je en m'asseyant sur la cuvette des toilettes et en lui montrant mes genoux. 

Sans discuter elle vint s'asseoir. En riant doucement, je l'attirai contre moi, son dos tout contre mon torse, ses cheveux sur mon visage et ma bouche dans le creux de son cou. Mon humeur s'était calmée et je m'enivrais de sentir pour la première fois le poids de son corps, ses angles, ses rondeurs et son odeur.

Mes mains glissèrent sur son ventre, sous son t-shirt. Sa peau était duveteuse, sa chair moelleuse par rapport à mon propre abdomen. Sans tarder, je déboutonnai son jean, ma main droite se posant sur le doux monticule, tandis que la gauche s'emparait d'un de ses seins. Puis j'invitai muettement Laura à faire descendre un peu son pantalon plus bas en remuant mes genoux.

Je continuais à bécotter son cou, juste sous l'oreille, ignorant ses cheveux dans ma bouche et sur mon nez, tout en commençant à masser sa fente à travers le doux tissu. Comme les fois précédentes, ses sous-vêtements en dentelle étaient soyeux, luxueux. Ma main s'était réfugiée sous la baleine de son soutien-gorge et titillait avec bonheur le bouton érigé de son sein.

Avec un gémissement, Laura renversa soudainement sa tête en arrière, la reposant sur mon épaule, ses hanches suivaient le mouvement plus appuyé de mon majeur sur sa fente, tandis que les autres doigts de ma main caressait ses lèvres extérieures. Ses cuisses faisaient imperceptiblement des mouvements d'ouverture et de fermeture. Mon sexe palpitait à l'étroit dans mon pantalon, et Dieu qu'elle était réceptive et humide !

J'attrapai le bord supérieur de sa culotte et tirait d'un coup sec, provoquant un petit cri de surprise, douleur, plaisir à Laura. Puis glissant ma main dans sa toison, je cherchai et trouvai la ligne humide de son sexe. Écartant les bords de ses lèvres avec deux doigts, je reposai, celui du milieu au creux de sa petite chatte, entre l'entrée et son clitoris. Elle avait vraiment beaucoup mouillé, inondant ses poils. Je repris mon mouvement de va et vient avec mon doigt prenant particulièrement soin d'effleurer son clito pour plonger vers le creux de son intimité.

Je continuai de presser son sein, tandis que j'observais son visage. Elle bougeait la tête de droite à gauche de plus en plus intensément à mesure que son plaisir augmentait. Elle aspirait l'air en petites goulées brusques, en le faisant siffler entre ses dents et sa langue. C'était le bruit le plus sexy que j'avais jamais entendu !

Je ne pouvais plus la quitter des yeux, ma tension physique et émotionnelle à son maximum. J'observai avidement, comme si je crevais de faim, lorsque Laura émit un petit râle, ouvrant d'abord sa bouche, fronçant les sourcils, serrant les jambes spasmodiquement, ses mains cramponnées sur mes cuisses.

Puis elle continua à frotter son sexe inondé sur mes doigts tandis que sa tension se relâchait doucement et qu'elle se laissait aller contre mon corps. Immobile, soumise à la petite mort.

Quant à moi, j'avais déchargé dans mon pantalon.

Cinq minutes plus tard, en retenant de notre mieux nos gloussements euphoriques, nous nous activions à nous essuyer, à nous rhabiller et à sortir au plus vite de cet endroit on ne peut plus romantique...

Dans le couloir, j'accueillais avec gratitude le sandwich et la bouteille d'eau que Laura avait achetés avec grande prévoyance.

Puis, juste avant de nous séparer pour aller à notre prochain cours, je lui posai la question : "Tu es vierge ?" 


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