Un douceureux poison

mayy

La triste liberté d'une adolescente au cœur brisé

Rêver est la chose qui ne me fait pas m'endormir.


« Le rêve est une disposition de l'esprit généralement nocturne, survenant au cours du sommeil, et qui procure à l'individu éveillé des souvenirs nommé eux aussi rêves.

Le rêve est également important dans les pratiques chamaniques. Par exemple, une croyance répandue chez les peuples, est que l'homme porterait en lui une sorte de double, une âme-esprit qui habite et anime le corps. Ce double peut abandonner le corps un temps et aller à l'aventure, en particulier durant le sommeil. »


Rêver est quelque chose de banal. Les gens s'endorment et partent vers un monde idyllique qui est personnel à chacun. Moi, en étant réveillée, je rêve de m'endormir et en étant endormie, je rêve de vivre. Les yeux ouverts, les néons agressifs de l'hôpital me ramène dans cet univers par lequel je suis enchaînée. Ils me traînant lentement vers une mort plus rapide que celle que pourrait me donner cette maladie qui me ronge de l'intérieur. Cet endroit vide et blanc où le temps est ralentit pour vous donner l'espoir de vivre plus longtemps. Les yeux fermés, je ris, je respire, je pleure, je cours, je vis. Je construis un monde où la liberté n'a plus de limite, un lieu où le temps est arrêté et un endroit où le bonheur est éternel. Dans mes rêves, je peux ressentir les sentiments, les sensations, la création. J'ai l'illusion éphémère de pouvoir profiter de chaque respiration sans avoir peur qu'elle soit la dernière.


J'attends que les secondes passent, j'attends que les minutes s'écoulent, j'attends que les heures défilent. J'attends de vivre.


Sceller mes paupières, ouvrir mes ailes pour m'offrir un sourire le temps d'une nuit. Chaque fois, que je me réveille les mêmes choses défilent devant mes pupilles meurtries. J'aimerais briser cette routine aussi facilement que les chaînes qui m'enferment ici.


Les néons, le lit, la télévision, les médicaments, les bilans, les infirmières.






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