Un drap de matin

giveletbleiz

Le regard vide et pendu au blanc    du plafond,

Comme pour chauffer mon ombre, je reste à mon lit

Tandis que les rues passent autour de mon repli,

Je bronze    sous le soleil de mes pens   ées sans fond.


Mes écrans voient mes yeux, et sans même les voir

Je balance une balle    sur mon sol ruisselant

De mots et puis de lettres, et de rêves flambants.


Les fenêtres ne voient rien comme à chaque soir;

Et la pluie    la caresse comme si c'était une femme

Qui languit de désir devant la rue et l'âme.


Mon ombre semble presque former un satin

Fait d'or et de misères pour accueillir mon corps   ,

Et je souris doucement, et j'approche la mort

Pour mieux me réveiller sous un drap    de matin.

Signaler ce texte