Un éclair

guegueette

La lune brille.

Pleine Lune, je ne dors pas.

Épuisée, physiquement, mais je trouve encore de l'énergie. Je crois bien que la Lune a décidée que je ne dormirai pas beaucoup. Ma foi, elle est bienfaitrice est pleine de messages comme à l'habitude. 

Sa y est, la période est passée, celle du je m'en fou et tout va bien. Parce que non, au fond de mon cœur ça ne va pas bien. Ça remue, et ça tourne, ça vite et virevolte, hurle et crie, et mes yeux lâchent des larmes de ton manque. Quelles sont les raisons du cœurs? Dois-je agir avec mon cerveau? J'en ai marre du plat, j'veux de la folie, de la passion. De toute façon il n'y a qu'elle qui m'a toujours tenue et m'a toujours été la plus fidèle. Quelle drôle de vie, que d'être toujours indécise, enfermée dans le quotidien si froid de notre monde. 

Moi ce soir, j'en ai marre. J'pourrais pas dire ce que je fais de ma vie, à part que je l'explore en étant en dehors. Je me plie à la société, alors que je rêve de piraterie. J'observe je m'imprègne j'interprète et je garde un œil en dehors, un pieds par là au cas où. C'est chiant, ça manque de peps sans toi. Car quand le Taureau me regarde, je me perds je ne sais où mais j'y suis bien. La monotonie non merci, ton sourire avec un grand oui. Car ton innocence est un trésors, à chérir. 

Dieu que je suis bête, d'être enfermée dans un corps, Dieu que je te prie, de me donner goût quand tout es pourris. 

Je ne sais pas ce qu'il faut faire, pour aller bien quand rien ne vas, je sais pas pourquoi depuis toujours quelque chose en moi ne se ferme pas, semble vouloir sortir sans savoir ce qu'il en retourne, semble se cacher et reviens comme un manque éternellement là. Je cherches des bras, m'y plonge et explore, en fait les contours et en ressors, mais jamais rien ne satisfait assez cette soif qui me reviens. A gauche à droite je vais et je vrille, libertine et fragile, mais ce sont tes yeux qui me manquent et ton corps chaud. 

La vie est dure comme un bonbon arlequin qui te pète les dents, mais au fond faire semblant cache bien le truc. Peut être que le poids de mes péchés me tracassent l'âme, et que je suis éprouvée pour cela. 

J'pourrais dire que ça va, c'est sûr il y a toujours pire, mais comment faire quand tu ne vis que de passion? C'est toujours intense, et destructeur, et pas éternel. Je puise je puise, partout où les puits apparaissent, cette liqueur qui me fais perdre la raison, mais où ce trouve cette nappe, fréatique, qui pourra alimenter ce dont j'ai besoin?


Paraît il qu'on fond je suis une enfant qui ne refuse pas les bonbons, mais que je suis intelligente aussi. Je me noy dans les liqueurs, faut bien se contenir, car aller bien au fond j'ai pas l'habitude. Tout n'est qu'apparence, continence, sociétal, car lorsque je la regarde, la Lune, je me sens si seule avec elle. Une amie, fidèle, à qui je confie le plus enfoui, et t'appelle, Taureau. 

Se serait simple de te dire, revient!

Mais ma blessure n'est pas cicatrisée et j'ai peur. 

Je ne rebrousse que rarement chemin, une fois élancée. J'veux que tu me rattrape et m'attende au buisson. 

Prend ma main et enlève moi, viens sur la Lune avec moi, même si c'est silencieux et pénitence, soyons impertinents, toujours.



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