Un enfant dans la ville
theastvan
Le soleil se lève sur Paris. Je me lève, les yeux brillants, et regarde la petite ville s'éveiller. Je m'en vais chez mes fournisseurs de nourriture: tout les lundis, c'est le marché, et j'en profite pour faire mes courses. Je passe devant l'étal du marchand de fruits. J'attends qu'il s'occupe d'un client et hop! Une grappe de raisin, un melon et quelques oranges. Maintenant, je suis devant l'étal du marchand de produits laitiers. Même démarche qu'avec mon vendeur de fruits et hop! Un fromage, trois bouteilles de lait et quelques petits suisses. Je continue mes courses chez le boucher, puis je repart. Je remonte la rue avec mon petit sac bien rempli partager ce repas avec ma mère. Manque de chance, un policier. Je suis la jeune fille la plus recherchée du coin. Une échelle traîne, j'en profite pour monter sur un toît et continue mon chemin, en sautant de maisons en maisons. Chez ma mère, ma soeur dessine une magnifique chouette effraie.
-Tiens, c'est pour toi.
Je la remercie, fourre le dessin dans mon sac et fais cuire la viande dans la vieille poêle de mon arrière-grand-mère. J'ai bien proposer de passer chez le céramiste et d'en voler une nouvelle mais non, évidemment, ce n'est pas aussi facile que sur le marché, et je risque de me faire arrêter et donc de ne plus pouvoir nourrir ma petite famille. Nous mangeons, je repart avec mes fruits vers ma petite cabane, perchée dans une campagne près de la capitale. Le policier me poursuis encore une fois. Cette fois, j'en ai assez. Je sors mon revolver. Je tire. Je ne retournerai pas à Paris demain. Je partirai loin de cette grande ville. Je volerai un porte-monnaie bien plein et je me paierais un billet de train pour Saint-Nazaire. J'aurais ensuite volé un bateau. Je prendrais la mer. J'irai tout au bout de ce chemin. Je verrai la lumière au bout du tunnel. Je sauterais. Je me laisserais porter par ces vagues... Et je partirais vers les flammes de l'enfer.
Le train démarre. Je n'ai dit au revoir ni à ma soeur, ni à ma mère. Le bercement des rail m'endort peu à peu. Nous arrivons. Je vois alors une petite classe en en sortie scolaire. Une élève me dévisage. Je me regarde. Il est vrai que je suis maigre comme un clou et vêtue de vieux vêtements.