Un félin pour l'autre allègre ment
katondutick
Là loge le bon goût , là s'installent des corps sans trêve.Oubliés les sermons , ou pressés par leur âge, les amants roucoulent, les caracos caracolent , l'amitié apprend de la fidélité humiliée le dur message. C'est à Choisy ,nous y voici.C'est à Bellevue, une entrevue. Revoilà l'été sous le rempart .La promeneuse flambe de part en part , et même elle pare avant l'assaut son cou d'un éventail. Sa joie reste complète, frivole comme une mandoline au seuil des ombres .Pour les valets de Marivaux au visage avenant, c'est la peur et l'ennui et point de salut sans Lisette. Un ancien feu couve pourtant dans leur âme restée loin des médailles. Ils sont venus au bord de la table quémander une grenade. Ce fruit consacré et rouge qui ourle le gai mouvement des lèvres au milieu, les tach. Facétie de Boucher, l'adorateur des colombiers. Il veut que les étreintes se passent à l'abri des regards. Bienséance de la pensée torride sous le pinceau où on voit la bergère les joues en feu ployer sous l'escarpolette qui perd le nord.Tout respire l'air léger comme souvent le port de Naples avec des lavandières peu vêtues. La chaleur, la torpeur et l'ardeur font le reste, les mots défont le geste. Toute la ménagerie gronde au jardin et mêmes les glycines glissent vers des précipices gardés par un léopard… Chacun cherche une dame de nage pour embarquer sur un esquif nacré. S'engloutir dans les soies quand les ultimes pudeurs se font désuètes, voilà la performance par-dessus les moulins. Badine sur le flanc ou bien cravache malmenée , qu'importe le flocon pourvu qu'on ait l'Everest …