Un prince pour Jenny

sheydee

Un chick-lit authentique. Jenny perd son boulot. Alors qu'elle est au bord de la dépression, Gwen sa colocotrice et amie lui annonce une nouvelle qui va changer sa vie...

Quand j'arrive enfin à mon immeuble aux 500 Avenues. Il est vingt deux heures. Je viens d'errer pendant presque treize heures dans les rues de la ville. J'ai les jambes lourdes, le visage décomposé et je n'ai qu'une seule envie passer la porte de mon appartement pour me jeter sur mon lit. Mais pourrais je seulement le faire? La bas derrière la porte, je sais qu'il y'a Gwen, ma colocatrice et amie qui m'attend les nerfs à vifs. Je le sais parce qu'elle m'a apellé plus de cent fois mais je n'ai pas répondu à ses appels. Je sais qu'elle s'est inquiétée. Ce n'est pas dans mes habitudes de ne pas répondre au téléphone ni même de me pointer chez moi à vingt deux heures sans la prévenir. Ce n'est pas dans mes habitudes non plus d'afficher cette mine défaite que je tire depuis ce matin. Neuf heures. Depuis que j'ai appris cette nouvelle horrible. Depuis que la terre s'est écroulée sous mes pieds. Un bonsoir mademoiselle Simmons me tire de mes pensées. C'est Jacobi, le portier de l'immeuble. C'est vrai que je ne l'avait pas vu, assis derrière le comptoir à manger des bâtons de fromage.

-Bonsoir Jacobi. Je répond simplement en actionnant le bouton de l'ascenseur. Ça aussi ce n'est pas dans mes habitudes. Ne pas m'enquerir de la journée de Jacobi. Mais ce soir, je suis complètement abattue. Je crois que Jacobi l'a remarqué. J'espère bien qu'il ne va pas me demander ce qui se passe. Sinon je pourrais m'effondrer. Et je ne veux vraiment pas pleurer devant lui. Pourvu que l'ascenseur arrive vite. Ah le voilà. Je montes dans l'ascenseur qui arrive bientôt au troisième étage. Mon étage. Je descends en traversant tous les appartement jusqu'au 34eme. Quand j'ai ouvert la porte, Gwen est là. Assise sur le divan à m'attendre visiblement préoccupée. Je le savais. C'est tout Gwen. Elle est gentille, douce et attentionnée.

-Jenny ? Tu n'as rien? Fait elle en se précipitant vers moi.

-Ca va. Je dis evasivement. -Mais où étais tu? Je me suis fait du soucis.

L'entendre dire ca me fait fondre. Et avant même que je ne m'en rende compte, j'ai déjà fondu en larmes. Gwen me fait asseoir dans le divan. Moi je pleures comme une madeleine. Je veux bien m'arrêter mais je n'y arrive pas. Je dois dire que ca me fait du bien de pleurer enfin. Gwen essaie de me calmer. Quand je me suis calmée, elle me demande :

-Qu'est ce qu'il y'a? Tu as été agressée ? Je remue la tête comme une enfant pour lui dire non. Elle continue.

-Alors qu'est ce qu'il y'a ? Qu'est ce qui ne va pas?

Je sors de mon sac une lettre que j'ai déjà ouverte pour la lui remettre. Gwen s'empresse de la lire. Je vois ses yeux parcourir une à une les lignes du message jusqu'à sa fin. Et je la vois devenir triste. 

-Oh Jenny je suis désolée . fait elle en m'attirant de nouveau dans ses bras minces.

-Qu'est ce que je vais faire Gigi? ( le surnom que j'ai donné à Gwen. C'est en réalité les initiales de son nom Gwen Gates.) Je lui demandes à nouveau en larmes.

-Ca va aller. Tout va s'arranger. Tout va s'arranger? Je sais que Gwen ne penses pas un mot de ce qu'elle dit. Mais Gwen est gentille. Elle veut me réconforter. Me rassurer. Sinon elle sait bien qu'avec cette lettre de... remerciement. Je préfères ce mot. C'est toute ma vie professionnelle qui est foutue, perdue, ruinée et je ne sais quoi d'autre ajouter. Je ne retrouverai peut être plus jamais du travail et je vivrais dans la misère jusqu'à la fin de ma vie, oh non je ne veux pas y penser. Je me suis défaite de l'étreinte de Gwen et me suis levée.

-Je vais aller dans ma chambre. Lui ai je lancé avec moue.

-Ca va aller? M'a t'elle demandée.

-Oui. Bonne nuit.

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