Un Regard

Eclat De Nuire

Et toujours, toujours, toujours, ce putain de rêve, ce putain de miroir, tous les yeux de tous les regards des autres, putain, cette saloperie rhapsodique, cette focalisation qui est la mienne et dont souffrent toutes mes illusions, ce refrain, ce refrain, ce moi qu’on me renvoie, qu’on m’a souvent trop souvent trop souvent renvoyé à la figure comme un rêve obsolète, un déploiement de forces inutile, en décalage par rapport au morne ambiant et les regards surpris, choqués, moqueurs, dédaigneux, etc, mais qui jamais, putain, jamais ne diront vas-y, va les bouffer tes rêves, jamais mais par contre on en aura pris sur nos joues des « c’est pas raisonnable » figés, figés putain, gardez cet immobilisme qui n’a même pas eu besoin d’être bien enveloppé pour que vous l’acceptiez, juste dans le papier gras de l’habitude, gardez tout ça et ne me regardez pas parce qu’après lorsque je pose les yeux sur moi j’ai l’impression de vous ressembler, c’est ça, ne regardez rien comme vous savez si bien le faire ou mieux, déchiquetez-vous entre vous, « moquez »-vous, et cacher ces miroirs qui m’empêchent de m’envoler.

M’envoler

M’envoler

Vous en voler, de ces bouts d’espoirs que vous laissez traîner par terre.

M’en

voler.

Inès Sirano

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