Un soir de pleine lune
lily-rose
Seule, face à la lune ronde et lumineuse,
Elle scrutait le ciel sombre ou brillaient les étoiles :
Petites perles frêles et pourtant majestueuses,
Au cœur d'un tableau digne des plus belles toiles.
Tandis que la peine emplissait son cœur d'enfant,
Ses pensées s'égaraient sur un tas d'idées noires.
Ses larmes s'écrasaient sur le sol verdoyant
Et son âme errait à la recherche d'espoir.
Les feuilles alentour voletaient sous le vent,
Balayées ; comme sa vie soufflée par le mépris.
Cent fois brisée par l'indifférence des gens,
Elle tentait vainement d'oublier les lazzis.
Comment un monde aux allures si somptueuses
Et aux contrées peuplées d'êtres si différents,
Pouvait-il créer en elle cette impression fâcheuse
De n'être que poussière, qu'un brin inexistant ?
Face à ce ciel, chaque seconde un peu plus noir,
Elle criait à la Terre sa vive douleur.
Elle hurlait aux vallées ses rêves de victoire,
De reconnaissance, d'amour et de bonheur.
Mais comme un atome perdu dans l'univers,
Elle avançait seule vers un triste avenir,
Ayant pour unique compagnon de croisière
Les battements essoufflés de son cœur martyr.