Un sourire pour la situation

du-vent

Qu'ils se taisent, qu'ils cessent de m'épier. On joue pas au docteur, T'as cru que j'étais malade? Je suis juste associable. Personne va me soigner.

Car ces gens là n'essayent pas de me comprendre. Ils grattent la surface, ils parlent de carapace. Prêts à aider tant que ça ne les fait pas s'essouffler. Et quand bien même ils en feraient l'effort, je n'ai pas besoin d'eux. Je me passerai de leur soutien maladroit, de leur amitié que j'accepte sans en saisir le sens.

Avec le temps, il n'y a rien qui vient, je l'ai bien vu. Mais je ferme les yeux et c'est humain je pense. Je crois que ça se nomme l'espoir. Avancer, même quand il n'y a plus de panneaux fléchés, plus de feux verts pour t'indiquer qu'à priori, la route est bien faite pour toi. C'est la vie mais c'est fatiguant parce que c'est toujours pareil, c'est de l'acharnement dans le vide. C'est du très long terme et je ne l'explique pas.

Partout où je suis, j'ai l'impression de ne pas être à ma place.

Je cherche pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, et je ne trouve pas. Et j'en passe du temps, du temps, du temps, du temps, du temps, à ça alors qu'ils abandonnent l'espoir de me cerner.

Et je me vide de sens parce que ma vie en a peu. Je suis incompréhensible, paradoxale et finalement décevante.

Orchestrer la routine, meubler ce putain de temps mort qui dure.

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