un temps péri

papiers-de-vers


L'homicide d'un souvenir s'est déguisé
en accident
que ni le lieu ni le sujet
n'avaient su voir venir

comme si un train-train de vers pouvait en cacher un autre

nous sommes en poésie
ça passe
le temps d'un voyage à mots tueurs
où l'ivresse d'une plume fait état de ma conduite

cette nuit là nous déporte
et du ciel perle une goutte de pleur

rosée macabre sur mon oeil en guise d'eau de prose

sans allumer de feu de détresse
tu a pris un arbre pour d'autres
et mon billet au vol au mot pour m'envoyer

des fleurs étranges
dans le décor

par un road-écrit je pansais
dépenser nos mains vers l'avant

et mieux qu'une chaussée glissante
la tangeante d'une pente douce

sinon délébile ou petite
comment prendrais-je ma propre mort

appels de phares à jours pour nos pieds immobiles

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