Un titre pour mon poème
sylvenn
Un titre pour mon poème:
Voilà ce dont je suis à la poursuite.
Mais sans cesse il me sème,
Sans cesse en moi il s'effrite.
Voilà pourquoi mon esprit peine,
Voilà pourquoi je m'irrite,
Comme je vois ce pitre qui me malmène
Depuis trop de jours, trop de nuits,
Depuis trop de semaines qui s'égrainent.
Je sais bien qu'il ne s'agit que d'un rite
Et qu'en rien ça ne devrait être un problème,
Mais cette question en moi persiste, me dépite,
Cet insignifiant détail, cette petite gène,
A tel point que c'en devient problématique...
Peut-être par la suite,
Rattraperai-je ce titre en fuite?
Je t'aime
Trois mots d'une simplicité extrême,
Qui certes résumeraient tout !
Mais ces mots, la force de notre Amour
Les sème sans même poser dilemme,
Tant sur nos cœurs il établit son règne,
Tant de notre éloignement il saigne,
Tant dans nos regards échangés il baigne.
Non, je crains devoir changer de thème...
Je te hais
Davantage personnalisé il est vrai,
Mais à mon esprit ce titre rappelle
Comme le temps s'alourdissait
Lorsque nous rêvions d'un Amour réel.
L'Amour était brisé sous le masque de la gène.
Et les mots "Je t'aime" s'entendaient à peine,
Même si chacun de nous au fond savait
Que jamais notre flamme ne s'éteindrait.
Chance
Quand dans ce divin silence
Nos âmes l'une à l'autre se balancent
Comme si après cette frustration immense,
Après ces exploits de patience,
Nos esprits enfin prenaient vacance
De ces semaines chargées d'attente.
Notre envie se fait alors si intense,
Et nos sentiments se font si denses,
Que devant la beauté de notre innocence
Nait un sourire en chacun de nos sens.
Plus j'y pense, plus je réalise ma chance,
Oui; mais comment donner un sens
A la naissance d'une telle romance?
Ma recherche recommence...
La vie est une blague
Certes, alors sans doute rira-t-elle
Quand je te présenterai la bague
Qui rendra notre Union éternelle?
Comme si elle ne l'était pas déjà,
Comme si nous n'étions pas au-delà de ça,
Comme si le destin avait son mot à dire...
Après tout, c'est lui qui a voulu nous réunir !
Non, ce titre continue de courir...
Âmes sœurs
Comme deux êtres en un seul cœur,
Que le destin a voulu réunir
Après qu'ils aient vécu le pire,
Pour leur faire vivre le meilleur
Même si la distance les déchire.
Deux âmes sœurs qui rêvent d'être libres,
Libres de vivre ensemble et sans faux semblant,
Libres de vivre ensemble et en équilibre.
Deux âmes ivres qui s'embrasent en s'embrassant,
Qui s'enivrent de vivre comme leurs cœurs vibrent
Tant elles se ressemblent, lorsqu'elles se rassemblent.
Merci
Je pensais que ce mot aurait suffi;
Mais puisque toi-même tu m'en gratifies,
Puisque de l'autre chacun adoucit la vie,
Ce titre-là ne me servira que de sursis
Avant de devoir reprendre ma poursuite
De ce titre encore et toujours en fuite...
Partir loin
Dans cet interminable train
Où le temps semble s'endormir,
Où le paysage semble se mourir,
Je rêve en vain de partir loin.
Comme un crève la faim
Qui rêverait d'un vrai festin.
Dans cet interminable train,
Où les jours semblent s'élargir,
Où la solitude semble s'alourdir,
J'attends notre lendemain...
Ce jour où "vivre sans toi-t" prend fin.
Comme un clandestin
Rêverait...d'un billet de train.
Le temps
Comme le temps nous semble lent
Quand on y pense...
Comme le temps va de l'avant
Dans notre doux silence...
Comme si le temps voulait nous rendre
A la démence,
Il ralentit puis s'accélère,
Instigateur de nos misères.
Quand dans l'attente nos cœurs se tendent,
Le temps se prend jusqu'à nous fendre;
Mais quand nos corps enfin s'assemblent,
Le temps nous manque, les heures s'ébranlent...
Mais au fond, même si le temps
Gagnerait à mieux modérer son élan,
Peut-être a-t-il simplement
Quelque chose à nous apprendre,
Une leçon pour nous instruire?
Encore nous faut-il le prendre, ce temps,
Pour écouter ce qu'il aurait à dire...
Wind Blows
Là où le vent souffle,
Ensemble, nous partirons.
Nous prendrons la route,
Peu importe la direction.
Délaissant nos doutes,
Déchainant nos passions.
Au détour de chaque horizon,
Notre Union restera de velours;
Quand le soleil se fera bravoure
Comme quand la neige nous fera sa cour;
Du sommet d'un ciel béant
Jusqu'aux tréfonds des océans;
Un feu en nous brûlera toujours,
Peu importe la durée du séjour :
Celui de notre Amour
Renaissant inlassablement
Comme se lève le petit jour,
Comme l'attraction de deux aimants.
...
Évidemment que dans cette liste,
Mon choix se serait arrêté sur certains titres,
Mais aucun d'eux ne saurait te résumer
Comme le ferait ton plus doux baiser.
Aucun mot que j'entendrais sur cette Terre,
Ne pourrait te contenir toute entière...
Et j'ai beau tous les avoir mis à l'épreuve,
De mon Amour pour toi, aucun ne saurait être la preuve.
Sans doute est-ce là ce que tu me signifiais,
Quand je t'annonçais mes intentions
De confectionner cet éloge en ton nom.
Seule ma présence, tout compte fait,
Saura témoigner de mon Amour et de ta Perfection.
Mais ce poème ne verra pas le jour en vain ;
Ces écrits sauront au moins immortaliser
Tout ce bonheur, né à la croisée de nos chemins,
Alors que nos destins semblaient pourtant scellés.
Quelques mots pour préserver
Tous ces instants tellement divins,
Qui finiront par s'égarer
Quand un beau jour viendra la fin,
Encore émue de nos jours passés.
Oui, la faucheuse aura du chagrin
Quand elle viendra nous séparer ;
Mais avant, au moins,
Nous aurons pris soin
De semer au matin
Quelques alexandrins
Pour notre lendemain.
Quelques alexandrins
D'un si parfait chemin
Parcouru main dans la main...
Décidément, il tombait bien,
Cet innocent, ce Valentin !