UN VERRE DE VENT DROIT DEVANT...

rocco-souffraulit

Je bois un grand verre de vent
Qui passe entre mes dents,
En le levant droit devant
A la santé du peuple prospère,
Éphémère, qui du fruit de la colère
De la nature mise en état de guerre
Se nourrit pour se faire plus fort,
Pour souffrir sans aucun avenir,
En essayant dans les grandes villes
d'aller jusqu'à la rendre stérile
Pour la ramener rang d’idylle,
Pour les amoureux des bancs public
Dans des parcs d’arômes synthétiques.

Et si ma nature est de me dévoiler
Et grès des vents et des marais,
Je pose mon encre pour vous parler
Avec mon amertume pour m’aider.

Pour éviter l’hôpital psychiatrique
Au chevet d’un infirmier sympathique,
S’essuyant les doigts, frénétique,
Du résultat d’une colique néphrétique
Avec mes vers qui me parasites,
Je bois un grand verre de vent
Pour prendre un pur bol d’air frais
Et me mettre à respirer, à apprécier
Les choses que la vie m’a offertes
Et qui dorment dans un corps inerte.
En plus, l’infirmier s’en lave les mains
Il sait qu’avec certitude demain matin
J’irai mourir sous les coups de triques
Que m’inflige cette femme infâme
Affublée de « Raison » pour prénom.
Mon terrain de « je » est cette fable,
Qui brule mon âme dans la prison
De la réalité et de ses convictions,
Voulant à tout prix prendre ma peau
A la manière d’une immonde gestapo.

Et si ma maladie est de me détruire
En allant dans mes entrailles conquérir
Les mots à l’assaut de mon cerveau,
Je le ferais en suivant ce créneau.

Avec cet immense plaisir suscité
Qu’oralement je n’aurais sus citer
je revis comme si j'étais ressuscité,
Je dois désormais vous l'avouer,
Si c’est agréable d’être plébiscité
Vous gardez un énorme droit de cité.
Écorché vif, pas totalement cicatrisé,
Je déplore un monde parfois fictif
Pour flatter votre plaisir olfactif
En vous offrant ce bouquet de mots
Même s’ils sont pas fondamentaux.
Je bois un grand verre de vent
Pour prendre un bol d’air pur
Et me soulager de mes morsures,
Sans faire de manière, tête en l’air
Sans regarder derrière, j’avance
En essayant d’attraper la chance,
Car elle a toute son importance
Pour continuer cette évidence.

Et si mon utopie est d’être apprécier
Autrement que par les sentiments,
Je le fais avant qu’il ne soit trop tard,
Avant que je ne devienne moisissure
Et pourriture à mon tour.

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