Une Banale Histoire d'Adultère (Chapitre 2/8)
Pauline Doudelet
Ce roman a été écrit lors du NaNoWriMo 2010. C'est une version brute et non corrigée. En plus c'est le second chapitre, mais vous pouvez le lire sans avoir lu le premier, sauf si vous voulez enchaîner sur le troisième, par ce que vous risquez alors de ne plus rien comprendre du tout.
Chapitre 2
Il la prit dans ses bras. Pour la centième, milième fois de la journée peut-être. Mais c'était normal, il était heureux. Cette fois, cependant, il avait un air bien plus solennel. Il la prit donc dans ses bras avec le regard grave, la portant avec une relative difficulté – c'est qu'elle pesait son poids tout de même – sur ses avant-bras comme on le voit si souvent dans les films. Ce n'était pas du tout comme dans les films. Tout d'abord parce qu'il n'avait pas la musculature d'un acteur hollywoodien coaché personnellement à longueur d'années. Puis, il fallait le reconnaître, cette immense jupe blanche composée d'au moins cinquante jupons, d'une sous-jupe en satin de crêpe de chine brodée mécaniquement, d'une jupe en soie sauvage du Mékong lisse comme la surface d'un lac de montagne en plein hiver et la sur-jupe en velours rebrodés de feuilles et d'arabesques de lierre, bref, cet immonde ensemble de tissus noyait Myriam dans son flot d'étoffes hors de prix et prenait énormément de place. Heureusement le bustier valait la peine qu'il se donnait. Ensuite, la porte de la chambre de l'hôtel n'avait pas été prévue pour les handicapés – pardon, toutes mes excuses, pour les personnes à mobilité réduite – enfin, bref, pas assez large pour laisser passer un éléphant. Enfin, comme un idiot, il n'avait pas pensé à ouvrir la porte AVANT de prendre en charge le corps lourd et abandonné de sa femme, ce qui compliquait considérablement la tâche, entre les bras occupés, la main qui tenait la clef et essayait de trouver, à l'aveugle, le trou de la serrure, et l'autre main, plus libre, qui cherchait à s'extraire du vêtement satanique pour atteindre la poignée.
Il l'aurait bien mérité sa nuit de noces !
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Myriam se pencha en avant. C'était normal, le cul à l'air car elle ne portait pas de culotte quand elle allait faire ses courses en ville, elle trouvait que la position était plus pratique ainsi. En levrette et rapidement. Paul, quant à lui, avait toujours fantasmé sur cette position. Il en profitait bien. Tout d'abord parce que ça lui ouvrait deux voies dans lesquelles il aurait aimé s'aventurer. Ensuite, parce que cette nouvelle perspective avait quelque chose de dominateur et de bestial.
Donc elle était à quatre pattes sur le sol de l'arrière-boutique, lui à genoux contre son fessier qu'il s'impatienter à explorer. Rien d'inhabituel quoi. Myriam, entre deux gémissements, songeait à reprendre des entrecôtes pour le repas du soir. Son mari avait bien apprécié la dernière fois qu'elle en avait fait, avec un poil de beurre et des haricots verts. Il fallait prendre soin de son régime.
Soudain, Paul attrapa l'une de ses jambes et la souleva rapidement. Ça c'était inattendu. Myriam perdit alors le peu d'équilibre qui lui restait et tel une table a laquelle on venait de brutalement couper un pied, elle bascula et se mit à branler. Branler comme une table bancale, n'allait pas mettre de la perversion et de la lubricité où il n'y en a pas !
Elle finit par lâcher prise en soupirant, ses deux bras affaiblis par ce petit quart d'heure de batifolages et se retrouvant dans ce qu'on appelle la position du Tigre, c'est à dire en levrette, mais avec le corps reposant sur la totalité de ses avants-bras, et non sur ses simples poignets. Ah, et puis, elle avait toujours la jambe droite en l'air.
Peut-être devrait-elle également essayer le veau. C'était plus léger comme viande, plus fin. Son mari apprécierait sans doute un changement. Avec une ratatouille. Toute prête sortie de la boîte. Elle n'était pas une excellente cuisinière. Ou alors des petits pois carottes, pour changer.
Le changement, elle le sentit bien lorsque Paul décida de prendre l'autre voie. Sans l'avertir. C'était donc une habitude chez lui ? Déjà la dernière fois, sur le bureau, il ne lui avait rien demandé quand il avait réussi à lui fourrer la totalité de son machin dans la bouche. Bon elle avait été légère en se laissant attacher, la tête en bas. Elle aurait du se méfier. Mais ce n'était pas la mer à boire. Juste un peu de sperme épais et gluant à avaler.
Oui, des entrecôtes et des steaks de veau. Et puis des paupiettes, pour le repas de dimanche. Elle recevait ses beaux-parents, il fallait que ça en jette.
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Bon, là, il faut que je vous explique quelque chose. Au départ, le titre c'était pas tout à fait l'idée de voir un des personnages s'envoyer en l'air avec tous les détails. Non, non. Je vous rassure, je ne suis pas une narratrice perverse et lubrique. Pas du tout. Au départ, l'idée d'ailleurs n'était pas de moi. Elle m'a été imposée. Par qui ? Par l'auteure. Oui, l'auteure. C'est une femme aussi. C'est mieux que de dire écrivaine, ce qui sonne assez péjorativement pour un auteur de sexe féminin. Il faut croire que le monde littéraire est peuplé de machos misogynes pour avoir inventé un mot aussi laid que celui d'écrivaine. Après, on pourrait choisir d'utiliser le terme au masculin uniquement. Comme ceci : elle est écrivain. C'est tout à fait acceptable. Mais bon si je mets L'auteur m'a imposé ce titre, on va croire que ce choix était purement machiste et la volonté d'un mâle dominant. C'est pourquoi j'utilise le mot auteure au féminin. J'aurai pu choisir également escrivaine, authoresse ou romancière (mais elle ne fait pas que des romans, ce serait donc réducteur...). Bref, on s'en fiche complètement.
Ce n'est pas moi qui ait choisi le titre !
À la base donc l'auteure m'a demandé de vous raconter une banale histoire d'adultère. Pour elle, sous-entendez : une tragique histoire d'amour à trois où Madame trompe Monsieur avec un autre et hésite indéfiniment entre les deux hommes qu'elle aime... Et blablabli et blablabla... Comme dans presque tous ses romans quoi. Elle doit avoir un sacré problème avec sa propre vie conjugale si vous voulez mon avis
(NDLA-Note de l'AuteurE: Ce n'est pas vrai ! Tout va bien de ce côté, merci !)
Ne m'interrompt pas s'il te plaît ! C'est moi qui narre, toi, tu n'as rien à dire...
Bref, voilà, mais moi, j'en ai un peu ras le bol de tout ce misérabilisme sur l'amour, les sentiments, la culpabilité. Alors j'ai décidé que mon héroïne serait une nympho. Oui, oui parfaitement, vous êtes prévenus : elle est complètement accro au sexe et aux hommes. Sans état d'âme et sans sentiment. Non parce que je suis désolée, Pauline, mais même ton mari trouve que c'est rageant de lire des bouquins avec une nana incapable de se dire : « Ok, j'ai le feu aux fesses, mais je l'assume ». Alors ne me prend pas pour une bique, ce que j'écris-là, c'est pour ton bien.
Revenons donc à nos souris vertes. Une banale histoire d'adultère, c'est donc l'histoire d'une femme qui s'envoie tout ce qui bouge. Ne vous attendez à rien d'autre. En tout cas, je ne peux m'engager à rien de plus. Après tout, l'auteure ne m'a pas donné plus d'informations que ça...
Oui, je fais la distinction entre l'auteure et moi. Pourquoi ? Parce que l'auteure, c'est la personne qui mets son nom sur la couverture, celle qui choisit le titre (entre nous, j'aurai préféré Scènes de la Vie Quotidienne d'un Femme Mariée, mais ça faisait trop de mots pour elle). C'est celle qui se cache mais récolte les lauriers si le roman est un succès.
Moi, je ne suis QUE la narratrice. J'aurai pu être un homme. Ou même une horloge comtoise, quoi que dans ce cas, l'histoire aurait été limitée au salon dans lequel mes propriétaires m'auraient placé... Heureusement, je suis une femme et je peux aller là où beaucoup d'écrivains masculins ne peuvent se permettre : comme les toilettes des filles par exemple ! Pas de récompenses, pas de lettres d'admiration (ni d'insultes, ce n'est peut-être pas plus mal). Non, je suis juste là pour raconter l'histoire, à ma manière et de mon point de vue. Ce qui est quand même le plus important. Et en plus, je ne perçois aucun revenu là-dessus, puisqu'il n'existe pas de droit de narration. Bref, je suis bel et bien le dindon de la farce. Sauf que je peux dire des tas de trucs que l'auteure n'oserait jamais. Et ça, elle va pas s'en remettre quand j'en aurai fini avec sa petite intrigue... Je vais lui bousiller sa réputation de mère de famille respectable, vous allez voir !
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Il la pressa contre lui. Tendrement, il lui murmura les mots les plus doux à l'oreille.
« Oh, Myriam, je t'aime, tu n'imagines même pas à quel point. »
Elle lui répondit tout aussi benoîtement que ses sentiments étaient à l'identique, c'est à dire qu'elle l'aimait aussi. Puis ils s'embrassèrent assez chastement sur les lèvres.
Il n'y a rien de plus dégoulinant qu'un couple de jeunes mariés dans leur chambre nuptiale. Soyons honnête. Toute la journée n'a été que rose bonbon, clichés sans fin sur l'éternité d'un serment, les sentiments purs et la beauté du monde entier (les mariés, la décoration de l'église, de la salle de réception, de la pièce montée, de la magnifique machine à laver 2600 tours à l'essorage offerte par Mamyvette...) Avec l'émotion suintant de partout, et surtout des visages humides des heureux convoleurs et de leur entourage, faisant de Kleenex le premier bénéficiaire d'une opération aussi juteuse que peut l'être un mariage.
Bref, au summum de cette splendide journée (ne dit-on pas Mariage Pluvieux, Mariage Heureux ? ), l'acmé que tous attendent, et particulièrement les deux principaux intéressés, est la nuit de noces. Cette nuit qui doit sceller dans un même ciment leurs âmes et surtout leurs corps.
Car ce qui les intéressent avant tout les deux tourtereaux, c'est de baiser le plus rapidement possible. Aussi, lorsque ce mari pétri d'amour et de bons sentiments embrasse chastement sa femme en lui disant qu'il l'aimera éternellement (pour la xième fois... mais il n'est pas un grand poète, et l'amour n'est pas seulement aveugle, mais également particulièrement bête), il pense a une toute autre manière de montrer à sa femme que l'union de leurs âmes n'est pas son principal intérêt, là à l'instant, alors qu'elle a exhibé sa poitrine à la limite de l'indécence sous son nez toute la journée.
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La cave était sombre et humide, mais les murs ne suintaient pas trop de salpêtre. Et puis, Myriam avait prévu de faire une lessive l'après-midi même, son petit ensemble bleu pâle de bourgeoise coincée serait de la fête. L'employé du gaz la plaquait parfaitement contre le mur, la maintenant à un mètre du sol, les deux jambes à l'équerre soutenues par ses bras musclés. Il n'avait pas pris le soin de lui ôter ses sous-vêtements, juste d'écarter le triangle de tissu pour aller droit au but.
Ça allait être rapide, intense et surtout pratique. Il n'avait pas de temps à perdre puisqu'il devait relever les compteurs d'encore au moins une centaine de bicoques dans le quartier et cela avant midi. Elle, elle devait préparer le repas de son mari. Aujourd'hui elle tenterait le steak de veau – ratatouille que le boucher lui avait inspiré la veille. Du coup, pas de longueurs, pas de détours. Droit au But comme dirait un supporter de foot (ne me demandez pas lequel, j'y connais rien en foot).
Et c'était pas plus mal. Le compteur de gaz n'était pas dans la cave, et il faudrait sans doute le chercher encore un petit moment après cette pause détente. Il commença à accélérer la cadence en lui murmurant des insanités à l'oreille. Le genre « T'es une salope » ou encore « Sale petite bourgeoise vicieuse »... Elle avait eu raison de conserver son bel ensemble bleu pâle pour cette occasion, cela semblait parfaitement convenir à l'inconnu et sa libido.
La chance également que ce soit un homme. La dernière fois, pour le relevé d'électricité, elle s'était préparé en conséquence (épilation jambes-maillot-aisselles, gel intime lubrifiant spécial orgasme féminin et lingerie plus qu'indécente toute neuve, commandée spécialement sur internet sous pli discret). Elle s'était retrouvé face à une petite femme à peine sortie du lycée qui avait à peine levé les yeux sur elle. Dans l'état d'excitation où la lettre annonçant ce relevé manuel l'avait mise, elle aurait tenté l'expérience lesbienne sans difficulté. Mais ça avait à peine été un bonjour bonsoir et la greluche avait déjà disparu. Ce jour-là, elle avait regretté de ne pas avoir ajouté à sa commande le dernier vibro-masseur bi-billes rotatives et avec mouvement de va et vient qui lui avait donné envie et venait juste de sortir. Dommage que la couleur rose ne l'ai pas vraiment inspiré. Elle avait du se rabattre sur un balayeur de rue qu'elle avait réussi à trouver dans l'après-midi au détour d'un parc.
Bref, ce matin-là, c'était parfait. Et puis, elle était sûre que son mari allait adorer le veau, c'était un goût tellement plus fin et beaucoup moins gras que les habituels steaks de boeuf.
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Non, vraiment, je pense que c'est une très bonne entrée en matière pour illustrer ce titre. Une banale histoire d'adultère : la banalité de la vie de cette femme qui trompe son mari... Parfait. Je ne vois pas pourquoi l'auteure n'arrête pas de me dire d'y aller mollo sur les scènes de cul. Comment peut-on parler d'adultère sans parler de cul ? Parce qu'on ne trompe pas son mari en passant une après-midi avec un charmant type qui ne vous prend même pas la main ? N'est-ce pas Pauline ?
(NDLA : Je ne vois pas du tout de quoi tu parles !)
Mais bien sûr... Je veux bien passer sur quelques détails techniques évidemment, comment l'héroïne à réussi à trainer le type à la cave, à lui faire comprendre qu'elle avait envie de lui et qu'il pouvait bien se servir... Franchement, ça alourdirait trop le récit et n'a aucun intérêt. Les lecteurs, soyons honnêtes avec eux, ce qu'ils attendent ce sont les SCENES DE CUL !!! Et pour qu'il y ait adultère, il doit y avoir du sexe ! N'importe quel adulte qui lit un bouquin et tombe par hasard sur une scène olé olé ne la passera pas en se disant « Oh non, ça n'a aucun intérêt, l'auteur aurait du juste se contenter d'une petite phrase elliptique et intrigante destinée à stimuler notre imagination au lieu de nous exposer crument tout cela ! Allez, finissons-en et passons au chapitre suivant »
Non, le lecteur, il est comme n'importe quel adulte en ce monde totalement obsédé par l'amour charnel et brut. Et donc, la scène de cul que je lui décris, il l'a lira encore et encore. Et même s'il se mets à dire que sa scène favorite est la description de l'émotion du marié face à la porte de la chambre nuptiale, il préfèrera relire la scène de la boucherie plutôt que de se retrouver empêtré dans les sentiments nauséeux du jeune marié face à la robe délicatement lacée de sa femme.
(NDLA : Justement, t'es pas là pour faire part de tes convictions, mais pour raconter l'histoire, alors si on pouvait y passer... ET SANS Y METTRE DE CUL s'il te plaît)
Sans y mettre de cul... Comment tu veux que je fasse ? C'est une nuit de Noces quand même !
(NDLA : Tu te débrouilles, t'es la narratrice, c'est ton problème...)
Ouais, je vois là la lâcheté pure et malhonnête des auteurs dans toute leur splendeur ! C'est pas moi, c'est mon narrateur... Attends un peu que je trouve quelque chose pour te coincer...
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Le fin lacet de satin passait savamment d'un oeillet à l'autre, se croisant et se recroisant dans un artistique et savant emballage sur le devant du bustier, mais également sur l'envers. Deux pièges à doigts et à neurones. Il comprit qu'il n'y arriverait pas avant un petit moment. Mais ne dit-on pas que patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ? Alors autant s'armer et tenter de délicatement dénouer tous les fils de l'écheveau. Il commença par le nœud plat qui se trouvait juste au creux tentateur de la poitrine désirée. Myriam gloussait de plaisir sous ses phalanges, il tenta de la jouer à l'aisance et au simple petit jeu amoureux. Un ou deux baisers plus langoureux dans le cou, à la base de sa nuque ou sur cette poitrine ardemment convoitée. Toujours avec quatre doigts qui s'escrimaient avec ce fichu entrelacement qu'avait sans doute inspiré le diable lui-même.
Il comprit alors pourquoi une mariée avait besoin de plus de trois heures pour s'habiller le matin de ses noces... avec cinq personnes s'affairant autour d'elle, sans compter le temps passé pour le maquillage et la coiffure. Comment espérait-on qu'il puisse, à lui seul, inculte de ces choses et en quelques minutes, défaire ce que de savantes petites avaient mis des heures à confectionner ?
Un râle d'exultation vint soudain à sortir de sa gorge, contre la délicate clavicule de Myriam quand il sentit le nœud céder sous ses doigts. Il s'attendait alors à ce que tout l'ouvrage suive rapidement cette mince victoire, mais c'était sans compter sur le fait qu'il n'était pas un campeur aguerri. Encore moins un escaladeur, ou un marin... Bref un type qui n'y connaissait absolument rien en nœuds.
Parce que ce qu'il croyait être un double nœud ordinaire, ce que les connaisseurs appellent un « nœud de vache » (soit deux noeuds successifs effectués dans le même sens), le charmant nœud du satin décoratif était un « nœud plat » (soit deux noeuds successifs, mais le second étant fait dans le sens inverse du premier, ce qui à l'avantage d'être beaucoup plus esthétique sur une telle tenue et surtout beaucoup plus durable).
Hors, il avait tiré sur les boucles, seules accroches que ses menottes avaient réussi à trouver sur ce ruban glissant comme une route gelée en plein hiver. Du coup, en tirant ce qu'il croyait être la délivrance de ses aspirations, il resserra bien plus efficacement le nouage. Et un nœud plat parfaitement serré est pratiquement impossible à défaire, surtout si l'on a des doigts boudinés. Se rendant compte avec horreur de sa méprise, mais ne voulant pas donner à sa chère et tendre une mauvaise impression de lui (il voulait, pour une première fois, que tout soit parfait), il enlaça tendrement sa taille et se glissa dans son dos pour tenter la face arrière du démoniaque bustier, tout aussi tentateur qu'inaccessible. Cette fois, il fit attention de ne pas faire la même erreur, et Myriam ne pouvant l'observer directement, il s'ingénia à regarder plus attentivement ce qu'il faisait. Parsemant ça et là, le dos de son aimée de baisers et de caresses pour la garder dans l'humeur. Mais il ne voyait pas vraiment comment s'y prendre (franchement, ce n'est pas sorcier de dénouer un nœud, même plat, mais autant que l'amour rend aveugle et bête, il rend également particulièrement maladroit) et finit je ne sais trop comment (me demander pas, je ne saurais vous expliquer comment foirer le dénouage d'un nœud plat parfaitement inoffensif) par arriver au même résultat qu'à l'avant du bustier. De rage, il tenta de tirer plus brutalement sur les entrelacements et les oeillets, en rapprochant sa belle de lui et étouffant sa rage dans ses cheveux, toujours dans l'espoir de la maintenir à flots. Mais Myriam semblait déjà ailleurs, et s'allongea soudain sur le lit dans un soupir d'épuisement.
« Je suis crevée ce soir tu sais... On pourrait remettre ça à demain, tu ne crois pas ? »
À peine avait-elle prononcer ces phrases qu'elle se mit à respirer d'une manière légèrement mélodique et sifflante. Le pauvre mari se retrouvait donc devant sa nouvelle épousée, endormie et toujours revêtue de sa carcasse de soie, de satin et de velours, telle une ceinture de chasteté. Il aurait bien pu soulever les jupes et jupons pour accéder directement à l'objet ultime de sa convoitise, mais ce n'était ni galant, ni romantique et surtout, puisque désormais elle dormait, pas vraiment éthique.
Myriam avait tellement insisté pour qu'ils ne le fassent qu'une fois mariés, à cause de sa famille et de son éducation catholique, que la prendre comme un sagouin n'aurait pas été du meilleur effet. Il tenta de s'asseoir sur le bord du lit, en écartant la mer de jupons qui inondait le sommier et débordait jusqu'au sol, mais elle lui retombait dessus presque immédiatement, et commença à se déshabiller. Avec un peu de chance, Myriam finirait par se réveiller avant le matin et ils pourraient le faire pour la première fois cette nuit. Si elle l'aidait un peu pour le déshabillage à la prochaine tentative.
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Où donc était passé son string ? Elle se souvenait parfaitement avoir fait très attention à sa tenue lorsque l'adjoint au maire l'avait serré d'un peu près (non plutôt de très très près) après la cérémonie lors du vin d'honneur, derrière le petit escalier de service de la mairie. Il ne fallait pas qu'il la décoiffe ou dérange le moindre de ses atours. Non, ça ne se faisait pas. Même s'il avait été au delà des attentes qu'elle aurait pu avoir (et trois fois de suite) mais elle se voulait une épouse modèle pour son petit mari chéri. Et ne pouvait donc pas se permettre de perdre son string avec le premier venu.
Une chose était sûre, c'est que là, alors que la pièce montée faisait son entrée dans la salle de reception, au milieu des cris et des flash d'appareil photos, elle sentait bien qu'elle ne l'avait plus. Elle tentait de se rappeler les évènements de la journée pour essayer de le retrouver avant qu'elle ne se retrouve seule avec son époux. Ça ne le ferait pas d'arriver à la nuit de Noces avec une partie de ses sous-vêtements en moins. Il aurait pu avoir des soupçons. Bon, après la cérémonie... La salle de la mairie avec l'adjoint au maire (il faudrait qu'elle trouve son numéro de téléphone, vraiment !) lors du vin d'honneur. Elle n'avait pas eu le temps d'avoir une aventure de plus. Tout le monde voulait la féliciter et son mari la cherchait sans arrêt des yeux. Heureusement, l'émotion lui avait donné l'excuse d'une pause intime « Là où le roi va seul » et avec sa gigantesque robe, personne n'avait trouvé bizarre qu'elle s'absente pendant une bonne demi-heure. Punaise ! Trois fois de suite en une demi-heure, il faudrait REELLEMENT qu'elle trouve le numéro de téléphone de cet élu. Au pire, il était sûr d'avoir sa voix lors des prochaines élections...
Ensuite, le convoi avait été rapatrié en voiture vers la salle de réception. Avec un détour par l'hôtel... Oui, il y avait eu un détour par l'hôtel, puisqu'elle se souvient parfaitement avoir tailler une pipe au garçon d'étage dans le local de la lingerie. Mais pourquoi était-ce déjà ? Ah oui ! On avait oublié la jarretière, accessoire totalement inutile puisqu'elle portait des bas blancs accrochés à un magnifique porte-jarretelles en dentelles qui lui frottait encore à cet instant même agréablement les cuisses... Mais il fallait bien souffrir quelques traditions et son mari devait lui ôter la jarretière devant les célibataires en rut invités à la fête. Elle se rappelait parfaitement que sa mère lui avait enfilé sans se douter de rien. Donc à ce moment-là, elle avait encore son string en dentelle de Calais.
C'était vraiment dommage qu'elle ne l'ai plus, il était très beau. Et elle avait toujours eu un faible pour la fine dentelle de Calais, la véritable, pas les médiocres copies chinoises... Celle qui vous rentrait dans les fesses et vous procurez cette divine caresse et non une irritation monstrueuse qui vous poussait à ôter le plus rapidement possible cet accessoire. Car il faut le reconnaître, vu ce que ce genre d'attribut couvre, ce n'est qu'un accessoire assez peu indispensable.
Bref, en arrivant à la salle de réception pour le dîner, elle l'avait encore. D'ailleurs, faire une gâterie buccale à un bel éphèbe n'implique pas que l'on ôte cette partie de sa garde-robe, donc il n'y avait aucune raison qu'elle s'en soit débarrassé à l'hôtel. Non, ça devait être plus tard alors.
Bon, revoyons la chronologie. L'adjoint au maire sous l'escalier, le garçon d'étage dans la lingerie... et puis... le témoin ? Oui, mais c'était quand déjà... Avant ou après son nouveau beau-frère ? Le beau frère, c'était derrière les arbres du parc, dans le remise (oui, dans la remise où les proprios de l'auberge rangeaient leurs tracteurs... Oh, oui, elle s'en souvient bien car elle avait du passer après presque un quart d'heure aux toilettes pour réarranger sa coiffure... Quelle idée de la pousser la tête la première dans la botte de foin ! Bon, c'était pratique pour relever ce monceau de jupe, et la hauteur leur avait permis de rester debout au lieu de devoir faire attention au sol sale et parfois boueux de l'endroit... Il pleuvait, c'était un indice ça ! Non, en fait, il avait plu toute la journée, et là encore, on entendait parfaitement les gouttes s'écrasait sur le toît de cet hangar agricole transformé en salle de réception... Donc la pluie n'était pas un indice, malheureusement...
L'épisode du beau-frère. Était-ce bien lui d'ailleurs ? Oui, oui, alors quelle essayait de ne pas trop s'enfoncer dans le foin, elle s'était égratignée les mains et il avait dit « T'aime ça, hein ? Elle est plus grosse que celle mon stupide beau-frère, hein ? » Elle lui avait pas répondu parce qu'elle n'en savait rien, mais c'était sans doute vrai, vu la taille de l'engin. Et puis, elle avait eu bien trop mal aux mains pour s'intéresser à autre chose qu'à sortir de la botte. Avait-il pris le soin de baisser son slip ou juste d'écarter le tissu ? C'était un indice ça. Il fallait se concentrer...
On lui tendait un couteau, pourquoi ? Ah oui, la pièce montée... Le trouble se lu sur son visage, mais il fut attribué à son émotion de jeune épouse. C'était l'avantage dans cette situation, elle pouvait être inattentive quelques instants, tous croyaient qu'elle était émue. Oui, elle était émue, mais parce que pour la première fois depuis longtemps elle ne se souvenait pas avec qui elle avait perdu l'un de ses sous-vêtements. Sa main sur la sienne, aveuglée par les flashs, mais toujours souriants comme deux benêts, appuyer sur le couteau pour découper la montagne de choux caramélisés.
Puis on les laissa retourner s'asseoir tranquillement. Non, c'était parfaitement sûr cette fois, elle n'avait plus son string... Bon alors le beau-frère ? Pas baisser, elle avait eu tout le loisir d'écarter les jambes. Mais elle ne se rappelait pas de la sensation du tissu contre sa chair. Pas du tout. Alors c'était qu'elle ne l'avait déjà plus.
Le témoin alors ? Oui, ça devait être lui. Mais quand ? En arrivant juste après l'hôtel, quand il l'avait calé contre la voiture ou bien plus tard sur la table dans la réserve de l'étage ? Sur la table, c'était après le beau-frère, oui, puisqu'elle se souvenait qu'il lui avait demandé ce qui était arrivé à ses mains. Donc le témoin lui aurait ôté la culotte dans le garage ? Mais comment ? Elle ne s'en rappelait pas. Mince, c'était quand même un comble ! Elle se rappelait tous les détails, la manière dont il avait glisser ses mains sous ses cuisses pour la remonter lentement le long de la carrosserie noire, comment il lui avait écarter les jambes sans ménagement (bon, normal, elle adorait les types qui la soulevait comme un brin de paille, des forces de la nature contrairement à son mari)... Mais c'était perturbant de ne pas se rappeler COMMENT il lui avait ôter le slip de dentelle !
On déposa deux assiettes de choux devant eux et chacun du, en croisant leurs bras, faire semblant pour la photo de manger la bouchée de l'autre. Faire semblant car les choux ne tenaient pas très bien dans les cuillères. Mais la photographie laisserait croire qu'ils y étaient bel et bien parvenus.
Mince ! Elle n'osait même pas aller lui demander comment il avait fait et s'il l'avait encore – histoire qu'elle se retrouve pas cul nul devant son époux pour leur toute première fois ensemble. Tant pis, elle trouverait bien un moyen de lui expliquer l'absence du coquin.
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Voyez ? J'ai pas trop insister sur les scènes de cul... Je m'assagis. Sur ordre. On me brime ! Surtout que je sais que l'auteure ne pense qu'à ça aussi. Comment je le sais ? Parce que mine de rien, j'ai accès à son subconscient. Et puis c'est pas compliquer de savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme qui n'a pas fait l'amour depuis au moins trois mois parce qu'elle est enceinte et que ça l'irrite.
(NDLA : Mais tu vas te taire ! Ça les regarde pas, et toi non plus d'ailleurs !)
Oh, c'est pas compliquer à deviner : elle n'arrête pas de se plaindre qu'elle est énorme (ce qui est parfaitement vrai)
(NDLA : QUOI !! Mais je suis enceinte de 8 mois et demi, c'est normal d'avoir un si gros ventre, non ?)
Normal, normal... J'ai l'impression que tu t'es laissé aller dernièrement... parce qu'il n'y a pas que le ventre qui a grossi. Et puis c'est qu'une excuse pour pas coucher avec son mari. Voyez, elle, elle préférait quelqu'un d'autre...
(NDLA : TU VAS TE TAIRE !!! Non, mais c'est pas vrai, ma vie privée ne regarde pas les lecteurs, je ne te permets pas...)
Oh là ! Du calme ok, je parlerai pas de ce que je sais alors. Pas pour l'instant. Juste que pour quelqu'un qui n'a pas fait l'amour depuis trois mois, tu es parfaitement en droit d'être frustrée...
Sauf qu'invoquer l'excuse d'une mycose carabinée pour éviter que ton mari soit trop pressant, c'est assez faux cul quand tu passes ton temps penser à quelqu'un d'autre...
(NDLA : TAIS-TOI ! Et puis, c'est vrai que j'ai une mycose et que ça fait mal...)
T'en sais rien si ça fait ENCORE mal, ton petit problème gynécologique normalement, ça fait deux mois qu'il n'existe plus...
(NDLA : !!!! )
Ok, ok, j'arrête de te taquiner. Tu veux que je continue ? Mais je vais bien devoir parler de cul, non ? Parce que faire des ellipses délicates c'est pas trop mon truc. Je suis plutôt directe moi...
(NDLA : Plus de scènes de cul ! Et plus d'évocation de ma vie privée s'il te plait !)
Pfff... Quels rabats-joies ses auteurs !
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Le soleil était haut. Enfin, il l'aurait été si le temps n'était pas encore à la pluie. À vue de nez et de réveil, la onzième heure était déjà bien entamée. Il se réveilla dans un lit vide. Sur l'un des fauteuils en face de celui-ci, un vieux fauteuil d'inspiration Louis XV (plutôt Rococo que de la fin de son règne, mais il n'était pas assez expert là dedans pour y piger quoi que ce soit... d'autant plus que sous Louis XV, le style du mobilier changeait presque tous les dix-quinze ans alors... Franchement, il s'en fichait, c'était un gros fauteuil en bois très moche garni d'une tapisserie encore plus horrible).
Donc, sur cet horrible fauteuil, était déposé la robe de mariée de Myriam. Comment avait-elle réussi à l'enlever seule alors que la veille il avait tant peiné à la lui ôté, sans même y parvenir ? Il s'approcha du tas d'étoffes, et l'examina de plus près. Il vit alors que la robe possédait une fermeture à glissière invisible juste sous l'aisselle qui descendait suffisamment bas pour libérer rapidement le corps de sa prisonnière. Comment n'avait-il pas pu la voir ! Merde, il s'était privée d'une si belle soirée pour avoir essayé d'être romantique, en ôtant les lacets un à un. Alors que la rapidité était à portée de doigts... Il s'en voulait d'avoir du paraître si bête. Mais Myriam n'était pas là pour constater son désarroi face à cette merveilleuse invention qu'était la fermeture Éclair.
Elle était dans la salle de bain, et pourquoi pas tenter sa chance ? Il était son époux après tout... Il entrouvrit la porte doucement.
« Ma chérie ? »
Ne pas brusquer sa pudeur de jeune fille, elle aurait sans doute du mal à se montrer nue, même s'il était évident qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Ne pas la brusquer mais essayer tout de même d'obtenir quelque chose que l'obscurité est plus propice à offrir que la lumière blafarde et crue d'un néon de salle de bain. L'intimité du couple. Celle qui fait oublier les peurs et les réticences que toute vierge doit avoir avant de rencontrer pour la première fois son époux.
« Oh mon trésor ! Entre, j'ai fini ! »
En effet, elle était habillée de pieds en cap et achevait d'apposer son rouge à lèvres. Habillée et prête à aller déjeuner ou se rendre à la messe, dans son tailleur jaune. Une légère déception passa sur le visage du mari qui aurait au moins espérer entrapercevoir un morceau de chair, ou un sein lourd qu'il convoitait depuis des mois.
« Je suis désolé pour hier soir, nous n'avons pas pu...
- Ne t'inquiète pas, je ne t'en veux pas. On a tout le temps maintenant non ? On a le temps de se découvrir mutuellement, d'apprendre à se connaître. Je ne suis pas pressée. »
Elle lui caressa la joue d'une main douce et chaude. Pas pressée. Non, mais lui alors, il allait devoir attendre jusqu'à ce soir, d'être à nouveau seul avec elle ? Parce que la journée s'annonçait particulièrement chargée : un déjeuner avec la famille et les quelques invités qui étaient restés, puis le départ en voyage de noces (douze heures d'avion pour aller au bout du monde...) Non, en fait, avec le décalage horaire et le jet lag, il devrait attendre deux jours, peut-être trois...
Un vertige le prit alors que Myriam avait déjà quitté la chambre. Trois jours avant de pouvoir ENFIN coucher avec sa femme... Il n'y a pas à dire, le mariage rend patient, ne serait-ce que parce qu'on a pas vraiment le choix.
ooo
Un détour, ou même plusieurs, par les toilettes avec le steward. Ça aidait à passer les longues heures de vol jusqu'à Bali. Son mari s'était endormi à ses côtés. Il était allongé sur son siège, la tête légèrement en biais, la bouche ouverte laissait échapper un filet de bave. Ses yeux étaient couverts par un masque qui l'isolait de la lumière de la cabine. De temps en temps, il arrêtait de respirer un court instant, puis soudain, en manque d'air, il reprenait une inspiration brutale qui provoquait comme le gromellement d'un sanglier, suivi immédiatement de plusieurs clapotis sonores et baveux de la bouche, avant de retrouver sa position initiale.
Myriam, entre ses petites visites aux cabinets, le regardait avec un œil attendri. C'était un mari idéal, parfait. Tout attention pour elle. Vraiment, elle avait de la chance d'être tombé sur lui. Il avait, pendant ces trois années de cour assidue, été si patient avec elle. Oui, c'était le mari parfait. Il n'avait pas cette empressement que tous les autres hommes avaient avec elle. Myriam aimait les hommes, mais ceux-ci lui rendait très mal. Physiquement, c'était souvent intense mais court. Sauf quand elle arrivait à trouver un célibataire prêt à passer plus que quelques minutes dans son giron. Les hommes mariés, les travailleurs, se soulageaient plus qu'ils ne pensaient à elle. Mais lui, son petit mari, son trognon petit cœur, lui n'était pas comme ça. Il avait attendu jusqu'au mariage. Et même lors de cette nuit de noces, il ne s'était pas précipité. Il lui avait clairement fait comprendre qu'il n'était pas pressé, qu'il attendrait qu'elle soit prête. La caressant de longues minutes, la couvrant de baisers doux et attentionnés, sans chercher à la dévêtir à tout prix. Ce que n'importe lequel de tous les autres mecs de la soirée se seraient empressés de faire. Allant même jusqu'à simplement soulever les jupons pour la basculer sans ménagement, sans prendre le moindre moment romantique pour simplement lui effleurer les épaules, les joues ou les lèvres.
Non, elle serait parfaitement heureuse avec son nouvel époux et ne regrettait nullement de lui avoir dit oui. C'était un mariage idéal.
ooo
Alors, c'est bon ? J'ai droit à un bon point ? Une belle image pour ne pas avoir évoqué plus avant la manière dont le steward l'avait basculé contre le petit lave-main de...
(NDLA : Oui ! Oui, c'est bon, je suis satisfaite. Merci, on peut continuer ?)
On continue ? Ok, mais comment, je veux dire... Tu sais parfaitement ce qu'il s'est passé pendant la Lune de Miel. Et si tu ne veux pas que je parle de cul, ça va être dur. À part parler de l'orange vesprée et des levers de soleil magnifique sur la plage... De la chaleur humide et insupportable, des moustiques, des énormes araignées qui pénétraient jusque dans les chambres ouvertes à tous les vents... Et des séances de massage balinais à n'en plus finir qu'ils s'offrirent tellement c'était donné (c'est vrai, les pays du tiers monde c'est tellement moins cher ! Pourquoi ils n'en auraient pas profité, même si c'était de l'exploitation des masses parce que la petite masseuse qui s'échinaient à leur démantibuler les clavicules et les omoplates ne touchaient même pas un cinquième de ce que Myriam et son mari déboursaient, si c'est pas un scandale !)
(NDLA : Je suis d'accord, mais bon c'est pas vraiment le sujet...)
Oh que si, c'est le sujet ! Enfin, si tu veux pas que j'en parle, je peux toujours retourner à cette nympho de Myriam qui s'est tapé presque tout le personnel masculin de l'hôtel, tandis que son mari gémissait de plaisir sous les mains expertes de notre petite esclave ? Attention, il n'y avait rien de sexuel dans ses massages, c'était réellement des massages de détente sans autre implication que cela ! Non, l'hôtel qu'ils avaient choisi était un établissement respectable. Et le personnel masculin pouvait combler n'importe quelle femme, même la plus frustrée et la plus coincée que je connaisse...
(NDLA : Bon on arrête là ! C'est fini, je veux plus t'entendre !)