Une comète de brutalité qui remonte le long de vos écouteurs et s'écrase dans vos oreilles

Gilles Ragnarök

C'est en 1993 que le colosse Motörhead sort son onzième album studio dénommé sans ménagement "Bastards", un album décomplexé, puissant et burné

L'album se résume en un concentré sauvage et décomplexé de testostérone, l'incarnation de la raison pour laquelle nos parents refusaient qu'on écoute du métal. Du "blues joué vite et fort" tel que le dit dans son reportage dédié Lemmy Kilmister, l'indestructible et moustachu bassiste/chanteur/auteur/compositeur du groupe, et pas n'importe lequel, il s'agit du blues joué vite et fort comme on l'a toujours aimé.

Motörhead dégage toujours autant de testostérone que ses albums antérieurs et ultérieurs à Bastards, dans le son lourd et rapide qu'on retrouvait dans les albums "1916" ou encore "Märch or Die"."Bastards" est un album qui marque le retour à ses sources du groupe, après tout, à mon humble avis, on ne change pas une recette qui marche !
Et une mention spéciale pour cet opus explosif qui sent l'huile de moteur, le whiskey et l'essence.
Born to Raise Hell" a beau être la favorite de mon ex, je ne peux que partager son avis. Influences blues déformées par la distorsion de la guitare tellurique et brutale de Phil Campbell, les coups de baguettes furieux et assourdissants, et bien entendu la basse jouée en accords, grasse et lourde et la voix taurine de Lemmy Kilmister, toujours au top de sa forme. Une influence d'AC/DC beaucoup plus prononcée ici, un "stop" puis une reprise qui n'a jamais manqué de me faire bondir de ma chaise.

Album puissant à ne surtout pas écouter au volant à moins d'avoir à aller de Paris à Barcelone en quatre heures.

Signaler ce texte