Une Randonnée Singulière

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Une Randonnée Singulière

Par Eroliange

Chapitre Premier : Une randonnée singulière

Cette histoire s'est déroulée il y a quelques années.

Pour être plus précis, c'était il y a quinze ans.

Nous étions au mois d'août.

A l'époque j'étais étudiant.

Je m'en souviens comme si c'était hier.

Avec un de mes amis de Fac, Eric, nous avions décidé de profiter de quelques jours de congés de nos boulots estivaux respectifs pour nous faire un bout de randonnée sur le GR10 pyrénéen.

Nous avions prévu cela depuis bien longtemps, et, au départ, nous devions être nombreux.

Au final, nous ne restions que deux.

Nous étions les deux meilleurs amis du monde, donc, cela ne nous freina pas.

Nous avions décidé de partir pour quatre jour.

Nous avions prévu un départ du Pont d'Espagne, et un premier arrêt au refuge wallon. Après, monter au pic de Vignemale, avec un bivouac d'une nuit au refuge des Oulettes, avec passage en Espagne et ballade sur les sommets. Puis un passage au lac de Gaube et retour au refuge Wallon. Le dernier jour, la descente au véhicule et départ.

Une randonnée, rapide, certes, mais physique.

Nous étions jeune, nous étions sportif.

Entre les tentes, les repas, l'eau, les vêtements de rechange, le réchaud, les produits d'hygiène, et bien sûr, quelque alcool, nos sacs à dos étaient bien chargés.

En équilibrant les charges, nous nous promenions tout de même avec pas moins de douze kilos chacun sur le dos.

Une paille.

Pour faire plus couleur locale, et surtout pour plaisanter, nous nous étions habillé de façon spécifique: un bâton pour la marche, un bermuda, de bonnes chaussures de randonnées assorties de chaussettes épaisses et confortables, un tee-shirt blanc, un béret basque et une écharpe rouge en guise de ceinture.

Un départ matinal pour le Pont d'Espagne.

Garer la voiture, troquer les baskets pour les chaussures de randonnées, et enfiler le sac à dos.

Nous voilà partis, tous deux, avec nos sacs envahissants, et nos tenues ressemblant plus à des fétards de férias qu'à des bergers pyrénéens.

Nous débutons notre marche d'un pas rapide.

Au bout d'une heure de marche, premier arrêt. Éric a aperçu un isard sur le versant opposé et veut le prendre en photo.

Bien sûr l'appareil photo est au fond d'un des sacs. Mais lequel?

Déposer les sacs à sol.

A peine enlevé le sac, je me sens si léger que je me vois presque sauter d'un bond pour rejoindre l'isard.

Mais une recherche poussée nous attend. Trouver l'appareil photo au milieu des caleçons et autres brosses à dents et boîtes de conserves.

Nous finissons par le trouver.

L'isard est parti.

Nous gardons l'appareil en main, on ne sait jamais.

Rechausser avec difficulté l'équipement.

Tout le long du trajet, les paysages magnifiques se succèdent.

Des sapins majestueux, des roches magnifiques, avec le gave comme fond sonore.

Aucune difficulté technique à passer, nous suivons juste le chemin.

Une pente régulière, quelques faux plats, mais rien d'insurmontable.

Deux heures et demi de marche et nous arrivons au refuge wallon.

Cela doit-être notre première étape.

Il est 15 heures.

Nous nous regardons.

La soirée risque d'être longue.

Je demande à Eric :

ça te dit du camping sauvage en montagne?

Ok.

Nous continuons notre périple, prenant ainsi de l'avance sur notre prévision de parcours.

Nous sommes habitué au poids, et plus rien ne nous arrête.

Nous nous photographions au milieu de quelque petite cascade.

Ce sera toujours des souvenirs à montrer à nos amis lâcheurs.

17 heures.

La fraicheur commence à tomber, et nous ne trouvons pas d'endroit satisfaisant pour planter la tente.

Nous commençons à nous demander s'il ne faut pas faire marche arrière et rejoindre le refuge.

Mais non, nous envisageons, soudain, un petit plateau, un peu au dessus.

Grimper encore un peu, et nous voilà devant un petit lac.

Il y a largement la place pour installer notre tente tout en étant caché des regards indiscrets.

Voilà notre parfait premier bivouac.

Monter la tente.

Prendre un apéritif rapide.

Faire réchauffer une boîte de conserve.

Se coucher.

Nous avions prévu une lampe à gaz, pour veiller un peu, mais nous sommes trop fatigués.

Une nuit de récupération.

Huit heures du matin.

Nous avons déjà déjeuné, fait une toilette approximative dans le lac (le visage et les dents), et nous rangeons nos paquetages.

Le chargement du sac à dos est un peu délicat, car le dos est un peu raide.

Le manque d'habitude.

Nous redémarrons en direction du pic de Vignemale.

Une heure après notre départ, nous tombons sur un petit lac.

Un peu au dessus, les premiers flancs encore enneigés apparaissent, et se mirent dans l'eau.

Nous posons les sacs pour prendre des photos de la neige et de ses reflets.

Nous essayons de trouver le meilleur cadrage pour confondre le reflet, du réel.

Subitement, nous entendons des petits cris et des rires, et le calme transparent de l'eau s'anime de petites ondes qui viennent mourir sur la berge.

Quelle n'est pas notre surprise, en voyant deux femmes, à priori, nues plongées dans le lac.

Elles sont loin, mais ce n'est pas un mirage.

Nous nous approchons, par curiosité, ou voyeurisme.

En nous rapprochant, la vision se confirme. Deux femmes nagent bien dans le lac, dont l'eau ne doit pas être bien chaude à cette altitude, et nues de surcroît.

Nous ne sommes, donc, pas fous.

Nous allons faire demi-tour, lorsqu'une voix féminine nous demande:

Vous ne voulez pas venir vous baigner?

Un peu surpris, je regarde Eric.

Il semble tout aussi surpris que moi.

Je finis par répondre :

Elle n'est pas un peu froide?

Si, mais c'est vivifiant.

Éric est hésitant.

Je réponds :

On ne veut pas vous déranger.

Et la réponse ne tarde pas.

Venez donc, vous ne nous dérangez pas.

Bon.

Éric se sent prêt à relever le défi.

Pourquoi pas.

Une dernière question me passe par la tête:

Nous n'avions pas prévu de nous baigner, et nous n'avons pas de maillot de bain.

La réponse fuse:

Nous non plus.

Et toutes deux se mettent à rire.

Au moins les choses sont claires.

Nous nous approchons de l'installation de ces dames, à l'abri des rochers. Nous posons nos sacs, nous déshabillons entièrement, et nous approchons de l'eau.

Nous sommes nus devant ce lac, et devant ces dames, à hésiter à entrer dans l'eau.

Elles se moquent de nos hésitations.

C'est vexant pour nous.

Allez, on doit s'y mettre.

Nous voilà tous deux à courir dans l'eau et plonger.

Mais que cette eau est froide.

A peine la tête hors de l'eau, je me mets à gesticuler pour ne pas ressentir le froid.

J'ai du mal à reprendre ma respiration, pendant quelques secondes.

L'une d'elle nous demande:

N'est-elle pas bonne?

Nous répondons en cœur:

Si, si, parfaite.

Ne rien laisser paraître.

Tout en retrouvant nos capacités, nous nous intéressons à nos deux baigneuses.

Elles sont proches de la quarantaine, à priori.

Nous nageons vers elles.

Elles ont de beaux visages, les cheveux longs, l'une brune, l'autre blonde.

Elles se mettent à nager vers le milieu du lac.

Nous les suivons.

Elles se regardent, sourient, et la brune annonce qu'elle commence à avoir froid.

Et les voilà parties à rejoindre la berge.

Nous les suivons du regard, un peu frustrés de ce départ précipité.

Nous les observons sortir de l'eau.

Leurs courbes jaillissent de l'eau.

Les deux baigneuses sont musclées, la taille fine. La quarantaine bien conservée.

L'une est blonde, l'autre est brune, mais toutes deux ont de longues chevelures raides jusqu'au milieu du dos.

Elles sont appétissantes.

A peine sorties, elles s'enveloppent dans leurs serviettes.

Je ne sais pourquoi, mais à ce moment précis, nous ressentons que notre corps n'est pas imperméable au froid.

Là, je croise le regard de Éric.

Il me comprend aussitôt.

Sortir de l'eau, et sortir vite.

Et, tout en nageant, une inquiétude me vient à l'esprit : nous n'avons pas sorti nos serviettes du sac, et surtout, dans quel sac les avons nous mises?

Nous avons froid.

Nous nous dirigeons vers la berge.

Elles nous observent tout en s'essuyant.

Nous sortons de l'eau gelés.

Elles nous observent toujours.

Je me sens ridicule, car je sais qu'en ce moment même, mon attribut s'est rétracté au delà des limites connues.

Nous courrons vers les sacs en essayant de garder un semblant de dignité.

Nous avons, tous les deux, les doigts gourds, et avons du mal à ouvrir nos sac.

Nous devons être pitoyable à essayer de saisir les fermetures éclairs de nos sacs en mode urgence, sans succès.

Alors que je me bats avec ma fermeture, j'entends une voix dans mon dos:

Toujours penser à sortir sa serviette avant.

Vu notre position, cette remarque castratrice ne me rassure pas, mais je me retourne.

La brune est juste derrière moi, lovée dans sa serviette:

Nous ne sommes pas encore habitués à ce genre d'exercice.

Elle me répond:

Venez vous réchauffer dans la mienne, ce sera plus rapide.

Un peu abasourdi, je jette mon regard dans le sien, à la fois envieux de sa serviette et apeuré de sa liberté.

Elle n'attend pas ma réponse et se dirige vers moi, ouvre ses bras, et m'offre ses bras et la serviette.

Je m'aperçois que la blonde a fait la même chose avec Éric.

Au moins, c'est équitable.

J'ai froid, mais je commence à sentir ses deux seins sur mon torse.

Sensation agréable, mais je continue à greloter.

J'ai son visage devant le mien.

Elle est brune aux yeux sombres.

Elle a un visage, certes de femme mûre, mais dans toute sa beauté.

Elle me serre contre elle, et mon visage se retrouve au dessus de son épaule.

Elle aussi a les pores de la peau aux aguets.

Je me réchauffe peu à peu et elle aussi.

En baissant les yeux, j'ai une vue plongeante sur sa poitrine voluptueuse.

Je cherche quoi dire.

Le seul mot qui me vient est merci.

Merci pour quoi?

Pour me réchauffer, j'étais congelé.

C'est une question d'habitude, et j'avais aussi un peu froid.

Sûrement.

Je n'ai pas osé rajouter 'mais pas aux yeux'.

Petit à petit, en retrouvant mes sens, je ressens ses seins chauds contre mon torse.

Je laisse mes mains le long de mon torse n'osant la toucher, ni la frôler.

Elle le comprend.

Tu peux me prendre dans tes bras pour te réchauffer.

C'est vrai?

Oui.

Je pose mes mains autour de sa taille et la serre contre moi à mon tour.

Son corps est frais, mais nous nous réchauffons ensemble, en quelques secondes.

J'ai sa peau contre la mienne.

Un délice de douceur.

Nous sommes collés ainsi, et l'eau de ses longs cheveux viens faire couler des lignes de fraicheur au sein de la chaleur ascendante, provoquant de petits soubresauts nerveux.

Je suis debout, contre une femme superbe et nue.

Sa peau , ses seins, le lieu, tout est excitant.

Je me concentre pour ne pas avoir une érection.

En vain.

J'ai beau regarder la neige, le lac, les rochers, rien n'y fait. Monsieur, si timide, il y a encore quelques instants, a décidé de s'affirmer sans mon approbation.

Alors qu'il prend du volume, je cambre mes fesses vers l'arrière au maximum.

Peine perdue, il finit par entrer en contact avec sa cuisse, et je sens une étrange sensation de gène m'envahir.

Elle se dégage légèrement pour me regarder dans les yeux.

Je me sens tellement mal à l'aise que je dois avoir les joues comme des coquelicots.

Elle me sourit avant de me pourfendre :

Je vois que tu as bien récupéré.

Oui, merci, lui balbutiai-je, un peu honteux.

D'un geste, elle écarte ses bras et la serviette.

Je me tourne rapidement de façon à ce que Éric et la blonde ne puisse voir mon état, mais me retrouve nu, et de profil, devant mon fournisseur de serviette.

Elle me refait don de sa serviette et de ses bras.

Cette fois-ci, je suis de profil, inséré entre ses seins.

Elle sourit toujours.

Elle me susurre à l'oreille :

tourne toi vers moi et regarde sur ta droite.

Je m'exécute.

Je découvre Éric et la belle blonde en train de s'embrasser.

A la fois quelque peu surpris, mais excité par la situation, je réalise que si j'embrasse ma brunette, cela sera un peu téléphoné. Je reste donc sans réaction, en espérant qu'elle en prendra une pour moi.

Elle ne tarde pas à réagir:

Veux-tu que nous les laissions quelques minutes?

Oui, ça serait mieux.

On va se rhabiller?

Oui.

Quoiqu'un peu frustré de n'avoir su profiter de l'instant, je me dirige vers mes vêtements.

Je me rhabille rapidement.

Quand je me retourne, ma brune termine de mettre son soutien gorge. Elle est somptueuse.

Éric et la blonde sont toujours l'un contre l'autre dans la serviette, à s'embrasser.

J'imagine qu'ils n'attendent qu'une chose: que l'on s'éloigne.

J'observe ma brunette enfiler son short et son tee-shirt.

Nos deux tourtereaux ne bougent toujours pas.

Ma brunette enfile ses chaussettes et ses chaussures.

Pas de mouvements de nos deux compères.

Ma brunette s'approche de moi, et me dit :

Tu viens marcher un peu avec moi?

Je te suis.

Me voilà parti à marcher aux côtés de ma reine du chauffage naturel.

Tout en nous éloignant, elle me demande:

Tu t'appelles comment?

François.

Moi, c'est Laurence.

Enchanté Laurence, et encore merci d'avoir été mon radiateur d'un instant.

Ce fût un plaisir, me répond-elle dans un léger sourire.

Je me sens soudain un peu mal à l'aise, et ne peut m'empêcher de lui faire comprendre :

Encore désolé pour tout à l'heure.

Désolé pour quoi?

Tu sais.

Que dois-je savoir?

Elle me pousse dans mes retranchements, et je me sens un peu infantile.

désolé pour mon... pour ma... pour avoir...

Pour ton érection?

Là, même si c'est dit, je suis cueilli.

Oui, pour mon érection.

C'est plutôt flatteur pour moi, non?

Oui... mais non...

Détends toi, me dit-elle en me prenant la main.

Son contact me permet de me décoincer un peu.

Je ne sais pas si c'est flatteur pour toi ou pour moi, mais tu es très belle, et je ne sais si c'est la singularité de la situation, toi, moi, mais je n'ai rien pût contrôler.

Et tu regrettes?

Non... Oui... Si... Je me sens un peu ridicule.

Pourquoi?

Pour ne pas avoir pût me contrôler alors que tu étais contre moi.

Et tu te contrôles, là?

Là, oui.

Alors, ne parle plus, et embrasse moi.

Ici?

Oui, embrasse moi.

Je l'embrasse.

Ses lèvres sont douces et accueillantes.

Notre baiser s'enflamme.

Je la prends dans mes bras, pour sentir son corps, à nouveau contre moi, m'embraser.

Elle sent mon excitation.

Elle me repousse légèrement.

Et là?

Et là, tu m'enivres.

Et crois-tu que je sois de marbre?

J'espère que non.

Je te confirme.

Je la prend dans mes bras pour l'embrasser à nouveau.

Elle me rend mon baiser et ma fougue.

Ensuite, nous marchons pour atteindre une petite cascade.

Nous nous asseyons sur un rocher, côtes à côtes, pour l'admirer.

Elle prend ma main et me demande:

Tu es timide?

Avec les femmes, oui.

Je le suis aussi.

Toi?

Oui, je suis timide, mais comme il se dit, je me soigne.

Ah?

Oui, Sonia me permet de rompre avec ma timidité.

Mais votre invitation à la baignade? Nous aurions pu être des malades?

Une idée de Sonia. Elle aime ce genre de situations. Mais tu as raison.

Et me réchauffer de ta serviette?

C'était une auto-émulation avec Sonia. Je n'ai pas réfléchie.

Et tu as bien fait.

Merci.

Je m' approche pour l'embrasser.

Elle accepte ce baiser.

Nous regardons à nouveau la cascade, et le petit point de baignade possible.

Nous nous regardons.

Nos regards se comprennent.

Je me déshabille rapidement, et elle fait de même.

Nous nous plongeons dans l'eau, l'un à côté de l'autre.

L'eau est glaciale.

Nous ne restons que quelques instants.

A peine sortis, nous réalisons que nous n'avons pas de serviettes.

Je l'observe.

Elle est debout, recroquevillée sur elle-même, les bras croisés, et les jambes serrées.

Je m'approche d'elle et la prend dans mes bras.

Je me mets à lui frotter le dos, énergiquement, pour la réchauffer.

Les pores de sa peau sont tous éveillés.

Les miens aussi, d'ailleurs.

Il nous faut à peine une à deux minutes avant de retrouver une sensation de chaleur.

Sa peau reprend sa chaleur et sa douceur, et je troque mon massage énergique par une tendre caresse le long de son dos.

Elle pose son regard dans le mien, et me séduit en un instant.

Elle pose ses douces lèvres sur les miennes.

Nous nous embrassons, nus, debout, à en oublier ou nous sommes.

Mon sexe s' anime pour venir se coller contre ses cuisses et remonter pour atteindre son bas ventre.

Je me sens mal à l'aise, mais rapidement, elle prend mon visage entre ses mains, m'embrasse, puis me dirige entre ses seins.

Je me perds dans la douceur de ses attributs.

Prenant de l'assurance, je me relève légèrement pour l'embrasser à nouveau et la diriger vers un rocher ensoleillé.

A peine est-elle calée, debout, contre le rocher, que j'entreprends tendrement son cou, avant de replonger entre ses seins.

Mes mains viennent prendre possession de ses rondeurs, afin de les explorer, de les découvrir.

Ma bouche, jalouse, veut les découvrir également.

Je me délecte de chaque grain de sa peau.

Elle gémit timidement sous mes doigts et ma bouche.

Ne désirant pas en rester là, je me décide à m'aventurer plus profondément sur son corps.

Je me baisse petit à petit pour atteindre son nombril, et m'y attarde quelques instants.

L'exploration n'étant pas terminée, je plonge encore un peu plus profondément, pour jouer à caresser, à lécher, à embrasser, toute la zone entourant son antre. Elle est vierge de toute forêt.

Elle finit par mettre ses mains dans mes cheveux pour me masser le crâne.

A l'instant ou je m'approche de ses lèvres intimes, elle me serre la tête et me supplie :

Non, pas ça, tu vas me donner envie, et nous n'avons pas de protection.

En position de force et étant incapable de résister à l'envie de gouter ses secrets, je lui réponds:

Tu n'en auras pas besoin, détends toi.

Elle desserre ses doigts autour de mon crâne.

Je débute mon travail de recherche.

Lentement, tendrement, je découvre la fraicheur de ses lèvres, honore son clitoris, profite de la saveur de son sexe.

En alternant les zones de recherche, la vitesse et la puissance, elle finit par me saisir les cheveux de façon virile et à bouger son bas ventre, avant de céder, non sans bruit, ses derniers barrages.

Ses mains, dominant ma chevelure, me tirent hors de cette antre que je persiste à honorer.

Elle me force à me relever.

Mon visage à peine devant le sien, elle honore le combat d'un baiser profond.

Mais soudain, elle me repousse, en me disant:

Tu ne perds rien pour attendre.

Elle se dégage du rocher, et me pousse contre, de force.

Elle se colle contre moi, m'embrasse fougueusement et ses doigts débutent une chevauchée sur mon torse, pour finir par atteindre mon bas ventre.

Pendant que ses doigts domptent mon sexe, elle arrête de m'embrasser pour s'accroupir et positionner son visage face à mon sexe palpitant et déjà excité de ses doigts.

Réalisant ce qu'elle veut faire, et culpabilisant un peu, je lui intime:

Non, Tu n'es pas obligée.

Sa réponse est sans appel:

Je sais, je ne me sens pas obligée, ne t'inquiète pas, j'en ai envie.

A peine a-t-elle dit ça qu'elle m'engloutit profondément.

C'est divin. Tout mon être tremble de plaisir.

Sa bouche alterne la pression, la vitesse, l'amplitude.

Petit à petit, je sens mon plaisir monter.

Avant l'inéluctable, je lui dis:

Arrête, je vais partir.

Elle continue.

J' insiste:

Non, arrête.

Elle insiste elle aussi.

Elle persiste, jusqu'à l'inéluctable.

Tout mon corps se met en branle et explose, à plusieurs reprises, par saccades, jusqu'à vider mon corps.

Elle fait un dernier baiser sur mon sexe avant de se relever et de se serrer contre moi, son visage contre mon épaule.

Une seule envie me vient:

Embrasse moi.

Elle m' embrasse.

Nous mélangeons nos saveurs respectives.

Puis nous nous rhabillons.

Nous nous dirigeons, main dans la main, vers le lac où nous avions laissé nos deux compères.

Nous nous embrassons tous les dix mètres.

Laurence finit par me dire:

J'ai très envie de toi.

Heureux de l'instant, et partageant la même envie, je ne peux que lui répondre:

Mais tu ne perds rien pour attendre.

A peine avons nous nos compères dans le champs de vision, que nous nous lâchons la main, pour ne pas éveiller leurs soupçons.

Arrivés à quelques mètres d'eux, Sonia, la blonde, lance:

Nous avons faillit vous attendre.

Éric surenchérit:

Oui, nous étions prêt à lever le camp.

Laurence répond la première:

Vous étiez occupés, nous vous avons laissé.

Nous avons planté nos tentes autour de ce lac.

Nous n'avons pas passé le pic de Vignemale, et n'avons pas vu le lac de Gaube.

Nous sommes restés tous les quatre autour de ce lac.

J'occupais une tente avec Laurence, et Éric avec Sonia.

Nous ne nous croisions que pour les repas.

Le reste du temps se passait dans la tente, à faire l'amour, ou à se balader en montagne, en couple.

Pendant deux jours, j'ai aimé Laurence, tant et tant de fois, à en avoir mal.

Plus nous faisions l'amour, plus nous nous parlions.

Laurence était mariée, mais malheureuse dans son couple.

Nous savions que notre départ vers nos vies respectives, signifiait la fin de ces instants magiques.

Nous avons profité de deux jours de liberté, de deux jours de bonheur.

Je connaissais le corps de Laurence dans ses moindres recoins.

Vint le dernier matin.

Deux jours qui n'ont duré que quelques secondes.

Nous ne pouvions partir sans un dernier bain dans notre lac.

Cette fois-ci, en sortant de l'eau, Laurence et moi sommes rentré dans la tente, pour nous aimer une ultime fois. Puis nous sommes resté quelques minutes l'un contre l'autre à pleurer sur cette rencontre magique, mais éphémère.

Le moment du paquetage et de la descente fût un lent déchirement.

Chaque pas qui m'approchait de la séparation me brisait le cœur, et Laurence me serrait la main, un peu plus à chaque pas.

Le poids du sac à dos n'était plus que formalité.

Sonia et Éric semblaient, eux, beaucoup mieux le vivre.

Au moment de l'adieu, devant les voitures, nous avions, moi et Laurence, du mal à nous séparer.

Nous savions que c'était une fin inéluctable.

Elle avait quinze ans de plus que moi.

Elle était mariée.

Elle avait deux enfants.

Comment lutter contre ça, moi qui étais étudiant, sans revenu.

Lui demander de tout quitter, mari et enfants, pour s'installer chez mes parents?

Non.

Sonia et Éric nous ont séparé, et nous sommes partis, chacun de notre côté.

Tout le trajet retour, Éric n'a pas dit un mot.

Laurence était dans mes pensées, et ma tête était restée à ce petit lac de montagne et à ces quelques jours.

En quelques heures j'étais tombé éperdument amoureux.

Moi, quelqu'un de cartésien.

Chapitre deux : Le cadeau

La vie a repris son cours.

J'ai repris mes études, les fêtes, et petit à petit, j'ai repris goût à la recherche d'une partenaire.

Cela faisait plus de six mois que je n'avais pas de nouvelles de Laurence, lorsque mon téléphone sonna.

J'avais une petite amie, à l'époque, mais rien de bien sérieux.

Je décrochais:

Allo.

Allo, c'est Sonia.

Sonia. Mais qui était Sonia?

Sonia l'ami de Laurence.

Là, tout me revint en mémoire, comme un flash douloureux.

Oui, Sonia, comment vas-tu?

Bien et toi?

Très bien. Je peux te déranger quelques secondes?

Oui, bien sûr.

Laurence part aux États-Unis avec son mari et ses enfants.

Oui.

Elle voudrait te voir une dernière fois.

Mais comment?

Son mari donne une soirée pour leurs départs.

Et, que vais-je y faire?

Juste venir et la voir.

Il ne va pas avoir de doutes?

Tu seras ma conquête.

Comment ça?

Oui, tu joueras mon amoureux du moment.

Mais tu sais que je vais être mal de la voir avec un autre.

Je sais, mais sinon, tu ne la reverras pas.

Je n'ai pas le choix, en bref.

Si, tout dépend de tes sentiments envers elle.

Tu les connais.

Oui.

Je serais là.

Tout était revenu, et j'étais à nouveau mal.

Annuler toutes les soirées prévues, et m'isoler en attendant de revoir ma Laurence.

Que le temps fût long.

Que mon cœur fût mis à mal.

Mais, le jour J, j'étais prêt.

J'étais prêt à tout supporter, pour quelques instants entre ses bras.

Je démarre de Bordeaux, en direction de Pau, dans ma guimbarde.

Arrivé à Pau, je rejoins Sonia.

Elle habite une charmante petite bicoque.

Voyant ma vieille voiture, elle me suggère de prendre la sienne, pour se rendre à la soirée.

Je laisse donc ma voiture devant chez Sonia.

Nous nous dirigeons vers la soirée.

Nous entrons dans une salle des fêtes.

Tout le monde me jauge comme le nouveau repas de Sonia.

Je suis mal à l'aise.

J'entends, de ci, de là, quelques remarques désobligeantes, sur moi, sur Sonia, mais n'y prête guère attention.

J'attends Laurence.

Une main sur mon épaule.

Je me retourne.

Elle est là, devant moi, superbe.

Je ne sais que dire, comme pétrifié.

Elle me fait quatre bises, mais durant ce contact elle a le temps de me glisser:

Merci d'être là, tu me manquais tant.

J'aurai dû lui dire 'je t'aime', mais je n'en ai pas eu le courage.

Elle me présente son mari.

Charmant.

Je reste aux côtés de Sonia, qui ne m'abandonne pas.

Que cette soirée me paraît infinie.

Laurence ne quitte pas son mari, et je ne la quitte pas des yeux.

Je bois verre sur verre, pensant que cela atténuera ma douleur.

Au bout d'un moment Sonia me murmure:

Si tu veux que l'on fasse couple, il va falloir que tu m'embrasses un peu et que tu fasses semblant de t'occuper de moi, non?

Oui.

Je culpabilise vis-à-vis de Sonia qui sacrifie sa soirée pour son amie.

Je me mets à prendre Sonia par la taille, et à la bécoter, tel un automate.

Durant la soirée, Laurence fait un saut à notre table, pour féliciter Sonia de notre relation.

Je suis détruit.

Après un long repas, pendant lequel j'essaye, tant bien que mal de donner le change vis-à-vis de Sonia, nous quittons l'assemblée, et Sonia me reconduit chez elle.

Arrivée chez elle, elle me propose un dernier verre, que je m'empresse d'accepter.

A peine servi, elle s'assoit à côté de moi.

Tu as été parfait, ce soir.

Me sentant attaqué, je lui répond vivement:

Parfait pour qui? Pour toi?

Tu es injuste.

Je me radoucis.

Excuse moi.

Elle voulait te voir.

Je sais.

Elle t'a aimée, tu sais?

Moi aussi, et je l'aime encore.

Je sais.

Tu sais qu'elle et toi, ce n'est pas possible.

Je sais.

Ce sont de beaux souvenirs.

Des beaux souvenirs, oui.

Ne regrette rien.

Je ne peux répondre, et me mets à pleurer.

Sonia me prend dans ses bras tout en essayant de me rassurer:

Ce n'est rien. Dis-toi, qu'elle aussi souffre, et qu'elle aussi doit te pleurer.

J'enfouis mon visage contre son épaule.

Pleure, va. Un amour s'en va, mais un autre viendra. Tu sais, je t'envie, je vous envie.

Tout en pleurant, j'ai le courage de répondre:

tu nous envie de quoi?

De vous aimer.

Et de souffrir?

Oui, moi personne ne pleure pour moi, et je ne pleure personne d'ailleurs.

Je me reprends.

Mais, tu es tellement libre?

Oui, et tellement seule aussi.

Tu n'as jamais aimée?

Si, mais ce ne fût pas partagé.

Je me sens un peu honteux de mes pleurnicheries, et je me redresse:

Je suis désolé de pleurer comme ça.

Non.

Si, et merci encore de t'être sacrifiée ce soir, en faisant croire que j'étais avec toi.

Je ne me suis pas sacrifiée.

Ah?

Non, j'étais heureuse de t'avoir à mon bras.

Même si je n'étais pas là pour toi?

Oui.

Tu parais tellement libre et pleine de vie, je ne peux le croire.

Ce que l'on montre, n'est pas forcément ce que l'on est.

Mais mon pote Éric, par exemple?

Oui, je sais, j'ai été entreprenante.

Oui, on peut dire ça.

Mais, si je te dis que je te voulais toi, tu ne me croirais pas.

Comme ça, non.

Laurence t'a vue, et te voulait.

Et tu n'as pas rechignée?

Non, elle n'a connue que son mari, alors, je l'ai laissée profiter.

Mais Éric, il te plaisait bien?

Oui.

Il est beau garçon.

Oui, mais toi, tu semblais fragile.

Et j'imagine que ce soir te conforte dans ce que tu pensais.

Tout à fait.

Je te remercie profondément pour ce soir.

Ne me remercie pas.

Je sais que ce que je vais dire va te paraître impromptu, mais, après t'avoir embrassé toute la soirée, j'ai envie de le faire par envie.

Merci pour cet aveu, mais pas maintenant.

Pourquoi?

Vas dans ma chambre.

Pourquoi?

Tu verras. Couche toi. Tu as bu.

Je me dirige vers la chambre de Sonia.

Je me déshabille, et m'allonge, nu.

L'alcool aidant, je m' endors presque aussitôt.

Des caresses sur mon visage me réveillent.

J'ouvre les yeux.

Laurence.

Elle se plonge dans le lit, et nous faisons l'amour, furieusement, sans retenues, pour la dernière fois.

Je dévore sa peau, ses seins, son ventre, son dos, ses fesses, son sexe, jusqu'à son anus.

Je veux qu'il ne me reste aucune zone inconnue chez elle.

Par moment, elle prend le relais pour me dévorer à son tour.

Dès que nous le pouvons, nous nous serrons l'un contre l'autre.

Je la prend dans mes bras, elle me prend dans les siens, nous nous dorlotons, tendrement, fougueusement, sauvagement, nous nous vidons de ces longs mois de séparation, en réalisant que c'est vraiment l'ultime fois que nous nous aimerons ainsi.

Un instant de récupération, mais nous ne nous quittons pas, ne faisant qu'un.

Nous sommes trempés de sueur et d'excitation.

Soudain, de sa plus douce voix, elle me murmure :

je t'aime.

Mon cœur fait un bond.

Moi aussi, je t'aime.

Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je peux t'aimer, tu sais.

Et que crois-tu que je ressentes. Je souffre à crever de savoir que tu t'en vas si loin, et que je ne verrais plus ton visage.

Je sais, mais je n'ai pas le choix.

Je sais, mais ça me rend dingue. On peut comprendre, mais souffrir quand même.

Merci pour cela. C'est aussi pour cela que tu es quelqu'un d'unique.

Mais qui sera malheureux dès le jour levé.

Ce sera partagé.

Je sais.

Tu ne m'oublieras pas?

Jamais.

Peut être que je viendrais te voir à la sauvette, de temps en temps, quand je passerais en France.

Ne me fait pas espérer, je ne vivrais plus qu'à t'attendre.

Pardon.

Ne me parle pas du futur, s'il te plaît, demain sera suffisamment dur à gérer.

Elle m'embrasse.

Je t'aime. Tu es mon moment de vacances, de détente, de liberté, de folie.

Merci mon cœur.

J'ai envie de te donner quelque chose que je n'ai jamais donnée à personne.

Tu n'es pas obligée, tu sais.

Je sais, mais j'ai envie de le partager qu'avec toi.

Quoi?

Chut.

Elle met un doigt sur ma bouche, puis se lève pour ouvrir un placard.

Elle sort un tube de pommade, à priori.

Alors qu'elle revient vers le lit je lui dis :

Tu connais cette chambre par cœur.

Sonia est ma meilleure amie, tu te souviens.

Oui.

Je connais tous ses petits secrets, nous partageons tout.

J'ai cru comprendre. Tu es divine.

Chut.

Elle s'allonge et vient m'embrasser.

Je la serre contre moi.

Elle me repousse légèrement et me murmure.

Laisse moi quelques secondes, je me prépare.

Elle se prépare à quoi?

Nous continuons à nous embrasser, mais ces bras sont sous les draps, et je sens ses hanches, ses épaules, ses bras bouger, lentement.

Son souffle s'accélère.

Cela dure quelques dizaines de secondes, jusqu'à ce qu'elle se jette sur moi, me mette sur le dos et m'embrasse.

Elle relève son torse pour s'asseoir sur mon bas ventre.

Elle met une main sur ma bouche, comme pour me dire de me taire, se positionne droite sur ses genoux, prend mon sexe de l'autre main, pour le diriger vers... son anus.

Je veux réagir, mais elle me garde sous son contrôle.

C'est étroit.

Elle m'enfonce en elle doucement, jusqu'au frein.

Elle fait de lents va et viens.

Le frein semble étroit et mon gland semble ne pas vouloir passer.

Puis, d'un coup de rein, elle passe cette barrière dans un cri de douleur.

Elle allonge son torse contre moi, et met sa tête contre mon épaule, pour ne plus bouger pendant quelques instants.

Je lui caresse les cheveux d'une main, et de l'autre, écarte sa main devant ma bouche.

Je la relève légèrement pour pouvoir l'embrasser.

Elle accepte de m'embrasser.

Petit à petit, elle se remet à remuer lentement.

C'est très étroit.

A force de mouvements, elle se détend.

Petit à petit, elle accélère, et soudain se redresse sur ses genoux.

Je suis totalement en elle.

C'est un bonheur.

Et puis elle ralentie, pour libérer mon sexe de son anus.

A peine me libère t-elle qu'elle se positionne à quatre pattes à côté de moi, et me dit:

A ton tour de te fatiguer, mon cœur.

Je me redresse, me positionne à genou derrière ses jolies fesses, et la prend lentement.

Petit à petit nous accélérons la cadence, jusqu'à exploser ensemble.

Son anus se rétracte très vite, et je me retrouve étranglé.

Elle a mal.

Je me retire lentement, mais c'est douloureux pour Laurence.

A peine sorti, je la prend dans mes bras et l'embrasse.

Je ne sais quoi lui dire:

Merci pour ça.

C'est ton cadeau, unique.

Merci.

Mais de rien.

C'était génial.

J'ai trouvé aussi. Mais le début et la fin sont très douloureux.

Je suis désolé que tu aies eue mal.

C'était pour toi, pour garder une chose unique de toi.

Merci.

Nous nous embrassons à nouveau.

Cette nuit, j'ai profité de tout son corps, comme un affamé, sans rien éluder.

Une fois repus, et prêts à nous endormir, elle a cette phrase:

Je t'aime, et t'aimerais toujours, mais je te laisse en de bonnes mains. Je ne te perds qu'à moitié.

Nous nous endormons.

Au petit matin, elle n'est plus là.

Je me lève, j'enfile un caleçon et un tee-shirt, et me dirige vers la cuisine.

Sonia m'a préparé un café, et m'attend, assise.

Je m' assois en face d'elle.

Je bois quelques gorgées.

Elle ne dit rien.

J'attaque:

Elle est partie.

Je sais.

Bizarrement, je le vis bien.

C'est bien.

Mais elle m'a dit une chose qui m'a intrigué.

Quoi?

Qu'elle ne me perdait qu'à moitié, car elle me laissait en de bonnes mains.

Et tu as pensé à qui?

Je n'ai pensé à rien, je me suis endormi.

Je n'étais pas honnête en disant cela, car j'avais bel et bien pensé à Sonia. Mais si je lui avais dit, elle aurait pensé qu'elle était le lot de consolation.

Chapitre trois : Le diplôme

Je suis parti quelques heures plus tard, non sans avoir longuement discuté avec Sonia.

Je ne sais pas pourquoi, mais j'aimais Laurence, mais je commençais à penser aussi à Sonia.

Je me mis à l'appeler de temps en temps, pour voir comment elle allait.

Puis de plus en plus souvent.

Petit à petit nous restions de plus en plus longtemps au téléphone.

Elle me racontait son boulot, ses rencontres avortées et réussies, ses envies d'après.

Je lui racontais mes cours, mes dragues, mes fêtes, mes états d'âme.

Et vinrent mes examens de fin d'étude.

La clôture d'une vie étudiante.

Elle me téléphonait chaque jour pour me motiver.

Dernier examen.

La fin d'un cycle.

Je l'ai appelée aussitôt, pour entendre sa voix, simplement, et me sentir bien.

Elle était à l'écoute.

J'ai fait la fête avec mec amis étudiants.

La vie a repris son cours, quoique suspendue, dans l'attente des résultats.

J'appelai Sonia tous les jours.

Elle me rassurait sur mes capacités, et me disait de ne pas m'inquiéter.

Elle était mon amie, mon ancre.

Vint le jour des résultats.

Je suis devant le tableau à la première heure.

En voyant que mon nom figure sur le nom des admis, j'exulte.

J'appelle mes parents, pour leur annoncer.

Je suis excité, et j'ai envie de partager cette nouvelle.

Bizarrement, la seule personne à laquelle je pense est Sonia.

J'essaye de l'appeler sur son téléphone fixe.

Personne.

Sur son téléphone portable.

Pas plus de réponse.

Je me sens mal.

Une soirée était donnée pour fêter nos résultats, et mes collègues étudiants espérent m'y trouver.

Je réponds que j'y serais.

Je ré-essaye à de multiples reprises d'appeler Sonia, mais pas de réponse.

Je me dirige vers ma voiture, quelques centaines de mètres plus loin.

A peine le temps d'ouvrir ma portière, que j'entends dans mon dos une voix qui m'a manquée:

Félicitations, jeune homme.

Je me retourne, et Sonia est là, à quelques pas, tout sourire.

Mon cœur se met à battre la chamade.

Elle est là, la seule personne avec qui je veux réellement partager ce moment.

Je cours vers elle, et la prend dans mes bras.

Je la serre aussi fort que je peux.

Au bout de quelques secondes, je relâche ma prise, pour, tout excité, lui annoncer:

Je suis admis.

Elle me regarde, tout sourire, et me répond:

Je sais.

J'ai envie de la soulever dans mes bras, mais une question me taraude.

Je n'ai pas arrêté de t'appeler.

Sonia, stoïque:

Je sais.

Comment ça tu sais?

J'ai mon portable avec moi.

Et tu n'as pas répondue?

Je suis là.

Mais je ne pensais qu'à toi, pourquoi tu n'as pas répondue?

Parce que je voulais le partager avec toi.

Mais moi aussi, mais tu ne répondais pas, même sur ton portable.

Je sais, il est à côté. J'ai vu tes appels.

Et tu n'as pas répondue.

Non, je suis là.

Mais j'avais besoin de t'entendre, de te parler.

Mais tu m'entends, et tu me vois, non? Et tu peux me parler.

Je la regarde, et me pétrifie subitement comprenant ma bêtise.

J'essaie de penser à ce que je peux lui dire.

Elle me devance:

Tu n'es pas heureux que je sois là?

Bien sûr que si, je suis fou de joie. Pardonne moi, tu me manquais.

Tant que ça?

Oui.

Ne t'inquiète pas, je suis heureuse d'être là aussi, tu me manquais aussi.

Je t'ai sauté dans les bras comme un enfant. Je suis désolé.

Ne le sois pas, j'étais, moi aussi, heureuse de te voir.

Oui, mais tu dois me prendre pour un fou.

Non, on a partagé tant de choses, même si c'était au téléphone.

J'ai l'impression que nous sommes si proches.

Si proches et si loin à la fois.

Je peux t'inviter au restaurant?

Oui, mais tu as une soirée avec tes amis.

Oui, mais je préfère être avec toi.

Non, tu dois y aller.

Alors tu viens.

Je ne veux pas te mettre mal à l'aise.

Au contraire, viens, s'il te plaît.

Non.

Si tu ne viens pas, je n'y vais pas.

Un sourire point, et elle me répond:

Il y a de jeunes hommes à ta soirée.

Imaginant ce qu'elle pense, je lui réponds que oui, qu'il n'y aura que ça.

Elle accepte.

Elle est superbe.

Un décolleté à tomber, et une jupe qui mettait en valeur ses longues jambes fines.

Je savais qu'elle allait faire des ravages dans la gente masculine, à cette soirée, mais j'avais envie qu'elle soit à mes côtés.

C'était mon amie, ma confidente, et un équilibre.

Nous sommes allés à la soirée.

Je l'ai présentée comme ma meilleure amie.

Nous sommes restés ensemble presque toute la soirée.

Elle m'indiquait les filles qui me regardait avec insistance, et je l' informais sur les garçons qui s'intéressaient à elle.

Je lui répondais qu'elles étaient jolies, et elle me répondait en souriant qu'elle le mangerait bien au petit déjeuner.

Nous avons dansé, nous avons ri, au milieu de personnes qu'elle ne connaissait pas, mais que je connaissais bien.

J'ai beaucoup bu, et elle s'est retenue.

Dès que nous étions tous les deux, nous discutions de tout. Son boulot, mon avenir, ses amours, mes amours, notre amitié.

Quand elle dansait, et que je n'en avais pas envie, je ne la quittais pas des yeux. Elle était superbe.

Elle était réservée pour tous les slows par mes amis masculins, et même accompagnée dans cette danse chaleureuse, je l'observais et nos regards se croisaient.

Une dernière série avant la fermeture du bar cocktail.

Je l'invite dès le premier morceau.

Elle accepte.

A peine l'un contre l'autre, elle me dit :

Tu ne voulais pas danser avec une belle jeune fille?

Mais je danse avec une belle jeune fille.

Arrête, flatteur.

Tu es superbe, tu sais?

Et tu as trop bu.

Oui, mais je suis heureux.

Oui, tu as eu ton diplôme.

Non, que tu sois là, de pouvoir danser avec toi, partager ce moment avec toi.

Pendant ce temps là, tu ne t'intéresses à aucune jeune femme, et tu devrais.

Arrête avec ça. Tu comprends que je suis heureux que tu sois là, simplement parce que ta présence me rend heureux.

Moi aussi, je suis heureuse, mais pourquoi?

Je n'en sais rien. Mais je sais que j'aime ta présence, passer du temps avec toi, discuter avec toi.

Moi aussi, tu sais, mais parlons d'autre chose.

De quoi?

Tu as prévu de dormir où ce soir?

Je n'ai rien prévu.

Tu n'es pas en état de rentrer chez tes parents.

Mais si.

Non, et non. J'ai pris une chambre à l'hôtel, à côté.

Et?

Viens dormir avec moi.

Mais si, toi, tu voulais passer un bon moment avec un de mes potes?

Là, tu me vexes.

Désolé, je suis con par moments.

C'est vrai.

J'accepte avec plaisir.

Tu acceptes quoi?

Ta proposition.

En tout bien, tout honneur.

En toute amitié.

Oui, c'est le mot.

Tu es mon ange gardien.

Chut.

La soirée se termine, et je me laisse guider par Sonia.

Il n'est que deux heures du matin.

Nous rejoignons la chambre d'hôtel de Sonia.

Deux grands lits, une salle de bain, un placard, un frigo, un petit salon.

Bref, une petite suite fort agréable.

Voyant cela, je me retourne vers Sonia pour lui dire:

Mais tu t'es ruinée pour cette chambre.

Ne t'inquiète pas.

Mais, ça me gène.

Pourquoi?

Parce que tu voulais peut-être finir ta soirée autrement qu'avec moi.

Tais-toi.

Mais...

Tais toi et assis toi.

Je m'exécute.

Sonia se dirige vers le frigo, l'ouvre, en sort un bouteille de champagne et deux coupes.

Elle ouvre la bouteille, et nous sert.

Elle me tend une coupe.

Je la prends.

Elle s'assoit à côté de moi, sur le lit.

Puis elle me dit:

A ton diplôme.

Merci.

Tais toi.

Nous trinquons.

Je bois une gorgée de ce nectar, avant d'oser lui parler sérieusement:

Merci pour tout ça. J'en suis heureux, mais tu n'étais pas obligée.

Non, mais j'en avais envie.

Nous avons partagé tant de choses, et je n'ose même pas te dire l'essentiel.

Tais toi.

Elle se lève, met sa main droite sur ma bouche, et me dit:

Tu permets que j'aille me mettre à l'aise.

Elle enlève sa main de ma bouche, et se dirige vers la salle de bain.

Me voilà seul avec ma coupe, un peu frustré de n'avoir pu lui dire ce que je voulais.

Ce n'est que partie remise.

Je bois quelques gorgées de champagne, avant d'entendre le verrou de la porte de la salle de bain.

Sonia sort dans sa tenue, à l'aise, comme elle dit.

Mais ce que je vois me laisse sans voix.

Je dois avoir le regard ébahi, et la bouche grande ouverte, car elle se met à sourire.

Elle porte une nuisette blanche, en soie et dentelle, qui lui tombe à mi-cuisse, légèrement fendue sur les côtés, de façon à laisser deviner une naissance de culotte blanche, en dentelle.

Elle est sublime.

Elle reste ainsi, debout devant moi, sans bouger, à me regarder l'admirer.

Je veux essayer de parler, mais rien ne vient.

Voyant mon manque d'éloquence, elle rompt le silence:

Ma tenue est à ton goût?

Je balbutie:

Oui, oui. Tu es sublime.

Elle sourit.

N'exagère pas, flatteur.

Non, non. Tu es merveilleuse.

Elle s'approche de moi lentement, en se déhanchant langoureusement.

Elle stoppe devant moi, et penche son visage vers le mien, comme si elle allait m'embrasser.

- Veux tu me donner...

Je sens une main s'emparer de ma coupe de champagne.

… ta coupe, que je nous resserve.

Elle marche langoureusement vers le bureau pour y déposer les deux coupes.

Elle se dirige vers le frigo, l'ouvre, et se penche, pour récupérer la bouteille, de dos à moi, les jambes légèrement écartées, faisant remonter la nuisette jusqu'au bas de ses fesses.

Spectacle délicieux.

Elle reste ainsi quelques secondes.

Elle se redresse, sert les coupes, et adopte la même position pour remettre la bouteille dans le petit frigo.

Elle revient vers moi, portant les deux coupes, et me regardant dans les yeux, avec un regard à faire enflammer un bûche sans allumettes.

Elle se met debout juste devant moi, et me tend la coupe:

Monsieur est servi.

Je la regarde complètement conquis, prend la coupe qu'elle me tend, et ne peut que répondre:

Merci.

Elle penche son visage vers moi pour arrêter ses lèvres à cinq centimètres des miennes.

Je me perds dans son regard bleu, et j'ai très envie de l'embrasser.

A ton diplôme, François.

Je reste perdu dans ses yeux.

Tu ne veux pas trinquer?

Je réagis:

Si pardon.

Je dirige mon regard vers nos coupes, afin de trinquer, mais entre les deux coupes, mon regard se laisse piéger dans le décolleté de sa nuisette, la naissance de ses seins, et la vue plongeant sur son ventre.

Je suis mal à l'aise de ma vision, et redresse aussitôt le regard vers ses yeux pour trinquer.

Elle sourit.

J'ai la sensation qu'elle veut me pousser dans mes retranchements.

Elle reste, le visage à quelques centimètres de moi, encore quelques secondes.

Je suis hypnotisé par ses yeux.

Soudain, elle s'approche, commençant à pencher le visage, comme si elle allait m'embrasser.

Je ferme les yeux, dans l'attente de la délivrance de ses lèvres.

Ses lèvres arrivent bien à destination, mais pas sur mes lèvres... sur l'extrémité de mon nez.

Le temps d'ouvrir les yeux, elle est assise à mes côtés.

Elle croise ses jambes, me les laissant découvrir complètement.

J'ai le plus grand mal à retrouver ses yeux, mais j'essaie.

Là, elle me lance:

Je me suis mise à l'aise, maintenant, à toi de te détendre un peu.

Je lui souris, avant de lui répondre:

J'essaye, mais il faut bien dire que tu ne me facilites pas la tâche.

Elle me dit, d'une moue amusée:

Ah bon? Je ne vois pas bien pourquoi?

Il me faut reprendre le dessus, et j'ai une idée.

Je lui lance:

Mais je peux, peut-être, faire quelque chose pour arranger ça.

Ah? Et quoi?

Tu permets que j'aille dans la salle de bain, pour me mettre à l'aise à mon tour.

Mais fais donc.

Je me lève avec ma coupe de champagne, et entre dans la salle de bain.

Comme je l'espérais, il y a un peignoir de bain.

Je me déshabille, ne gardant que mon caleçon, et enfile le peignoir.

Le peignoir est un peu court et étroit.

Les manches m'arrivent à la moitié des avant bras, j'ai les épaules comprimées, et j'ai bien du mal à le fermer complètement.

Ce n'est pas grave, ça fera l'affaire.

Je sors ainsi de la salle de bain et me positionne debout au milieu de la chambre, avec ma coupe de champagne.

Je regarde Sonia, et lui dit d'un ton charmeur:

Suis-je à ton goût?

Je ne sais pourquoi, mais Sonia éclate de rire.

Je dois être plus ridicule que prévu.

Dès que Sonia me regarde, elle se remet à éclater de rire.

Je me mets à rire également, et me dirige vers le lit pour m'asseoir à côté de Sonia.

En m'asseyant, le peignoir s'écarte pour laisser deviner mon torse, mon ventre et mon caleçon.

Sonia s'arrête de rire quelques instants pour me dire:

Aucun doute, tu es super sexy habillé comme ça.

Mais je suis à l'aise.

Tu as l'air.

Elle se remet à rire.

Je me mets face à elle, et repli une jambe sur le lit.

Je suis à l'aise.

Après m'avoir scrutée, elle me lance:

Je vois ça, et tu n'es pas le seul.

Dans cette position, je réalise soudain que j'ai écarté mon caleçon et que mon sexe est dans son champ de vision.

Je rougis, et me rassois normalement.

J'en profite pour boire une gorgée de champagne, mais ma coupe est presque vide.

Elle me demande:

On se ressert?

Oui.

Nous nous levons tous les deux, et Sonia va vers le frigo pour récupérer la bouteilles de champagne.

Elle finit la bouteille et la pose sur le bureau.

Elle est sexy, et j'essaie de ne pas la regarder pour ne pas avoir d'érection.

Nous nous asseyons sur le lit, elle lève son verre:

A cette soirée, entre amis, en tout bien tout honneur.

Je l'interrompt, prend mon air le plus sérieux, et me jette à l'eau:

Non, je veux trinquer à toi.

A moi? Fait-elle surprise.

Oui à toi.

Et pourquoi?

Pour te remercier d'être là, alors que tu étais la seule que je voulais justement voir. Pour te remercier de ces dialogues, toutes ces soirées, de ton soutien, de ta gentillesse, de ta patience, de ton dévouement, de ta beauté, et tellement d'autres choses.

Émue, elle me répond, la voix tremblotante

Arrête, tu me mets mal à l'aise.

Non, trinquons à mon ange, à sa présence, et à son bonheur futur.

D'une voix toujours tremblotante, elle me murmure:

Mais je ne suis pas un ange.

Je sais, tu n'es pas un ange, mais tu es mon ange à moi. A ta santé.

Nous trinquons, et elle a les yeux rouges.

Voyant cela, je porte l'estocade:

Sonia?

Oui.

Tu n'as pas l'air à l'aise, il faut te détendre.

De la elle me regarde, surprise, puis se met à sourire, avant de me lancer:

salaud.

Pardon?

Tu mériterais la fessée.

Non.

Si, si.

Voilà ma Sonia se levant, posant sa coupe, et se postant debout juste devant moi.

Je vais te la mettre.

Tu n'oseras pas.

Pose ta coupe et tu verras.

Je pose ma coupe sur le sol.

Le temps de me redresser et elle me saute dessus, et essaye de me retourner.

Nous nous battons, nous débattons, comme des enfants, jusqu'au moment ou je me trouve contre elle, son visage à deux doigts du mien.

Nous stoppons tout pour rester suspendu en nos regards.

Je suis au dessus d'elle, et son visage est magnifique.

Je lui vole un baiser.

Réalisant mon acte, je me redresse aussitôt et me ferme.

Elle se redresse lentement et me demande:

Il y a un problème?

Je me sens mal à l'aise.

Je suis désolé.

Désolé pour quoi?

Pour ce baiser.

Pourquoi?

Parce que je ne veux pas te perdre.

Moi non plus.

Mais je suis allé trop loin.

Ah bon?

Oui, je je t'ai embrassé, tu crois que c'est ça l'amitié?

Non.

Tu vois?

Et que crois tu que je ressentes?

Je ne sais pas.

Je vais te montrer.

Elle se lève, se poste devant moi, me pousse sur le lit pour m'allonger, et se met sur moi, son visage devant le mien.

Elle me fixe profondément dans les yeux.

Soudain, elle me donne un baiser de feu, puis se redresse pour me dire:

Que crois-tu que je ressente?

Rassuré, je la bascule sur le côté pour me positionner au dessus d'elle.

De mes mains et mon corps, je l'immobilise.

Là, je lui donne un baiser profond, avant de débuter l'exploration de son corps.

Je m'occupe de son cou, ses oreilles, ses seins, ses jambes, son sexe, de mes mains, et de ma bouche.

N'y tenant plus, je m'introduis en elle.

Je suis excité, et je ne peux que l'amener à la limite de la jouissance.

Je me sens honteux.

Elle me prend dans ses bras, pour me rassurer:

Ne t'inquiète pas, la nuit n'est pas terminée.

Ah?

Que dirais-tu d'un bain?

Bonne idée.

Et d'une coupe de champagne pour accompagner.

Merveilleuse idée.

Nous faisons couler le bain, ouvrons une seconde bouteille de champagne.

Nous installons le tout au bord de la baignoire.

Nous sommes nus.

La baignoire se remplie.

Je la prend dans mes bras et l'embrasse.

Sa peau, tout contre ma peau, est une merveille de sensualité, de chaleur, de douceur.

Je la repousse légèrement pour lui dire:

Je peux être honnête avec toi?

Vas-y.

Je suis heureux.

Elle me regarde et m'embrasse.

Le bain est prêt.

Je m'assois dans la baignoire, et elle vient s'assoir entre mes jambes, son dos tout contre mon torse.

Elle bascule sa tête en arrière pour la poser sur mon épaule.

Elle se détend.

Je pose mes mains sur son ventre.

Avec sa tête jetée sur mon épaule, j'ai sa joue à portée de lèvres.

Je lui fais un bisou sur la joue.

Elle tourne sa tête vers mon visage.

Je l'embrasse.

Pendant que je l'embrasse, mes mais se mettent à jouer avec ses seins, et son sexe.

Elle se tend.

Je me concentre sur son clitoris, pendant quelques minutes. Lentement, elle renaît au plaisir.

J'insiste.

Sa main droite, passe dans son dos pour me saisir le sexe.

Elle commence à me masturber lentement jusqu'à ce que mon érection soit totale.

De là, elle s'éloigne de mon corps légèrement, se retourne, positionne ses pieds, de part et d'autre de mes genoux, et s'assoit sur mon sexe, lentement.

Je suis en elle.

Elle s'accroche au rebords de la baignoire, et débute de lents va et viens sur mon sexe.

C'est divin.

Je me redresse pour gober ses seins.

Soudain, elle accélère, et se met à gémir.

Elle s'active, de plus en plus vite jusqu'à ce qu'elle explose.

Cette fois-ci, c'est moi qui ne suis pas parti.

Je suis toujours en érection.

Nous vidons la baignoire, et commençons à nous rincer.

Elle débute en me rinçant, et une fois dépourvu de savon, me passe le pommeau de douche, pour faire de même avec elle.

Alors que je suis face à elle, lui aspergeant la poitrine, elle me prend la main pour diriger le jet vers ses pieds.

Là, elle se met à genou, et me prend en bouche.

C'est une experte, et en quelques caresses buccales, elle m'amène au plaisir.

J'ai beau lui indiquer que je vais éjaculer, elle insiste.

Jusqu'au moment ou je me vide dans sa bouche, dans de violents soubresauts.

Je suis sur les rotules.

Elle se relève et vient m'embrasser.

Que cette nuit est délicieuse.

Chapitre quatre : La surprise

Voilà près d'un an que nous nous fréquentons, Sonia et moi.

J'ai débuté une activité professionnelle, rapidement après l'obtention de mon diplôme, et avec mon activité, celle de Sonia, et la distance entre nous deux, nous essayons de nous voir le maximum possible, mais cela n'est pas encore suffisant.

Sûrement par peur de la déception, aux premiers temps de notre relation, nous sommes convenu de poursuivre notre façon de vivre, nos rencontres diverses, et de rester des amis, avec le sexe en plus.

Elle essaye bien de me raconter une rencontre avec un jeune homme, mais je lui mets la main devant la bouche, pour ne pas qu'elle aille au bout de son histoire.

Afin de la tester, quelques semaines plus tard, j'invente une relation d'un soir, pour lui raconter.

Elle est distante, toute la soirée.

Je sens qu'elle est mal.

Alors que nous venons de nous coucher et alors que je m'attends à un câlin, elle se met de dos à moi. J'essaye bien de la prendre dans mes bras, mais elle ne répond pas à mes avances.

Lorsque je lui avoue le mensonge, elle se retourne, pour m'avouer à son tour qu'elle m'a mentie.

Notre posture libertaire ne tient pas. Je ne désire pas la partager, et elle ne désire pas me partager non plus.

Nous venons de comprendre que nous sommes un couple.

Cette nuit là, nous faisons l'amour, tendrement, profondément, intensément, pour la première fois.

C'était ma première année de boulot, et, bien entendu, je n'avais pas de congés.

Lorsqu'elle était en vacances, elle venait s'occuper de moi, dans mon petit appartement.

Quand nous étions séparés, nous passions nos soirées au téléphone.

C'était un budget, car à l'époque, les appels illimités n'existaient pas.

Tout fonctionnait merveilleusement, entre nous, jusqu'à ce week-end de Juillet.

Je devais rejoindre Sonia chez elle, le vendredi soir, et nous devions rattraper en deux jours ensemble, les jours ou nous avions été séparés.

A peine avais-je débauché, que je prenais la voiture, direction Pau.

Trois heures de route.

Une arrivée vers 20h30, juste pour l'apéritif.

Je me gare devant chez Sonia, me dirige d'un pas rapide, tout excité de la voir, et sonne à la porte.

Elle m'ouvre.

Nous nous embrassons sur le pas de la porte.

J'entre, me déchausse, et suit Sonia dans le salon.

A peine le seuil du salon franchit, je prends Sonia dans mes bras et l'embrasse.

Sonia essaie de me résister légèrement.

Ce n'est pas habituel.

Une voix connue retentit:

Tu vois que je t'ai laissé entre de bonnes mains.

La voix de Laurence.

Je me pétrifie littéralement.

Sonia se dégage de mes bras et va s'assoir sur le canapé.

Je reste sans réaction.

Juste me retourner et regarder Laurence.

Elle n'a pas changée.

Elle se lève, se dirige vers moi, et me donne un baiser, que je rends.

Elle prend ma main, et m'amène vers le fauteuil pour me faire asseoir.

Elle prend ensuite place face à moi, à côté de Sonia.

J'ai le cerveau en ébullition.

Je n'ai pas prévu cette éventualité, et je ne sais comment réagir vis à vis de Sonia, ni de Laurence.

Laurence brise la glace:

Comment vas-tu mon cœur?

Je suis mal, et ne sait trop que dire:

Bien, et toi?

Je suis ici pour quelques jours, Et je suis passé voir Sonia.

Je n'étais pas au courant.

Je regarde Sonia, sans comprendre ce qu'il se passe.

Me voyant paniqué, Sonia confirme:

J'ai invitée Laurence, je me doutais que cela te ferait plaisir de la voir.

Que répondre:

Oui, c'est vrai, ça fait longtemps.

Est-ce un jeu?

J'ai peur de tout perdre en une soirée.

J'aime Sonia, et j'avoue ne pas être resté insensible à Laurence.

Il me faut faire un choix rapidement, sinon je perds tout.

Et, je ne peux rien espérer de Laurence, en terme de relation longue durée.

Je me lance:

Laurence, je peux me permettre de t'emprunter Sonia quelques secondes?

Une discussion de couple?

Oui, tu nous excuses.

Bien sûr.

Je me dirige vers la cuisine, et Sonia m'y rejoint.

A peine est-elle entrée que je ferme la porte derrière elle, pour l'attaquer:

C'est quoi ce piège?

Sonia me met un doigt sur la bouche, et me dit:

calme toi.

Que je me calme?

Oui.

Pourquoi ne m'as tu pas prévenu?

C'était une surprise.

Une surprise pour me tester?

Mais non.

Sonia, je t'aime, et je ne désire pas te perdre.

Sonia rougit et me répond:

Je t'aime aussi, mon cœur, mais laisse toi aller, et ne t'en fais pas.

Comment ça?

Détends toi, tu comprendras, et tu ne me perdras pas.

Tu connais mon passé avec Laurence. Elle m'a embrassée, tu as vu?

J'ai vu.

J'étais paniqué, tu n'as pas vu?

Si, j'ai vu que tu te décomposais. C'est flatteur pour moi.

Et tu n'es pas jalouse?

Sonia devient subitement sérieuse:

Dis moi, en étant honnête, que tu ne l'aimes pas!

J'ai envie de lui dire que je n'aime pas Laurence, mais elle sait que je ne dirais pas la vérité. Je me sens acculé. Juste être honnête, et nous verrons:

Tu sais que j'ai des sentiments pour elle, mais tu sais aussi que pour rien au monde je ne veux te perdre. Tu es mon ange, mon équilibre, et je ne peux imaginer ma vie sans toi. J'ai des sentiments pour elle, c'est un fait.

Ne t'inquiète...

Laisse moi terminer. Je ne contrôle rien, ce sont des sentiments. Je l'aimais, et je l'aime toujours. Mais je t'aime plus que tout, et ne veux pas te perdre. Entre elle et toi, je te choisis toi. Tu aurais dû me prévenir, j'ai la sensation que tout m'échappe, que tu m'échappes.

Je m'assois sur le sol, contre le mur, met mes mais sur mon visage, pour réfléchir.

Je suis en train de tout perdre.

Quel piège redoutable.

Deux mains essaient de retirer mes mains de mon visage.

Je résiste.

Elles insistent.

Je laisse faire, mais pose mon regard sur mes pieds.

Sonia me murmure:

Je t'aime aussi, et personne ne te prendra à moi sans que je lutte. Je veux vieillir à tes côtés, crois moi. Et excuse moi, j'aurai dû te préparer. Tu n'as pas à t'inquiéter, mais fais moi confiance, tu comprendras.

Je lève les yeux et la regarde.

Elle me dit:

Toi aussi, tu es mon ange, et personne ne t'enlèvera à moi.

Même pas Laurence, tu promets.

Je promets. Même pas Laurence, et même pas une petite jeunette. Je me battrais.

Sûre?

Je te promets mon amour.

Pas de piège?

Pas de piège.

J'essaie de me détendre.

Sonia me prend dans ses bras et m'embrasse tendrement.

Avant de quitter la cuisine, elle me dit:

Moi aussi, je t'aime, tu sais, même si je ne le dis pas facilement.

Nous rejoignons Laurence dans le salon.

Sonia s'assoit sur le canapé, à côté de Laurence.

Je m'assois sur le fauteuil, en face d'elles.

Nous avons trois coupes de champagnes servies.

Laurence dit:

Je me suis permise de servir.

Sonia lui répond:

Tu as bien fait.

Laurence lève sa coupe et lance:

A votre joli couple.

Sonia rétorque:

Non, trinquons à nous trois.

Nous trinquons et buvons chacun une gorgée.

Soudain, Laurence me regarde et me demande:

Tu es heureux avec Sonia?

Ayant encore des doutes sur un piège potentiel, je me contente de répondre:

Oui, vraiment.

Laurence regarde Sonia et lui pose la même question.

Sonia lui répond simplement:

ça ne se voit pas?

Laurence sourit en regardant Sonia, puis se tourne vers moi, pour me sourire également.

Elle se tourne à nouveau vers Sonia:

Ne te l'avais-je pas dit?

Sonia répond:

Si.

C'est un cœur, je savais que vous vous trouveriez.

Sonia et Laurence se jettent l'une sur l'autre pour se serrer dans les bras.

Cette scène dure quelques secondes.

J'essaye de me faire le plus petit possible.

Elles se séparent, mais pas du regard.

Puis, toutes les deux se retournent vers moi.

Sonia attaque:

François, il faut que je te fasse un aveu.

Voilà le piège, et je commence à paniquer.

Dis-moi tout, tu sais que je suis ouvert au dialogue.

Je l'espère au plus profond de moi.

Le piège se confirme.

Voilà, je ne vais pas y aller par quatre chemins.

J'aime autant.

Je t'aime, mais j'aime une autre personne également.

Voilà le piège. A ces mots, mon monde s'écroule. Je veux me lever, mais, là, c'est Laurence qui prend le relai:

François, reste assis, s'il te plaît.

Abasourdi, je reste assis, un peu comme un automate, vide de pensées.

Je cesse de les regarder, pour regarder mes pieds.

Elles vont me faire souffrir, je le sens.

Sonia implore d'une voix douce:

S'il te plaît mon amour, regarde moi.

Je lève les yeux vers elle, complètement paniqué.

Elle me regarde, et je lis également la panique dans ses yeux.

Elle poursuit:

Je ne veux pas te faire souffrir, je t'aime à en mourir, mais...

Et voilà l'estocade, le coup de grace.

… j'aime aussi Laurence.

Là, je ne comprends plus. Laurence. Quelle Laurence. C'est un mec, ça? Lawrence d'Arabie? Quel Laurence que je me le fasse.

Sonia rajoute.

Ta Laurence.

Je ne comprends plus rien. C'est un gag.

Je reste sans réaction.

Sonia veut se lever, mais Laurence lui fait signe qu'elle va gérer.

Laurence s'approche de moi, s'accroupit devant moi, et prend mes mains.

Écoute François. je sais que tu es quelqu'un de droit. Mais parfois l'amour n'est pas rectiligne. Je vais essayer de faire bref. J'aime Sonia, et Sonia m'aime. Tu aimes Sonia, et elle t'aime également. Je t'aime, et j'imagine que tu as des sentiments pour moi. Je ne te demande pas de comprendre, mais simplement d'accepter, pour Sonia.

Je reste sans voix.

Je ne sais pourquoi, mais rien ne me dérange dans ce que Laurence vient de dire.

J'essaie juste de réaliser où est ma place.

Je suis perdu dans mes pensées.

Laurence rejoint Sonia sur le canapé.

Sonia, voyant mon absence de réaction, panique vraiment.

Sonia embrasse Laurence, lui dit merci et vient se poster à genou devant moi.

Elle me demande en suppliant:

Tu m'en veux?

Je ne sais que répondre. Je ne lui en veux pas, mais je me sens comme la dernière roue du carrosse.

Je reste immobile quelques instants, le regard dans le vide.

Ne me juge pas mal, s'il te plaît.

Elle pose son visage sur ma jambe, et je sens qu'elle va pleurer.

Je ne peux la laisser comme ça.

Il faut que je parle.

Je mets ma main sur les cheveux de Sonia, et lui dit:

Ne t'inquiète pas mon amour, je ne suis que surpris, mais je ne t'en veux pas.

Elle se relève et me dit:

Tu es sûr?

Je la rassure:

Bien sûr mon ange. Mais tu aurais pu m'en parler plus tôt.

Je sais, mais je ne savais comment te le dire.

Son visage reprend des couleurs.

Je lui dis en souriant:

Tu ne me réserves pas d'autres surprises?

Elle me répond en souriant:

Non, aucune.

Dans ce cas, je peux comprendre. Je vous ai connues toutes les deux, et vous étiez très proches. Je peux poser une question stupide?

Sonia acquiesce:

Vas-y mon cœur.

Je me lance:

J'aimerai que vous me racontiez votre rencontre, et cet amour?

Sonia me dit:

Ce n'est pas une réponse courte que tu demandes là.

Non, je sais, mais je suis curieux, et je pense que vous me le devez, non?

Laurence, surprise, fait en plaisantant:

Et pourquoi te le devrions nous?

Je n'ai pas le temps de répondre que Sonia démarre:

Laurence, il faut que je te dise une chose.

Dis-moi.

Quand François est arrivé, tu l'as embrassé, et il a pensé que c'était un piège pour que je me séparer de lui.

D'où la cuisine.

Voilà. J'ai essayée de le détendre sur notre couple, mais je n'ai pas pu lui expliquer le reste.

D'où sa réaction.

Voilà

Me sentant un peu mis à l'écart, je me fais remarquer:

Je vous rappelle que je suis là, et vous entend.

Laurence poursuit comme si je n'étais pas là:

Et rien sur moi, hormis le piège?

Sonia répond:

Si, bien sûr. Il t'aime, mais il a pensé que j'essayais de le piéger et de le quitter en jouant avec ses sentiments.

S'il ne savait rien, je comprends sa réaction.

Je sais, mais comment lui dire. Toi tu aurais pu?

Non.

Me faire entendre:

je suis là.

Sonia dit:

Oui, excuse nous. Mais avant de poursuivre, je veux te dire une chose.

Encore une surprise. Qu'est ce que ça va être.

Dis-moi, je ne suis plus à une surprise près.

J'étais en contact avec Laurence très souvent.

Oui.

Et je lui ai presque tout raconté.

Ah.

Ton amour pour Laurence, ton manque d'elle, jusqu'à son départ. Et puis nous. Elle sait tout.

Et mon amour pour toi?

Et le mien, elle sait tout.

Et je ne me doutais de rien.

Non et c'est mieux ainsi. Tu ne crois pas?

Si.

Tu veux que l'on te raconte notre histoire, toutes les deux?

C'était ma question, je crois.

Laurence nous interrompt:

Je peux commencer?

Sonia lui répondit que oui.

Laurence reprend:

J'ai connue Sonia à l'Université. Nous étions jeunes, toutes les deux. J'étais timide et Sonia extravertie.

Je fais une première remarque:

Jusque là, rien ne m'étonne.

Laurence continue:

Nos études se sont passées, et Sonia constituait mes instants de liberté. Mes parents étaient très stricts. Au cours de nos soirées, j'ai connu un étudiant. Il était beau, il était gentil, il était riche. Sonia m'a déconseillée de le voir. Je l'aimais, c'était trop tard.

Une question me vient:

Pourquoi trop tard?

J'étais enceinte de lui.

Et tu ne le voulais pas?

Non, mais j'étais jeune, j'avais peur de la réaction de mes parents, et il me proposa de le garder.

Et sa famille?

Sa famille était heureuse de tout ça, et ils ont endormi mes parents.

Donc, tu l'as gardé.

Oui. J'ai arrêtée mes études, pour m'occuper du petit. Il est adorable et ce n'est pas sa faute, mais j'ai commencé à vivre recluse chez les parents de mon homme. Puis vint le mariage. Mon mari a terminé ses études de droit, nous avons eu un deuxième enfant, et je ne sortais pas. Mon mari ne m'aimait pas.

Tu étais prise au piège.

Oui. Un mariage sous le régime de la séparation des biens, et un mari et une famille avec le bras long.

Le piège.

Oui.

Un jour, en faisant les courses, j'ai croisée Sonia, et elle m'a reconnue. Nous avons pris un café, et je lui ai raconté ce que je vivais. Elle m'a convaincue d'essayer de quitter mon mari.

Elle avait raison.

Oui. Je lui en ai parlé, mais il m'a dit que je perdrais tout, jusqu'aux enfants. Et le connaissant, c'était vrai.

Alors?

Je n'ai pas insisté. Par contre, quelques temps plus tard, il a accepté que je vois Sonia, seule.

Et tu en as profité, pour sortir.

Non nous voyions, chez Sonia, dans des bars, dans des restaurants. Rien de méchant.

Et?

Jusqu'au jour où j'ai su qu'il avait des maîtresses.

Tu pouvais divorcer et garder tes enfants?

Non, ses parents m'ont dit qu'ils connaissaient les meilleurs avocats et que je perdrais tout.

Et tu es restée.

Oui, il aime à me présenter lors des dîners de gala.

Sympa. Quel mec adorable.

Je sais.

Et Sonia?

J'ai annoncé à Sonia tout ça.

Elle m'a soutenue moralement.

Et un soir, l'alcool aidant, peut-être le manque d'amour, le manque de sexe, je l'aie provoquée.

Et vous vous êtes aimée.

Oui, j'aime cette façon de voir. Sonia était déçue des hommes, et beaucoup plus pragmatique que moi. Elle avait fait un break avec les hommes, et voilà.

Je suis abasourdi par ton histoire.

Mais tu ne connais pas celle de Sonia.

Sonia surgit:

S'il te plaît Laurence, je lui raconterai, mais pas ce soir, il a sa dose.

Laurence regarda Sonia avec amour:

Tu es adorable, tu sais.

Sonia rétorque:

Non, je vous aime, rien de plus.

A ces mots, je me mets à admirer ces deux bouts de femmes. Ne sont-elles pas belles, dans cette abnégation, ce sens des responsabilités, tout cet amour?

Un grand blanc s'ensuit.

Les coupes sont vides.

Je propose d'aller ravitailler en champagne.

Elles acceptent.

Je prends les coupes pour me diriger vers la cuisine.

Je nous ressers.

Je me dirige vers le salon, les trois coupes à la main.

A peine entré, je m'arrête.

Elles sont dans les bras, l'une de l'autre, et s'embrassent. Je vois des larmes couler.

Je n'ose faire du bruit et ainsi les déranger.

Je repars vers la cuisine avec mes coupes, et m'assois sur une chaise.

Au bout de quelques minutes, Laurence entre dans la cuisine.

Tu ne nous rejoins pas?

Je ne voulais pas vous déranger.

Viens.

Elle se dirige vers le salon, et je la suis, avec mes trois coupes.

Je m'assois sur le fauteuil, et nous trinquons.

Quelques instants de silence, et Sonia intervient:

Il n'a pas osé nous déranger?

Laurence répond:

Non.

Sonia me regarde et me demande:

Pourquoi n'es tu pas venu? Tu n'es pas un étranger.

Je regarde mes pieds.

Vous étiez l'une contre l'autre, et je n'ai pas osé vous déranger.

Mais tu aurais du, tu es avec nous.

Je ne sais que répondre.

Laurence propose:

Viens t'assoir avec nous.

Sonia poursuit:

Oui, viens, ou je te sautes dessus.

Je me lève.

Elles s'écartent pour me faire une place entre toutes les deux.

Je m'assois entre elles, ma coupe à la main.

Je suis un peu intimidé.

Sonia insiste:

Je ne sais pas ce qui me retiens de te...

De te quoi? Qu'ai je fais?

Je sens une main me retirer la coupe de champagne.

C'est Laurence.

Elle la pose sur la table.

… de te...

Je suis inquiet, et il me semble ne plus reconnaître Sonia.

Subitement, elle se lève, se met en face de moi.

Elle a un regard déterminé, et je ne sais qu'en penser.

Elle continue:

...de t'embrasser.

Là, elle, s'effondre sur moi, et vient poser ses lèvres sur les miennes.

Quelle libération.

Ma Sonia.

Puis, elle s'éloigne de moi, pour se rassoir.

Je suis rassuré, mais pas trop.

Je veux me tourner vers Sonia, mais Laurence positionne ses deux mains sur mes joues, tourne mon visage vers elle, et m'embrasse.

Puis, Laurence libère mes bajoues, et se rassoit.

Je n'ai pas le temps de paniquer, que Sonia et Laurence viennent contre moi, et m'embrassent toutes les deux.

Un triple baiser.

Je ne me sens pas très à l'aise à ce jeu, mais essaie de faire du mieux.

Sonia cesse de m'embrasser, et vient me murmurer à l'oreille:

As-tu déjà été la convoitise de deux femmes?

Laurence m'embrassant, je ne peux répondre.

Sonia revient m'embrasser, et au tour de Laurence de me murmurer:

Vos lèvres m'ont manquée.

Puis elles se rassoient toutes les deux, prennent leurs coupes, et me tendent la mienne.

Je reste immobile, ne sachant pas ce qui m'attend.

Sonia se moque:

Tu peux te détendre, mon cœur, nous avons tout le temps.

Laurence éclate de rire.

Je rougis, et je réplique:

J'ai bien cru que j'allais passer un mauvais quart d'heure, avec deux tigresses endiablées.

Laurence rebondit aussitôt:

Sonia t'a juste dit que nous avions le temps.

Sonia ajoute:

Pour le reste...

Et elles se mettent à rire.

Pour lancer la conversation sur un autre sujet, et reprendre un peu le dessus, je leur dit:

Quoi qu'il en soit, je suis heureux de passer cette soirée avec vous deux.

Sonia objecte:

La soirée?

Laurence ajoute:

Non, le week-end, mon coeur.

Elles rient à nouveau.

Toute le reste de la soirée, nous discutons de tout. Nous refaisons la politique, le monde, la vie, nos vies. Nous picorons des tapas, en buvant du champagne. Toutes ces discussions sont ponctuées de petits baisers furtifs, de caresses prises à la sauvette, de frôlements pas tout à fait coupables, de rapides regards suggestifs entre nous trois.

Petit à petit, je me sens à l'aise dans cette situation, et je me détends complètement.

J'ai deux femmes, superbes et adorables, à mes côtés, je les aime, et la cerise sur le gâteau, elles m'aiment. Bon, accessoirement, elles s'aiment aussi.

Par moment, mon regard tombe sur un rapide baiser entre elles, sur une caresse volée, mais j'aime à les voir rire et sourire, à les voir justes heureuses.

Sonia est rayonnante, et son caractère affirmé, audacieux, gai, bienveillant, anime notre trio.

Laurence est superbe, douce, maternelle, d'une grande bonté, d'un naturel rieur.

Et moi je suis là, à les admirer, me laissant porter, me laissant emporter dans cette ivresse de bonheur qu'elles m'apportent toutes les deux.

Par instants, en les regardant, je me demande pourquoi elles m'ont choisies.

Dès que j'ai cette pensée, j'essaie de l'évacuer en me disant que je dois profiter de ces instants, car ce sont des instants de bonheur pur.

Mais, soudain, j'ai envie de savoir, et je ne peux m'empêcher de dire:

Je vous vois toutes les deux, devant moi. Vous êtes superbes, rayonnantes, admirables, sérieuses, intelligentes, et j'en passe. Vous m'avez rendu, et me rendez toujours, heureux. Heureux de vivre, heureux, juste de vous voir. Je suis le plus heureux des hommes de vous avoir rencontré et que vous m'aimiez. Mais, ce soir, plus qu'un autre, en vous observant, en vous admirant, je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous m'aimez. Je ne dis pas ça pour que vous me fassiez des compliments, mais vraiment, pourquoi moi plus qu'un autre? Je ne suis pas un beau mec, je ne suis pas un artiste, pas un intellectuel, pas un humoriste, pas un bon cuisinier, pas un tueur en sexe. Je ne comprends pas.

Elles m'ont écoutées sérieusement.

Sonia me demande tendrement:

Qu'est ce qui te perturbe, mon amour?

J'élude:

Rien.

Laurence renchérit:

Il y a bien quelque chose. Tu peux en parler.

Je m'exécute:

Oui, il y a quelque chose. Je suis heureux. Heureux depuis que je vous ai rencontré. Je marche sur un nuage. Je ne comprends pas pourquoi, mais c'est le cas. J'ai peur de perdre ce nuage, et de tomber, et tomber encore, car je sais que rien n'est éternel.

Laurence attaque:

Tu es inquiet parce que tu es heureux. Je suis heureuse que tu le sois. Et je dois dire, ce soir, je le suis moi-même, heureuse. Vous êtes là tous les deux. Et pour ta gouverne, tu es drôle, simple, gentil, honnête, on se sent en sécurité avec toi, voilà tout.

Sonia prend le relai:

François, ne cherche pas à comprendre pourquoi. Pourquoi tu aimes quelque chose chez quelqu'un, et pourquoi tu ne l'aimes pas chez un autre. C'est un ensemble, c'est comme ça. L'amour est subjectif, et cela fait bien longtemps que je n'essaie plus de comprendre. Contentons nous de le vivre, et nous verrons.

Je réalise la bêtise de ma question:

Je suis désolé d'avoir plombé l'ambiance. Milles excuses.

Laurence réagit:

Ne sois pas désolé, il est bon de crever l'abcès.

Sonia rajoute:

Mais il va falloir que tu te fasse pardonner.

Je regarde Sonia et lui dis:

Je ferai tout mon possible, mon cœur.

Les coupes de champagne étaient posées sur la table de salon.

Je ne sais comment nous nous sommes débrouillés, succession de mauvais réflexes, de collisions, mais je me suis retrouvé arrosé de champagne du pantalon aux cheveux.

Sonia et Laurence me regardent, à la fois surprises et désolées.

Je coupe court à leurs inquiétudes:

De toute façon, il fallait que je me douche, je vais y aller plus tôt que prévu.

Sonia rajoute:

Laisse tes fringues dans la salle de bain, je vais les prendre et les mettre au lave linge. Je t'amène des fringues propres.

Je réponds:

Ok, mon cœur.

Me voilà parti pour me doucher.

Je ne ferme pas la porte de la salle de bain pour que Sonia puisse m'amener des habits propres.

Je me déshabille.

Je rentre dans la douche, et ferme le rideau.

Une bonne douche revigorante.

Me laver, des cheveux aux orteils.

Je sors de la douche.

Je prends une serviette.

Je m'essuie.

Mes fringues sales ne sont plus là.

Par contre, Sonia n'a pas déposée de fringues propres.

Je l'appelle:

Sonia!

Pas de réponses.

Je réitère mon appel à plusieurs reprises.

Pas de réponses.

Je me décide à quitter la salle de bain, avec seulement une serviette autour de ma taille.

Je me dirige vers la chambre de Sonia ou mon sac est déposé.

J'entre dans la chambre, et allume la lumière.

En me retournant pour me diriger vers mon sac, je ne peux que tomber sur le lit.

Sonia et Laurence sont allongées sous les couvertures, l'une contre l'autre, et me regardent.

Je suis surpris.

Sonia me lance:

Nous t'attendions.

Surpris, je reste immobile, et les regarde.

Laurence poursuit:

Si tu cherches un caleçon, il est dans ma main.

Elle l'agite devant mes yeux.

Je cherche mon sac des yeux.

Il n'est pas là.

Sonia me lance un défi:

Si tu veux t'habiller, il va falloir le mériter.

Je me précipites vers le caleçon qu'exhibe Laurence.

A peine ai-je le temps d'arriver, qu'elle le passe à Sonia.

Je saute sur le lit pour le récupérer.

Sonia fourre le caleçon sous son oreiller.

Je me mets entre elles et tente de récupérer mon caleçon.

Le temps que j'essaie de le récupérer, elles me retirent la serviette.

Je suis nu comme un ver.

Je plonge dans les draps pour ne pas rester ainsi devant elles.

Je me retrouve entre elles, dans les draps.

Sonia prend mon caleçon, et le balance au milieu de la pièce.

Elle ajoute:

Maintenant, si tu le veux, tu dois aller le chercher.

Je suis nu.

Une idée me vient.

Me lever, et embarquer les draps avec moi.

Je tente l'opération.

Je n'ai pas le temps de me retrouver assis, qu'elles me replongent dans le lit.

Échec.

Je n'ai pas le temps de réfléchir à une autre option, que déjà, elles fondent sur moi.

Chacune immobilise une de mes jambes de leurs jambes, et se collent sur ma poitrine.

Je réalise qu'elles sont nues.

Je n'ai plus envie de bouger.

Je regarde Laurence et Sonia.

Je suis à la fois excité et inquiet de la suite.

Mais je n'ai pas le temps de penser que la suite ne tarde pas.

Laurence vient m'embrasser et commence à me caresser le torse.

Sonia plonge dans les draps, et prend mon sexe dans sa bouche.

Merveilleuse sensation.

Je ne sais que faire de mes mains.

J'essaie de les caresser, mais elles me repoussent.

Laurence cesse de m'embrasser, et me couvre de baiser, tout en descendant le long de mon torse, de mon ventre.

Laurence s'approche de mon sexe.

Sonia cesse de me prendre en bouche pour laisser sa place à Laurence.

Sonia remonte sur mon corps pour venir m'embrasser.

Elle me murmure à l'oreille:

J'ai envie que tu me lèches.

Elle positionne son sexe devant mon visage, de façon à avoir Laurence dans son champs de vision.

Moi, je peux voir les fesses, l'anus de Sonia.

Ma langue se met à trotter, à fouiner, le sexe de Sonia.

Laurence arrête sa caresse buccale et se positionne à genou, au dessus de mon sexe, ses seins dirigés vers Sonia.

Laurence s'enfonce en moi, lentement.

Elle commence à bouger, lentement, puis, de plus en plus vite.

Laurence et Sonia s'embrassent et se caressent dans le même temps.

Mes coups de langue sur Sonia, suivent le rythme de Laurence.

Puis, elles échangent leurs positions.

Sonia m'engloutit, pendant que je lèche Laurence.

C'est merveilleux.

Je suis prêt à partir, et le signale.

Elles insistent.

Je pars dans le sexe de Sonia, dans un orgasme intense.

Sonia est partie avec moi.

Laurence n'est pas partie.

Le temps de récupérer quelques instants et nous allongeons Laurence sur le dos. Je me mets à la lécher, pendant que Sonia l'ambrasse.

Laurence commence à prendre son plaisir.

Sonia me rejoint, et nous léchons Laurence à deux, tout en laissant aller nos mains sur son corps.

Chacun une lèvre.

En quelques mouvements, elle gémit intensément pour finir pat exploser.

Nous voilà tous à égalité.

Nous nous allongeons tous les trois pour récupérer.

Trois corps nus.

C'était bon, mais je me sens un peu frustré que cela n'ai pas duré plus longtemps pour profiter au maximum.

Je rompt le silence post plaisir.

C'était très excitant.

Elles acquiescent.

Je poursuis:

Je n'avais jamais fait l'amour à deux femmes. Et encore moins à deux femmes que j'aime.

Sonia demande:

Et ça t'a plu?

Je réponds:

Oui, c'était très excitant. Même trop, dans l'absolu, j'aurais aimé que cette situation dure une éternité.

Laurence me fait remarquer:

N'est ce pas ce côté éphémère et intense qui marque la mémoire?

Je confirme:

Oui, c'est sûrement ça.

Une semaine de travail, une soirée arrosée, et ces instants d'amour et nous voilà tous les trois fatigués.

Sonia propose:

Et si nous nous couchions, pour bien profiter de demain.

Nous sommes d'accord.

Chacun notre tour partons nous isoler dans la salle de bain pour des raisons d'hygiène intime.

Nous voilà tous les trois revenus au lit.

Cette pause intime nous a un peu refroidit.

Sonia et Laurence se sont parées de leurs nuisettes et j'ai enfilé un caleçon et un tee-shirt.

Nous nous couchons.

Elles m'invitent à me mettre entre elles deux.

Je m'exécute.

Nous nous souhaitons bonne nuit et éteignons la lumière.

Nous nous touchons à peine.

Soudain, Sonia se colle contre moi.

Elle me murmure à l'oreille:

J'ai besoin de ta chaleur.

Elle met ses bras autour de moi.

Laurence à son tour se colle à moi.

Sonia, n'y tenant plus, lance:

Vous ne trouvez pas que l'on fait vieux couple.

Je demande:

Pourquoi?

Sonia insiste:

Nous venons de faire l'amour. Ne pensez vous pas que nous pourrions poursuivre cette nuit en sentant nos chairs.

Laurence répond à Sonia:

Je n'osais le proposer.

Aussitôt dit, elles enlèvent leurs nuisettes.

Je ne bouge pas.

Laurence demande:

Tu n'es pas d'accord?

Je réponds sur un air faussement prétentieux:

si, si, mais je souhaite prendre mon temps.

A ces mots, mes deux lionnes se jettent sur moi et me débarrassent de mon caleçon et de mon tee-shirt en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire.

Sonia m'interroge:

Alors, tu n'es pas mieux comme ça?

Je réponds en riant:

Si, si, et je me suis fais déshabiller sans faire d'effort.

Laurence lance:

Salaud.

Je reçois deux tapes sur chacune de mes cuisses venant de Laurence et Sonia.

Aïe.

C'est mérité, lance Laurence.

Je plaisantais, mais c'est tellement agréable de se faire déshabiller par deux femmes.

Sale macho, m'accuse Sonia.

Nous pouvons nous passer des hommes, continue Laurence.

Tout à fait reprend, Sonia, et d'ailleurs, mon amour, nous allons changer de place.

Sur ces mots, nous changeons de place tous les deux.

Sonia se retrouve contre Laurence, et moi, de fait, contre Sonia seulement.

Subitement, je regrette mon humour.

J'essaie de me coller à Sonia.

Je me fais repousser.

Je trouve ça nettement moins drôle.

Nous sommes dans l'obscurité totale.

Je suis sur le dos, les yeux ouverts, observant l'obscurité.

Je sens le matelas onduler.

J'entends le bruit de baisers, de murmures, de peaux qui se frôlent.

Je n'ose les interrompre.

Il y a de fortes chances qu'elles me refusent, de toute façon.

Rester immobile.

J'imagine leurs mouvements, leurs caresses, leurs contacts. Je les devine s'embrasser, se frôler, se toucher. J'entends leurs respirations, de plus en plus fortes.

Une érection me vient, alors que je fantasme leurs ébats.

J'essaie de penser à autre chose, mais rien n'y fait, je ne pense qu'à elles.

Soudain, les draps volent.

Un lumière s'allume.

Je mets mes mains devant les yeux pour m'habituer à la luminosité.

Une main se pose sur mes yeux.

J'ai à peine le temps de récupérer de la luminosité, qu'elles s'occupent de mon sexe.

L'une englouti mon sexe, pendant que l'autre gobe mes bourses et me masse de sa langue.

C'est un régal.

Je veux me relever un peu pour les voir, mais je suis collé au lit par une main.

Ok.

Juste imaginer qui.

Elles sons excitées car rapidement, elles cessent de m'honorer, pour me mettre sur le côté.

Une paire de fesse entre en contact avec mon ventre.

Je sens que je m'introduis dans un sexe chaud.

Un corps se colle contre le mien.

Sans nul doute, c'est Laurence.

La main sur me yeux se retire.

Je vois la chevelure de Laurence devant mon visage.

Je vois également les jambes de Sonia auprès du visage de Sonia.

Laurence s'active sur mon sexe introduit en elle.

Une langue frôle mes testicules.

Laurence doit s'occuper de Sonia, et Sonia de Laurence.

Quelques minutes ainsi, et Laurence finit par jouir.

Laurence ne me libère pas.

Lorsqu'elle me libère, Sonia se positionne en levrette.

Laurence se dirige vers son petit cul, et se met à le lécher.

Ne sachant que faire, j'approche mon visage de Sonia pour l'embrasser.

Elle me rend mon baiser.

Nous nous embrassons ainsi, jusqu'à ce que Laurence m'interpelle:

Elle est prête.

Je n'ose demander 'prête à quoi'.

Sonia me murmure:

Fais moi découvrir ça en douceur, s'il te plaît.

Je comprends.

Je me relève, me mets à genou derrière le cul offert de Sonia.

Laurence est à mes côtés.

L'anus est préparé.

Je pointe mon sexe vers l'anus de Sonia.

J'introduis le début du gland.

Sonia gémit.

Laurence masse délicatement le sexe de Sonia.

J'insiste lentement, pour finir par passer le frein.

Sonia pousse un cri.

Puis progressivement, je m'introduis de plus en plus profondément.

Laurence positionne son visage entre les jambes de Sonia, et se met à la lécher.

La cadence s'accélère, et Sonia en redemande, en accélérant de son propre chef.

En quelques dizaines de secondes, Sonia jouit bruyamment.

Se retirer délicatement.

C'est le plus dur, surtout que je n'ai pas joui.

Sonia a mal, mais je réussis à me libérer, sans trop la faire crier.

Alors que Sonia prend quelques secondes à se remettre, Laurence se met à me masturber.

Dès que Sonia est remise, elle se met à genou et vient m'embrasser.

Elle m'embrasse fougueusement.

Je repousse sa bouche, un instant, pour lui murmurer à l'oreille que je l'aime.

Elle revient m'embrasser quelques secondes, puis m'abandonne pour rejoindre mon sexe, encore empli de son intimité anale, et me prend en bouche.

Laurence se met à genou, et vient à son tour m'embrasser.

Je suis excité.

Laurence abandonne ma bouche pour mon sexe.

Toutes les deux se mettent à me sucer, en se passant mon sexe mutuellement.

Je vais jouir.

Je l'annonce.

Elles poursuivent.

Tout mon corps implose à de multiples reprises. Je me vide de tout à chaque saccade de plaisir.

Pendant tout ce temps, je regarde le mur.

Je m'effondre sur le lit quelques instants plus tard.

Exténué de plaisir, je trouve le courage de les regarder.

Elles s'embrassent goulûment.

Aucune trace de sperme nulle part.

Je ferme les yeux, ivre de plaisir.

Elles viennent se coller contre moi.

J'ai envie de leur dire merci mais n'ose pas.

Nous nous allongeons tous les trois et nous endormons rapidement.

Je m'endors en pensant à mes deux anges.

Je m'endors en réalisant ma chance.

Cette chance de les avoir rencontrées, ce jour de randonnée.

Le hasard des rencontres et de la destinée.

Cette randonnée a changée ma vie.

En y réfléchissant, quelle randonnée singulière.

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