Une touche de chaleur
[Nero] Black Word
Au lever du jour, ce dernier n'avait fait que révéler un ciel sombrement gris.
Les doux songes n'étaient plus que des vagues souvenirs derrière le voile de la brume.
Se levant de son lit, faisant ses premiers pas de la journée, le froid vint rapidement étreindre sa peau avec la douceur d'une pluie d'éclats de verre. Après s'être passée de l'eau sur le visage, elle regarda son reflet pour se découvrir terne et vide.
Son petit déjeuné eut pour elle un goût fade et sans saveur. Accoudée à sa table, elle le fit traîner en écoutant le silence de la solitude qui régnait chez elle.
Une fois habillée et son sac près, elle se rendit à son collège. Quelque chose qui était, à ses yeux, la plus grande contrainte de sa vie d'adolescente. Les autres élèves, les professeurs, les cours, l'établissement en lui-même… Si elle le pouvait, elle fuirait tout et partirait n'importe où, mais loin.
S'emmitouflant dans ses vêtements, elle luttait contre le froid de l'hiver, ainsi que des passants trop pressés et trop sur leurs nerfs.
A l'image de cette journée, le chemin pour rentrer chez elle lui parut terriblement long.
Une fois rentrée, le temps sembla devenir encore plus lent.
Dans son univers silencieux que même sa propre voix ne parvenait pas à percer, elle se couvrit d'une couverture et mit en marche le lave-linge pour ses vêtements, plus pour entendre quelque chose que pour un problème de saleté.
Elle se fit un maigre repas qu'elle eut largement le temps de finir avant d'étendre ses affaires, rajoutant un brin d'humidité dans l'atmosphère de son foyer, avant de simplement s'asseoir.
Ne trouvant rien d'autre à faire qui pourrait occuper convenablement son temps, elle abandonna son esprit dans le vague, laissant son regard se perdre dans le vide infini pendant toute une éternité.
Semblant venir de loin, une lumière apparut dans la nuit.
Semblant reprendre vie, elle se tourna vers elle.
Sur son téléphone, elle vit qu'elle avait reçu un message, découvrant des mots qui firent briller un éclat dans ses yeux, qui étirèrent un sourire sur ses lèvres et qui la fit remplir ses poumons d'un air plus chaleureux, alors que son cœur se mit à battre plus fort.
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