Vagues

novembre

ici le chêne dépense alentour les luxes de l’été
nous sommes dans le salon mobile et provisoire
de son ombre en velours les hôtes fluides des stations
or quelque part on claironne vers les aqueducs assoupis
sur les soleils tous les noms barbares des hauts

tonnerres des canaux monte la pluie et les baigneuses
s’ombragent sur les bords du soir nous sommes
dans les sofas de l’orage vers le hameau vers le clocher
du hameau qui mousse nos heures se projettent et migrent
et les plantes de nos pieds se bagarrent avec les pistes

mais voici la brocante de la nuit verte les étoiles grillent
comme dans un poêle brun des marrons dorés au beurre
nous sommes ici les amants flous de la fête au milieu
de nos charmes les adolescences vrillent comme des toupies
dans l’attraction boulimique des nébuleuses roses

de l’amour nous dévalerons au lendemain les vents
mouillés saupoudrant de baisers de confettis saupoudrant
nos éveils lancés au-devant des valeurs saisissables nous
dévalerons la chanson de la saison haute pareils et rapides
et les sifflets de l’aurore aménagent déjà nos départs

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