VELOURS ET SATIN
Nuit encore sur ton corps étiré
Douceur qui se dérobe
Velours et satin… Corps nu tu me tourne le dos
Nuit encore sur un corps ignoré !
Satin des draps divisés
Corps de velours qui se détourne
Je plonge dans mes coussins, de velours et satin…
Cloîtrée dans mes pensées…Abandonnée !
Nuit encore sur un dos qui se tourne !
Velours et satin…
Chambertin framboisé, je te bois les yeux fermés
Impression fugace sortie de mon délire.
La réalité est noyée dans mon élixir
Ivre… j’oublie que je suis délaissée
Je lève mon verre à ta santé, corps nu détourné
Nuit encore sur une ombre qui bouge !
Velours et satin…Dans ma bouche, il coule le vin !
Je respire un Bourgueil ambré, il me mène, les yeux fermés…
Loin des réalités.
Satin froissé des draps refermés, je m’y coule…Saoule !
Je pose enfin mon calumet de la paix et repose ivre sur l’autel de mes regrets.
Nuit encore sur un regard qui se détourne !
Tourbillons de saveurs pour me faire oublier.
Je plonge dans l’obscurité que me donnent ces vins dorés.
Fêtes figées par l’ivresse, velours et satin glacés
J’ai enfin oublié que je vivais…
Nuit encore sur un chant inachevé !
Mât de misaine déchiré, tes voiles de satin me font un suaire où je me coule sans fin…
Levant encore mon verre à ta santé…
Corps de velours dilué enfin !
Dans l’ivresse que me donne le vin.