Venin 

My Martin

Qui veut la paix, prépare la guerre. Concept de la paix armée 

Ctenophora 

 

Animal marin, embranchement des cténophores ou cténaires 
 

Du grec ktenos, « peigne » et phorein, « porter ». Référence à la structure en peigne de leurs rangées de cils 
 

Étudié par Johann Friedrich von Eschscholtz, 1829. Médecin, botaniste et naturaliste allemand germano-balte, sujet de l'Empire russe   1793-1831 
 

Organismes marins carnivores transparents. Les Ctenophora constituent une part importante de la biomasse mondiale du plancton 
 

Cent-cinquante espèces, dans les océans du monde 
 

Translucides et gélatineux. Huit rangées de cils vibratiles soudés à la base 

De nombreux cténophores se laissent porter par les courants. Ils nagent, grâce aux battements de leurs peignes locomoteurs 
 

Hermaphrodite (organes mâle et femelle). Reproduction sexuée (accouplement de deux Ctenophora) 
 

Les cténophores possèdent des capacités de régénération ; si la moitié de l'organisme est détruit, la partie restante régénère un animal entier 
 

Certains organes -le statocyste -l'organe sensoriel servant à l'équilibration, entièrement détruits, se régénèrent 
 

Par bioluminescence, de nombreuses espèces de Ctenophora émettent de la lumière 
 

Les Ctenophora sont des carnivores prédateurs. Ils utilisent leurs tentacules pour capturer leurs proies. Plancton, larves d'animaux marins, vers marins, crustacés -copépodes. Crustacés, base du plancton. Cnidaires, autres Ctenophora. Poissons 
 

L'endoderme (épiderme interne) de l'animal entoure une cavité / estomac, reliée à l'ouverture de la bouche, par l'œsophage 
 

Les proies sont prédigérées dans l'œsophage par de puissantes enzymes. Leur hydrolyse (décomposition chimique par fixation d'eau) s'achève dans l'estomac 
 

Les Ctenophora ne possèdent pas de cnidocytes (cellules urticantes), mais des colloblastes (cellules collantes) 
 

Les cténophores du genre Haeckelia se nourrissent presque exclusivement de cnidaires, mais ne digèrent pas leurs cnidocystes -cellules urticantes en forme de crochets 

Elles contiennent une vésicule remplie de poison. Lorsque le cnidocil (l'expansion sensorielle excitable de la cellule) reçoit un contact, le contenu de la vésicule est expulsé vers l'extérieur, avec un harpon urticant 
 

Haeckelia incorpore les cnidocystes de ses proies, à l'épiderme de ses propres tentacules 
 


 

Élysie émeraude 
 

Gastéropodes littoral marin (limace de mer) 

Elysia chlorotica. E. chlorotica  

Famille de limaces de mer, Placobranchidae 
 

Genre, Elysia 
 

Espèce, Elysia chlorotica (Gould, 1870). Limace de mer en forme de feuille. Capable de photosynthèse, comme les plantes et les algues 
 

Amérique du Nord, côte est, de la Nouvelle-Écosse à la Floride 

Littoral, en eaux peu profondes (moins de 50 cm de profondeur) 
 

Elysia chlorotica, l'élysie émeraude, est une espèce de gastéropodes marins (limace de mer), de la famille des Placobranchidae 
 

Elle réalise la photosynthèse dans des chloroplastes fournis par l'algue dont elle se nourrit : elle vit jusqu'à dix mois grâce à la seule lumière du jour. Sans apport nutritif 
 

E. chlorotica atteint 6 cm de longueur. Taille moyenne, entre 2 et 3 cm 

Couleur verte ; ou rouge ou grise 

Semées sur le corps, taches blanches ou rouges 

Partie située sur le côté de son pied, ses flancs parapodiaux sont élargis. E. chlorotica, forme de feuille d'arbre 

Le rayonnement solaire est faible, E. chlorotica déploie ses flancs. Rayonnement trop fort, elle les replie 
 

E. chlorotica pond ses œufs en rubans de 3 à 30 cm, sur des filaments de Vaucheria litorea. Algue vert jaune filamenteuse, en eaux saumâtres 

Aposymbiose. Symbiose externe ; elle n'implique pas la présence d'un organisme à l'intérieur de l'autre 
 

La larve se nourrit de l'algue. Teinte verte 

La digestion de l'algue laisse fonctionnels ses chloroplastes, intégrés à l'organisme d'E. chlorotica, pour produire sa propre énergie 

Ils sont distribués dans le corps par les diverticules digestifs 
 

Adulte, E. chlorotica a une coloration verte uniforme ; hormis le cœur (absence de chloroplastes) 
 

E. chlorotica stocke les chloroplastes dans les cellules qui tapissent son intestin ; ils fournissent au gastéropode, les produits de la photosynthèse 

E. chlorotica utilise les chloroplastes de l'algue hétérocontée Vaucheria litorea pour produire une forte partie de son énergie 
 

Algue hétérocontée -au cours de son cycle, existence d'une cellule biflagellée avec un flagelle lisse et un flagelle plumeux 
 

Pendant la vie d'E. chlorotica (dix mois), les chloroplastes de l'algue restent vivants ; ils ne sont pas transférés à sa descendance 
 

Dans le génome de E. chlorotica, est présent un gène identique à la version de l'algue. Dans les œufs et les cellules germinales de E. chlorotica 

Transfert horizontal de gènes entre l'algue et le gastéropode 
 


 

Amérique centrale, Amérique du Sud. Forêts tropicales 

Amphibiens. Diversité de coloration. Rouge, jaune, bleu, vert     

Fonction aposématique (stratégie adaptative qui permet à certains organismes d'émettre un signal d'avertissement clairement perceptible, visuel, sonore ou olfactif) ; les couleurs vives avertissent les prédateurs d'un danger 
 

La peau de ces amphibiens sécrète des substances chimiques -alcaloïdes toxiques 

Grenouilles rainettes (2 à 4 cm en moyenne) 

Famille des dendrobatidés (grenouilles à peau empoisonnée. Petite taille, diurnes, corps de couleur vive) ; deux genres   

les phyllobates arboricoles ("feuille". "Grimpeur") 

les dendrobates 
 

Puissant venin (batrachotoxine BTX. Alcaloïde stéroïdien -origine végétale-, cardiotoxique et neurotoxique). La grenouille exsude les toxines, par les glandes de sa peau 

Pour empoisonner la pointe de leurs flèches, les Amérindiens chasseurs caressaient avec délicatesse, le dos de la rainette  

 

Le poison agit, s'il est ingéré. Ou s'il pénètre dans l'organisme, par une blessure et circule dans le sang 
 

Les plantes contiennent les alcaloïdes. Moyen de défense contre les herbivores 

Les fourmis consomment les plantes 

Les grenouilles mangent les fourmis ; une mutation génétique de leur ADN les protège contre ces toxines 
 


 

Amérique du Nord 

La couleuvre rayée / serpent jarretière (Thamnophis sirtalis) appartient à la famille des Natricidae 

Rayures jaunes sur fond noir, marron ou vert 

Longueur, 55 centimètres. Poids, 150 grammes 

Venin toxique pour les amphibiens et autres proies 
 

La couleuvre résiste aux poisons naturels, tels celui du triton à peau rugueuse 

Taricha granulosa. Espèce d'urodèles (salamandres, tritons et espèces apparentée), famille des Salamandridae 

Taricha granulosa accumule sous sa peau, de la tétrodotoxine (neurotoxine puissante, produite par quatre souches de bactéries), pour se défendre contre la couleuvre jarretière Thamnophis sirtalis 
 

Course à l'armement, co-évolution entre le prédateur et sa proie 

Les tritons les plus toxiques risquent le moins d'être mangés 

Les couleuvres développent leur aptitude à les ingérer, malgré leur toxine 

Pour se protéger, les tritons renforcent leur toxicité       ... 
 

La couleuvre absorbe la toxine du triton dans son corps, devient toxique ; dissuasif pour ses prédateurs 

Cette protection a un coût pour le serpent ; sa rapidité de déplacement se réduit. Parfois, pas de mouvement pendant une longue période. Sa thermorégulation est altérée 
 


 

Famille, Oriolidae 

Genre, Pitohui (Lesson, 1831) 
 

Australie de l'Est. Nouvelle-Guinée 
 

Le genre Pitohui regroupe plusieurs espèces d'oiseaux, de la famille des Oriolidae (trois genres et une trentaine d'espèces -les loriots) 
 

Le pitohui bicolore ou pitohui à capuchon. Pitohui dichrous 

et le pitohui variable. Pitohui kirhocephalus. Dans une moindre mesure 

sont des oiseaux vénéneux 
 

Leur peau et leurs plumes contiennent (à moindre dose) une toxine proche de la batrachotoxine sécrétée par certaines grenouilles tropicales. Alcaloïde stéroïdien 
 

Autres oiseaux vénéneux, dans une moindre mesure 
 

Le pitohui huppé. Ornorectes cristatus. Unique espèce du genre Ornorectes 
 

Le pitohui noir. Melanorectes nigrescens. Unique espèce du genre Melanorectes 
 

L'ifrita de Kowald. Ifrita kowaldi. Unique espèce du genre Ifrita. Il acquiert sa toxicité en se nourrissant de coléoptères. Genre Choresine, famille des Melyridae. Espèce Choresine nigroviolacea 
 

Des cas de toxicité sont signalés chez des oiseaux, tels 

la colombine élégante (Phaps elegans). Pigeon endémique d'Australie 

l'oie-armée de Gambie (Plectropterus gambensis). L'oie de Gambie, oiseau aquatique 

la gélinotte huppée (Bonasa umbellus). La perdrix en Amérique du Nord 

la paruline rouge (Cardellina ruber). Endémique des hauts plateaux du Mexique 

la caille des blés (Coturnix coturnix) 
 

En 1992, en Nouvelle-Guinée, l'ornithologue américain Jack / John Phillip Dumbacher (Académie des sciences de Californie. Né en 1965) découvre par hasard qu'un passereau, le pitohui bicolore (Pitohui dichrous), est vénéneux 
 

Jack Dumbacher envoie des plumes à l'Américain John William Daly   1933-2008 (National Institutes of Health, Bethesda, Maryland) 

Au cours des années 1960, cet expert identifie la batrachotoxine -la toxine des grenouilles venimeuses de Colombie 
 

Il découvre la même famille de toxines, dans les plumes de l'oiseau toxique 
 

Les composés connus sous le nom de batrachotoxines (BTX) sont des alcaloïdes stéroïdiens neurotoxiques 

A faible concentration, ils provoquent un engourdissement et une sensation de brûlure 

A plus forte concentration, une paralysie, suivie d'un arrêt cardiaque et de la mort 
 

Les pitohuis à capuchon stockent les toxines à la fois dans leur peau et leurs plumes, mais aussi dans leurs os et leurs organes internes -à des concentrations plus faibles 

Trouver ce poison dans le système interne de l'oiseau, suggère qu'il y est insensible 
 

La concentration de batrachotoxine varie considérablement d'un pitohui à capuchon à l'autre, ainsi que géographiquement 
 

Les pitohuis à capuchon obtiennent la toxine de leur alimentation, en particulier des coléoptères du genre Choresine, qui détiennent cette toxine 
 

La toxine sur leur peau et les plumes de l'oiseau lui permettrait d'éloigner les parasites. Cependant, les batrachotoxines ne semblent pas avoir d'effet sur les parasites internes 
 

Ainsi le lémurien à front roux avec les mille-pattes venimeux (diplopodes de la famille Sechelleptus), le pitohui se droguerait-il aux coléoptères toxiques ? 

Traitement contre les parasites et effet psychotrope. Étourdi, le lémurien entre en transe 
  

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