Vertige de l'amour

"L'Allégorie du triomphe de Vénus" (1545-1547) 

Bronzino 

Angelo Di Cosimo Di Mariano. Dit Bronzino Florence, 1503 - Florence, 1573 

Huile sur panneau 

Rectangle vertical. 146 X 116 cm 

Royaume-Uni. Londres, National Gallery -achat en 1860 

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Identifiable à la Pomme d'or, la Pomme de la discorde ("Pour la plus belle"), ainsi qu'à ses colombes, Vénus distrait Cupidon par un baiser 

Elle dérobe une flèche de son carquois 

A ses pieds, deux masques. Une nymphe (la jeunesse) et un satyre (la vieillesse) 

La dimension théâtrale et dramatique 

Une figure. Le pur visage d'une jeune fille 

Le corps est monstrueux. Pattes de griffon, peau recouverte d'écailles 

Mains inversées. De l'une, elle présente un rayon de miel. De l'autre, elle dissimule le dard acéré de sa queue 

Chimère. Tromperie 

Un anneau et des clochettes à la cheville, un enfant rieur s'apprête à jeter sur le couple, des pétales de roses. Les épines de la chimère lui transpercent le pied 

Aimer. Souffrir 

Une vieille femme, à l'expression terrifiante 

Les affres de la Jalousie 

Ou allusion à la syphilis. XVIe siècle. Présente en Europe depuis le VIIe siècle, la maladie exerce ses ravages  

L'Oubli (tête faite d'un unique visage. Impossibilité physique de se souvenir) en lutte contre le Temps (sablier) 

Voiler ou dévoiler la scène ? 

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Vénus et Cupidon. Entre les lèvres de son fils, la mère immisce la pointe de sa langue  

Étrange cambrure du garçon. La main de Cupidon, sur le sein de sa mère. Il pince le mamelon, entre le majeur et l'index 

La scène est incestueuse 

Les nus se déploient sur le fond bleu cobalt 

Dessin pur et souple. Couleurs acides. Abondance de bleu et vert, réchauffée par de rares notes de rose tyrien 

La composition rappelle les motifs créés par Bronzino à la même époque, pour la nouvelle manufacture de tapisseries du duc de Toscane (1545) 

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Probablement crée à Florence à la cour de Toscane et destiné au roi François Ier (1515-1547), le tableau est un cryptogramme érotique et moral 

Les symboles, les emblèmes proviennent du monde de la mythologie et de l'héraldique 

François Ier aime la magnificence, la culture italienne, l'héraldique, les emblèmes énigmatiques 

En privé, la contemplation des corps offerts de Vénus et Cupidon, à la sensuelle étreinte 

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1520 (mort du peintre Raphaël) aux premières années du XVIIe siècle. Fin de la Renaissance italienne 

Le rejet des canons antiques et de la pensée classique 

La belle manière, le maniérisme 

Mouvement, arabesques, artificialité, ligne serpentine 

Transition avec le baroque. 1680-1750. Surcharge décorative, exagération du mouvement, effets dramatiques  

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Bronzino Florence, 1503 - Florence, 1573

Sa famille est pauvre 

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1518-1519. Florence. Bronzino est l'apprenti bien-aimé de Pontormo 1494-1557 -désintéressement, farouche volonté de solitude 

Bronzino participe à la décoration  

de la chartreuse de Galluzzo. Quartier de Galluzzo 

de la chapelle Capponi. Église Santa Felicita  

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1529-1530. "Pygmalion et Galatée". Florence, Galerie des Offices 

Bronzino entreprend une carrière indépendante 

Région des Marches, province de Pesaro et d'Urbino. À la cour du duc (François Marie 1er della Rovere 1490-1538), il peint ses premiers portraits  

À Pesaro, il participe à la réalisation des fresques pour la villa Impériale et orne un clavecin, de la Dispute d'Apollon et Marsyas  

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À la demande de Pontormo, Bronzino rentre à Florence. Série de portraits de la nouvelle aristocratie. Style réaliste, couleurs froides. Palette métallique, tissus brillants 

1536-1537. Ugolino Martelli 1519-1592. Aristocrate florentin, humaniste, linguiste 

1540. Bartolomeo Panciatichi 1507-1582, banquier italien, et son épouse, Lucrezia di Gismondo Pucci 

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1539. Bronzino, le peintre officiel de Cosme Ier de Médicis, premier grand-duc de Toscane 1537-1574. Souverain absolu. Nombreux embellissements de Florence -Galerie des Offices, jardins de Boboli  

Portraits du duc et de la duchesse, leurs enfants, les membres de la cour 

Bronzino devient célèbre en Europe 

14 mai 1539. Les noces de Cosme de Médicis et d'Éléonore de Tolède 1522-1562. Bronzino participe aux décors  

Palazzo Vecchio. Pour Éléonore, Bronzino décore une chapelle  

"Le Passage de la mer Rouge" (fresque). Au premier plan, les personnages. À l'arrière-plan, les éléments du drame  

1545-1553. Cartons de tapisseries 

Influence de l'art antique. Majesté sculpturale