Vingt-cinq ans mais que suis-je ...
scribleruss
Mercredi 28 novembre 2018 18.03
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George Gordon Byron
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Ils se gaussent de leurs voyages sur la planète, de la couleur des mers du Sud, de la virginité des neiges éternelles, des millions de pages les racontent, quant à moi qui demeure assis sur ma planche de bois je ne suis pas moins un globe trotter de mes bibliothèques tant papier que virtuelles et que ravit la rencontre en continu de milles âmes de tous les points de la planète et de découvrir encore ...
Est-ce que ça me fait de belles jambes ? Non. Est-ce que ça soigne mes maux ? Non mais l'on y songe moins. Puis-je dire que de deux mille ans mon âme rajeunit ? Non, mais elle s'assèche moins vite. Est-ce que ça me rend plus altruiste, plus généreux, plus humain, meilleur ? Non !
Alors ? Ben alors rien, mais je me divertis et ça me suffit, et c'est ainsi que je viens de croiser au détour de l'une de mes déambulations de fin d'après midi George Gordon Byron grand poète britannique qui dans son journal intime en novembre 1913 se lamente alors qu'il n'a qu'il n'a que vingt-cinq ans !
Que vingt-cinq ans !
" J'ai vu du monde européen et asiatique plus qu'il n'a été utile à mon bonheur.
" Alors à vingt-cinq ans lorsque la meilleure partie de la vie est déjà écoulée, on devrait être quelque chose ; et que suis-je moi ? rien qu'un homme de vingt-cinq ans et quelques mois.
Qu'ai-je vu ? Le même homme partout ; oui : et partout la même femme. "
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