Vivre
Olympe
Chapitre 1: Règle n°1: Toujours se contenter de ce qu'on a.
Au milieu de la bataille elle s'éleva, sa magie vibrant autour d'elle, elle tendit les bras et son pouvoir frappa, décimant le camp ennemi. Lorsque enfin elle redescendit elle vit que sa meilleure amie arrivait avec l'air de ceux qui ont obtenu quelque chose qu'ils voulaient.
–Nitya !je t'avais dit que…
Drriiinnnng !!!!! Enfin le cours est fini !mettant fin a ma rêverie impossible. Je notais les devoirs et sortie. Dans le couloir ma meilleure amie Nila me rejoignit:
-Je crois que ce n'est plus la peine d'insister je ne comprendrais jamais l'anglais !
-Euh…honnêtement de nous deux c'est toi qui comprend le plus cette langue !c'est énervant l'année dernière j'avais 17 de moyenne !là je suis redescendu a 14… soupirais-je
-Non mais t'inquiète c'est toi qui vas encore être la première de la classe ! Je fis la moue, dubitative. Nous arrivâmes dans la cour de notre lycée, je n'avais pas beaucoup vu de collèges- lycée dans ma vie mais s'ils sont tous comme ça je comprend que les élèves sèchent les cours aussi souvent !Non, sérieusement, il est vraiment moche !Au milieu de la cour il y a une statue sensée représenter quelque chose mais je n'ai jamais trouvé !Et pourtant j'y suis depuis 5 ans. Je suis arrivé en sixième avec environ 10 de moyenne et puis 4 jours avant la rentrée mon grand-père est mort, cancer des os. A ce moment là, je suppose qu'il y a eu le déclic dont parle certaines personnes, je suis passée à 18 de moyenne. Ma mère m'a fait passée des tests de QI, je suis surdouée, a 135 de QI. Bon, moi en ce qui me concerne je n'y crois pas trop, je rencontre tous les jours des gens plus intelligents que moi !aussi ne suis-je pas loin de croire que tout mon entourage est surdoué !ouais, gros manque de confiance en moi dit ma mère.
–Coucou !s'exclame en déboulant une jolie brune accompagnée d'un garçon plus petit et à lunette.
–Salut Auréa ! Dis-je en lui faisant la bise.
–Salut Kelan, j'étais encore réservée avec lui, cela ne faisait pas si longtemps que l'on se connaissait, je ne pouvais pas encore lui faire la bise.
–Vous avez quoi après ?nous demanda celui-ci.
–Chinois répondis Nila
-Ouais ca va !vous, vous avez de la chance grimaça-t-il
-Pourquoi tu dis-ca ?
-On a boxe après.
–Oh !mais c'est génial la boxe !m'exclamai-je
-Hein ? mais non c'est trop nul ! La sonnerie m'empêcha de répondre, aussi partais-je avec Nila en direction de la salle de chinois. C'est une pièce petite et basse décorée de partout par des caractères rouges représentant soit l'hiver soit le printemps, ne me demandez pas je n'ai jamais compris pourquoi on ne mettait pas l'été et l'automne. La prof nous accueillis ainsi que l'assistante (chinoise, évidemment) avec un grand sourire. Je crois qu'elle nous aime bien.
–Nihao !
-Nihao !nous nous installâmes à nos places habituelles et le cours commença. 55 minutes plus tard et enfin la cloche sonne.
Italien
Midi
Physique-chimie
SVT
Et enfin, les cours sont terminés, demain ce sera musique, maths, anglais, et encore maths. C'est ça qui m'énerve, ma vie ne se résume qu'a mon emploi du temps d'école, mes activités de sport en dehors du collège, mes week-ends chez mon père, et des aprèms entre amies, et même pas des journées dans des magasins à essayer du maquillage !non, des après-midi chez une ou chez l'autre car je n'ai que 2 voire 3 amis et encore !je sais, je peut vous paraître jamais satisfaite mais à la vérité je pense que je suis un peu envieuse, dans ma classe, tout le monde s'invite, se taquine moi, enfin, avec ma meilleure amie on se sens exclues !
Je n'est jamais été acceptée, surtout a l'école. Mes soi-disant amies se moquaient de moi et s'arrangeaient pour que je sois toujours toute seule. Quand on n'a même pas 9 ans et que tout le monde se moque de vous, sans compter qu'évidemment à la maison ça n'allait pas non plus. Des parents qui s'engueulent, une sœur en pleine crise d'adolescence et qui ne fait pas dans la dentelle, un frère insupportable auquel les parents attirent toute leurs attention. Tout cela et d'autres choses vous forge un caractère prudent et discret, bon, les autre disent méfiant et insociable. C'est pour ca que je rêve n'importe quand, le jour, la nuit, et n'importe où, en classe, chez moi, chez des amis, partout. Je rêve d'une autre vie une vie d'aventure, de magie (oui, j'ai 15 ans et je rêve encore de magie) de batailles…Enfin toutes sortes de choses ! Mais surtout pas d'une vie monotone et quotidienne (ce qui en ce moment est ma vie). Je sais que si un jour quelque chose d'horrible m'arrive je regretterai cette belle vie ennuyeuse, mais là ce n'est pas le cas ! Bon, j'aime ma vie, mais c'est normal que je rêve ! J'aime ma vie comme quand je fais du théâtre, quand j'éclate de rire avec mes amis, ou bien quand je fais du shopping avec ma mère !
-Fabiana rentrera tard ce soir m'annonce mon frère au moment où j'arrive.
–Bonjour à toi aussi,
-Euh…oui bonjour
-Elle rentrera vers qu'elle heure ?...Fabiana, ajoutais-je rapidement mon frère ayant tendance à être long à la détente.
–Je ne sais pas elle à pas dit, de toute façon elle viens pas chez papa
–Ok, ta journée c'est bien passée, sinon ?(le secret pour éviter de s'engueuler avec son frère quand on rentre : toujours lui demander de ses nouvelles)
-Ouais ç'a été, et toi ?
-Idem. Je laissai mon frère avec sa meilleure amie: la télé et partie en direction de ma chambre. J'aime bien ma chambre, les murs sont peints en couleur taupe, le sol en parquet et le plafond, en blanc, normal. Décris comme ça ma chambre ne fait pas envie, mais ce qui j'aime dans cette pièce c'est la déco que j'ai faîte, le mur de droite est recouvert de photos de moi, de ma famille, d'amies, voir de paysage. Sur le mur de gauche sont accrochés mes dessins, j'adore dessiner !Même si je suis bof, je dessine de tout nature, personnes, vêtements… , puis, sur ce qui restait j'ai pendu des rideaux de différentes couleurs, collée des sticker… mais surtout ce dont je suis vraiment fière c'est le sol, je l'ai peint moi-même !Il est composé de vagues vert pomme et de rose pâle ! Je regarde mon réveil, 17H, bon, y a intérêt à ce que je me dépêche si je ne veux pas arriver en retard au théâtre ! En arrivant j'y retrouve Celso, et Lynda, ils sont tous les deux plus grands que moi je suis en troisième et eux aussi mais ils sont tous les deux nés avant moi !On n'est pas dans le même collège, ca peut paraître bizarre mais en fait, ce qui serait étrange c'est qu'on soit dans le même !il doit y avoir au moins 30 collèges à Milan.
Elona, notre prof, arrive avec sa fille, en retard, comme d'habitude. J'aime bien le théâtre, improviser, jouer un rôle, non seulement je suis bonne mais en plus j'y prends du plaisir. A la fin du cours, ma mère me ramène chez nous, le vendredi, une fois sur deux, mon père vient nous chercher pour qu'on passe le week-end avec lui, et ma belle-mère, enceinte de 9 mois. Quand on a su que mon père avait une compagne, j'ai été plutôt contente, je ne voulais pas que mes parents finissent seuls, d'autant plus qu'elle avait des enfants avec qui on s'entendait très bien !
Non, le problème ne vient pas de là, vous avez déjà entendu parler de blanche-neige avec la belle-mère méchante voulant tuer sa belle-fille ? Et bien nous c'est un peu la même chose, Sophia tel est son nom, ne veut pas nous tuer, non, elle veut juste que nous dégagions de la vie de notre père. Ma grande sœur a été la première à craquer, elle est partie il y 2 mois. Depuis elle n'a plus revue Sophia, juste mon père, et encore. Donc aller tous les 15 jours chez notre belle-mère ce n'est vraiment, mais alors vraiment pas la joie.
–Salut ma puce, me dis mon père au moment ou nous arrivons.
–Coucou papa, oh, bonjour Sophia. (Pourquoi ma fichue belle-mère est t'elle là ? )
–Bonjour Nitya, comment vas-tu ?
-très bien, et toi ? le niveau d'hypocrisie monte d'un cran,
-mais, il est ou ton frère ? S'agace papa A ce moment là, mon frère, louis, arrive accompagné de ma sœur, Fabiana. Du coin de l'œil je vois Sophia ce figer, visiblement elle ne s'attendait pas a voir ma sœur !Mais d'un côté, Sophia n'aime pas les surprises, c'est une bonne actrice à partir du moment qu'elle est préparée, je l'ai déjà cernée, c'est une femme possessive, qui ne tolère aucune rivale, et qui est passée maître dans l'art de l'hypocrisie, ah ! Et qui est accro aux hormones de grossesses !
Un crissement de pneu, des cris nous fit nous retourner.
Je n'oublierai jamais d'avoir vécu le choc qui basculerait ma vie comme dans un film, d'avoir vécu ce drame avec un regard externe, des oreilles où aucun sons ne parvenais, je me souviendrai toujours qu'à l'instant, à l'instant précis où mon père a ouvert la bouche pour parler, le crissement de pneus et de freins qui ont retenti à ce moment là. Je me rappellerai toujours avoir tourné la tête en direction de ce bruit et de voir avec une étrange résignation le camion foncé dans le bus, le bus, près de mon arrêt, l'arrêt que je prenais le matin, qui était en face de chez moi perpendiculaire a la rue qu'avait pris le camion… Je me souviendrai toujours du moment où j'ai compris que de témoins d'un drame nous allions passés de victimes d'un drame. D'avoir vu le bus, s' envolé littéralement dans les airs, et descendre vers nous, j'entendrais toujours les hurlements assourdis des gens présents et mon père nous dire de courir, et surtout, je n'oublierai jamais la terreur dans le regard de ma mère, la peur de la mort, je ressentirais encore l'adrénaline traversant d'un coup tous les muscles de mon corps, pour plongée vers le sol et sentirai les graviers me percer la peau, mes genoux montés vers mon menton, une douleur lancinante me transpercer tout mon corps, et entendrais-je enfin ma dernière pensée,
je vais mourir.