Voiture incontrôlable ou comment...
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Voiture incontrôlable ou comment ma mère à détruit ma vie.
Effrayant comme titre, non ? Pourtant c'est ce que je vis. Sans être atroce mon enfance n'a pas été toute rose, ma mère était maltraitante avec moi. Physique ingrat. Tout pour bien se sentir seul. J'aurai pu (du ?) devenir délinquant après cela mais gros manque de confiance et d'estime de moi. Du coup, voilà aujourd'hui, j'écris ces lignes.
Il m'en reste un vague souvenir de ses maltraitances mais mon cerveau n'a jamais oublié, il m'a protégé à tout prix, à tout prix...
Enfance sans amoureuse, enfance sans amour.
Grandir avec son armure, grandir sous la protection de mon cerveau à tout prix.
Je rencontre quelqu'un, avec le temps quelque chose s'use, quelque chose ne me convient plus, elle ne se respecte plus, se laisse aller. Nous avons une fille (que j'aime). Mes sentiments pour ma compagne s'éteignent peu à peu. Une relation amoureuse ? Non, cela ressemblait à un jeu de rapport de force.
Entre temps, je croise une femme qui me donne des papillons dans le ventre. Il se passe quelque chose entre nous.
Cette femme que j'ai croisé reste dans mes pensées. J'ai l'impression de la voir partout, dans des parcs, dans une émission de télé... Je ne mange presque plus. Mon cœur en pleurs de ne pouvoir être avec elle.
Nos sentiments sont partagés. Elle m'ouvre son cœur, sa maison...
Après 17 ans de vie commune, je quitte la maman de ma fille.
Je rencontre les enfants de cette magnifique femme, elle dit à son fils en me présentant :" Il sera là pour toujours."
Notre début est un peu difficile mais tout rentre dans l'ordre.
La vie se passe. Nous sommes fusionnels.
Durant notre vie de couple, il se passe un évènement horrible à vivre, l'amour de ma vie est hospitalisé, c'est assez grave. Mon cœur se déchire, mon âme pleurs sans cesse.
Après 15 jours, de torture, d'attente, de questionnement la voilà de retour. Épuisée, triste mais bien là. J'en pleurs de la revoir à la maison à nouveau.
Comme dans tous les couples, nous faisons du mieux possible.
Je suis libéral, mon nombre de client n'est pas terrible. Je n'arrive pas à le voir comme si des œillères me cachaient la vue. Au fil des années, mes économies fondent peu à peu. Elle s'inquiète, je ne l'entends pas.
J'ai comme une sorte de sursaut pour m'en sortir, je décide de passer par une formation certifiante pour avoir un métier qui pourrait m'épanouir et un salaire sympa.
Mais voilà, rien ne va vraiment comme je l'espérai.
Pas de stage pour valider ma formation, du stress, mon comportement qui se dégrade de plus en plus.
Le pire est que je ne peux rien y faire, je suis prisonnier de mon cerveau qui me protège à tout prix de mon amoureuse qui ne fais rien de mal.
Mon cerveau me protège de ma mère qui me frappe, mon cerveau me coupe toute émotion, m'enferme, m'empêche de garder le contrôle. Cette protection influe sur mon comportement, je parle mal aux enfants, à mon Amour. Elle en souffre, les enfants en souffrent.
Moi, j'en souffre mais je ne peux rien contrôler, je m'entends penser:"Putain, je vais dans le mur."
Mais le volant ne tourne pas, les portes sont verrouillées, personne n'entends mes cris, ma souffrance, ma détresse, j'ai mal.
Mon Amour me conseille de voir un thérapeute, je n'y arrive pas, je ne conduits pas. Et ce mur qui se rapproche.
Et puis ce qui doit arriver, arrive. Bam, le mur !
Malgré les médiations, rien n'a trop changé. Prisonnier de moi-même, prisonnier de mon enfance.
Mon amour m'annonce la fin de Nous.
Mon âme se déchire. Je suis éjecté de ce véhicule maudit.
Mais trop tard. L'amour n'existe plus.
Me voilà libéré de cette voiture après ce choc violent. Me voilà à commencer une thérapie.
A quoi bon ? Mon thérapeute me dit que c'est une chance.
Génial ! J'ai perdu ma raison de vivre, mon grand Amour et c'est une chance ?
Si l'Univers existe réellement, je le vois comme un grand sadique qui s'amuse a torturer de pauvre âme par pur plaisir. Sinon pourquoi ? Et je ne veux pas entendre que quelque chose de mieux m'attends. "Merde allez vous faire foutre !"
J'aurai préféré ne pas me relever de ce choc mais plutôt d'être écrabouiller, réduit en bouillie par toute cette carcasse dans laquelle j'étais.
Quoique mon cœur aujourd'hui est dans cet état.
J'ai perdu un trésor. Alors qu'aujourd'hui au moment de cette libération, je vois sa richesse, ce qu'il m'apportais, ce que je perds. Je suis anéanti.
Aujourd'hui me voilà dans cette maison qui n'est plus la mienne, avec une famille qui n'est plus la mienne. Je cherche ce travail qui pourra me faire partir.
Je dois être un poids pour elle qui doit me voir tout les jours et qui doit supporter ce que je tente de réparer. Pauvre type, va !
Me sourit-elle vraiment ? Elle ne doit avoir qu'une hâte : que je parte. Me voir tout les jours, doit lui rappeler combien je l'ai faites souffrir.
Moi, libéré de cette voiture qui n'est plus qu'un amas de ferrailles qui tente de rattraper ce que je n'ai pas été.
Les enfants ont l'air ravis de me 'retrouver' comme cela, plus sain, plus apaisé.
Et Elle....
Je ne sais pas nager, j'aurai préféré tomber d'un pont.