Voleur de Néons

Didier Pouget

Je t'ai tant aimée.

Comme un étendard arraché aux tourments des ciels de plomb, j'échoue mon corps fourbu aux rives adultères de l'ennui.

Demain, je serai loin, pauvre fuite en avant d'une vie à passer à t'espérer, pauvre idiot qui n'a jamais su t'aimer, n'a jamais pu trouver dans l'instant présent du souffle ardent ,que la frilosité qui habillait mon être.

Alors, je me suis fait voleur de néons, pour que partout, quand sonnera l'heure de mon départ, s'éclaire le feu de mon âme, pauvre sémaphore dans cette obscurité qui m'étreint.

O chérie, c'est éclatant d'amour, tu ne trouves pas ?

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