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Volute
Etienne Tabourier
Des centaines de fois il avait fait ces gestes. Reporter sur le bois le dessin du gabarit. Découper les joues en suivant bien la forme de la coulisse. Puis réaliser le coquillon.
Depuis toujours faire le manche et sculpter la volute était l'étape qu'il préférait lorsqu'il fabriquait un violon. Les outils parfaitement aiguisés burinant la matière brute. L'épais morceau de bois qu'il pouvait enfin tenir à pleine main lors de la finition. Il prenait alors tout le temps de le déguster avec ses doigts mûris par le labeur.
Des centaines de fois il les avait faits, ces gestes.
Cette fois-ci c'était pour son fils.