Voyage musical au Dour

Julie P.

Si quelqu'un vous a déjà mentionné le nom du festival de Dour lors d'une conversation anodine, vous savez dors et déjà que ce festival, lui, n'est pas anodin.

Tremblante d'excitation et de soif de découverte, j'avais enduré plus de 14 heures de voyage pour me rendre dans ce coin perdu de la Belgique. De ces cinq jours intenses de festival, de ces trentaines de concerts auxquels j'ai eu le chance d'assister, je n'en retiendrais qu'un seul. Fakear.
Vendredi. 14h20. Un jeune homme entre sur la scène. Vêtu simplement d'un jean et d'un t-shirt imprimé, il ressemble à n'importe quel autre jeune homme présent dans la salle. Cependant, Il dégage quelque chose. Au bout de quelques minutes d'orgie auditive, on comprend facilement que ce quelque chose appartient à un autre monde, celui de la musique électronique.
Le concert commence tranquillement, les festivaliers encore fatigués des concerts de la veille. Puis, petit à petit, commence une combinaison particulière de morceaux sulfureux, déchirés entre des influences occidentales et orientales. La lune rousse, Mount Silver, 1985, Neptune, les morceaux s'enchaînent et réunissent le publique en une seule et même voix. Les cœurs palpitent, les corps dansent et expriment tous ensemble le désir de continuer ce voyage auditif aussi longtemps que possible. Je ferme les yeux, je n'aurai souhaité être nul part ailleurs à cette heure précise. 

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