W454

Evelyn Dead

Courte nouvelle érotique...

Fin mars 2420. Aux confins de l'univers.

Je m'appelle W454. Je suis prisonnier dans la Haute-Tour du quartier 44, à Adios-City. Mon pays, il est là, c'est le F.48. Situé sur la planète A.G. 1908.
On m'a condamné pour avoir déversé ma semence - comprenez: gaspillé - hors matriabulle. Vous pensez adultère ? Même pas ! Je suis célibataire. Non, les choses sont plus tragiques. On m'a jugé coupable de m'être branlé devant un écran, alors que j'échangeais des cochonneries avec une autre âme. Je savais que c'était mal. Risqué. Condamnable. Je pensais pas qu'on me dénoncerait.
Ma sentence: la mort, probablement. La mort dans l'arène, la tête emportée par l'explosion du collier de TNT que je porte h24 depuis mon arrestation. Je dis probablement parce qu'il y a une chance, une chance minuscule, que je sois gracié. Je dois baiser la Grande Fornicatrice de Sinistra. Si j'arrive à la faire grimper aux rideaux, ils me rendront ma liberté. Vache. Vous l'avez déjà rencontrée, la Grande Fornicatrice de Sinistra ? Moi non plus. Les exécutions publiques, très peu pour moi. Et de toute manière, ils en changent tous les deux mois, alors…
Alors voilà. C'est pour ce matin. Heureusement, je suis plutôt du matin. J'essaie de me rassurer. Un compagnon de cellule m'a refilé en douce un cachet censé garantir une bonne érection. Y a intérêt que ça marche parce que je les entends arriver, ils viennent me chercher, et je compte pas crever la bite à l'air !
Les grandes portes s'ouvrent devant moi, on me pousse sans ménagement et j'entre dans l'arène. Quel vertige ! Des dizaines de milliers de paires d'yeux fondent sur moi tandis qu'une clameur assourdissante enfle et explose. Il faut que je reste concentré, surtout ne pas se laisser impressionner. Au beau milieu de l'arène, ils ont dressé une scène vers laquelle on me dirige. Des tapis profonds, un lit XXXL, des caméras tout autour et au-dessus. Et sur le lit, qui attend: la Grande Fornicatrice. Nue. Wouah ! Mon coeur bat à tout rompre mais ma poitrine se libère d'un peu de pression quand je la découvre: la Grande Fornicatrice est moche, mais pas si moche. Je devrais arriver à bander correctement. D'autant que mes couilles commencent à s'échauffer bizarrement. Sans doute le cachet qui fait effet. Deux matons viennent m'ôter mes menottes et mes chaines, et un troisième emporte le peignoir rêche qui me couvrait jusque là. Me voilà comme au premier jour, ou presque: ma queue est énorme, gorgée de sang, à vrai dire, je ne l'ai jamais vue comme ça. On dirait que mon gland va sauter comme un bouchon de champagne, tout frissonnant qu'il est au bout de ma tige épaisse. La Grande Fornicatrice m'appelle, sa voix amplifiée résonne dans toute l'arène. Quand mon nom éclate dans les hauts-parleurs, un silence inouï tombe sur les gradins et sur nos têtes. Je crois que c'est le signal. Il va falloir y aller.
Je monte sur scène et m'approche du lit. Quelques mots de plus sur ma partenaire ? Elle est moche, comme j'ai dit, mais mon Dieu cette paire de seins ! Lourds, gonflés, pourvus de larges aréoles brunes et de tétons qui font comme de grosses framboises. J'en salive immédiatement. Rajoutez à cela une bouche pulpeuse, de grands yeux verts (je suis sensible à ça), un entrejambe lisse comme un fruit de printemps, et vous aurez une petite idée. « Ça sent bon, tout ça », me dis-je. La diablesse me fait un effet du tonnerre. Avec un peu de chance, je serai dehors, libre, dans quelques minutes.
La Grande Fornicatrice m'appelle une seconde fois. Elle me sourit, s'étend sur le dos et m'ouvre largement ses cuisses. Oh la la ! Cette fente, mes aïeux ! Rosée comme j'aime, luisante de miel, impossible de résister, je me rue dessus. L'instant d'après, je me retrouve à lui bouffer le minou avec ardeur, fouillant son con d'une langue avide, me régalant de son jus iodé… Je suis pas mauvais à ça, sans fausse modestie. Faut dire que j'adore. Et puis, j'ai ma stratégie. Je vais laper, sucer, mordiller son petit bouton, le faire rouler sous ma langue avec suffisamment de doigté pour qu'elle en perde les pédales. Et tenez, en parlant de doigté: je lui mets mon majeur, histoire de le lubrifier, et hop ! Je le pousse ensuite lentement entre ses fesses, dans son petit trou tout serré. Ça, c'est ma botte secrète. Une phalange ou deux, pas plus. Avec ça l'index dans le con, et la langue sur tout le reste !
Je m'active, je m'active. Mais si les hauts-parleurs diffusent éhontément les sons mouillés du cunni d'enfer que je lui prodigue, en lieu et place des soupirs qui signaleraient ma victoire, il n'y a rien. Zip ! Nada ! Nibe ! J'en suis pour mes frais. La Grande Fornicatrice n'a pas un tressautement, pas un tremblement, pas un début de commencement de « oh, oui… » Pourtant, elle m'a agrippé les cheveux, et je sens bien qu'elle presse son bassin contre mon visage, j'en suis d'ailleurs tout barbouillé, des sourcils au menton. Mais c'est tout. Il va falloir changer de braquet.
Je me redresse, prêt à l'enfiler. Elle me dévisage avec le même sourire placide, et puis, d'un index écarlate elle désigne ma queue tendue avant de me faire le signe « approche ». Merde. C'est ce que je voulais à tout prix éviter, finir dans sa bouche. Je songe une seconde à décliner l'invite mais un rapide coup d'oeil autour de moi m'apprend que les matons qui entourent le lit (et qui se rincent bien l'oeil, en passant, les salauds) n'ont pas l'intention de me laisser reprendre l'initiative de si tôt: ils pointent leurs hallebardes dans ma direction avec un regard mauvais, tout à fait dissuasif. Pas le choix, mon grand. Il va falloir que tu lui offres ton bâton de sucre d'orge. Pense à la Liberté !
À peine me suis-je installé près de son visage qu'elle attrape mon vit pour l'enfourner sans sommation. Aïe aïe aïe, Maman ! Je fonds sur sa langue. Je la sens qui s'enroule autour de ma hampe, je sens une succion terrible au niveau du gland tandis que ses doigts se referment sur mes boules pour les masser. Oh, la salope ! Ça y est, elle engloutit mon engin tout entier, je disparais au fond de sa gorge. Je sens ses lèvres qui se resserrent et qui pompent, qui pompent… Quelle expertise dans la pipe ! La Grande Fornicatrice n'a pas usurpé son titre, mais tout ça c'est très mauvais pour moi. Parce que si je jouis là maintenant, si je me vide dans son gosier en longues giclées chaudes, je ne donne pas cher de ma peau. Foutredieu ! Il faut absolument que je me retienne. Que je change la donne et que je lui colle ma grosse queue dans sa chatte toute baveuse !
Je m'arrache à grand peine de cette bouche infernale et lui claque un baiser, gentleman, avant de lui faire comprendre d'un geste que je la veux à quatre pattes. Elle change de position en lâchant un feulement grave qui tétanise un peu plus la foule autour de nous, et que j'interprète avec optimisme. J'ai peut-être trouvé la martingale. Peut-être que c'est une bonne levrette des familles qui me tirera d'affaire, finalement. Je prends place derrière elle et baisse les yeux vers sa croupe qu'elle tend généreusement vers moi. Paradis ! Je ne savais pas la chose possible, mais devant ce cul sublimissime je sens que je bande encore un peu plus. D'ailleurs, ma queue a plus que doublé de volume depuis le début de nos cochoncetés. Et la coquine ne cesse de m'asticoter: voilà qu'elle empoigne ses deux grosses fesses et les écarte à mort pour que je puisse à mon aise m'en mettre plein les mirettes. Mes couilles sont pleines de lave, je pourrais érupter d'une seconde à l'autre, ça craint, ça craint !! Sans perdre plus de temps, et en m'obligeant à penser à autre chose (mais pas un truc trop sordide, quelle catastrophe si je débandais…), je vise sa fente lustrée et l'empale d'un coup d'un seul ! Hop ! Jusqu'à la garde ! Son gros cul magnifique s'écrase contre mon bassin et… Qu'ouïs-je ? La drôlesse en hoquète de plaisir ! Et ça rebondit dans toute l'arène, via les hauts-parleurs. Mon salut ! Ma délivrance ! Oh, vite, battre ce fer, bourrer ce con pendant qu'il est bien chaud ! Je me mets à la limer à grands coups de reins, ne ménageant aucune peine. Je la fourre, je la comble, je l'envahis, je la gave, je l'éventre, et son hoquet primal devient un râle, et son râle un cri, et plus elle crie, plus je la défonce. Au bout du coït j'aperçois déjà ma liberté, ma liberté chérie ! La Grande Fornicatrice se tortille, se cambre, s'embroche à gogo sur mon piston brûlant. Sa chatte est noyée de jus, et ses hurlements de plaisir étourdissent l'arène qui s'est mise à balancer au rythme de notre course effrénée.
Soudain, il me vient une intuition folle. Je déchausse et presse mon gland contre son anus. Je commence à m'insérer et m'imagine déjà, la labourant par ce trou-là, accéder au Nirvana et au dehors, mais patatras ! Elle se retourne, rouge de rage, et me décoche une gifle magistrale qui me soulève du lit et me jette en cabriole jusqu'au bas de la scène.
Las !
Témoin de ma déchéance, un silence sépulcral paralyse l'arène. N'osant croire en une telle mauvaise fortune, et au comble du désespoir, je me relève. Ma quiquette se carapate entre mes cuisses et mes couilles, de trouille, ont disparu dans mon bas-ventre. La Grande Fornicatrice me toise depuis le rebord du lit. Son visage est maintenant d'une froideur impitoyable. Et c'est d'une voix de glace qu'elle m'assomme de sa sentence.
« Idiot. J'y étais presque. »
Le maton le plus proche se tourne vers moi, mi désolé, mi rigolard.
- C'est bête, fait-il. Celle d'avant ne jurait que par la sodomie. C'est… pas de cul !
Une détonation. « Proufloutsch !! », fait ma tête en giclant de mon corps. Tu parles d'un orgasme…


FIN

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